Mais pour μιλω (avec ~ sur le ω) il est écrit voir όμιλω

Ce qui est fort logique puisque :
1. C'est un verbe contracte (d'où l'accent circonflexe, ou périspomène : ~)
2. μιλώ vient du grec ancien ομιλω (avec un esprit rude "(" sur la première), qui veut dire avant tout "être ensemble" - c'est la même famille que "homos" (le même / identique / qui va naturellement ensemble avec...), et à l'origine de tous les mots français en homo- (-thétie, -zygote, -sexuel).
Être ensemble, d'où parler ensemble (déjà dans le Nouveau Testament), d'où adresser la parole, d'où parler.

Cela étant, en grec ancien, ça veut aussi dire "avoir des relations sexuels avec qqun" (cf. en français euphémique et lycéen "ils sont ensemble").
Il est vrai que pour coucher ensemble, il faut déjà avoir parlé ensemble avant (en principe)...
Plus sérieusement, je n'ai jamais entendu ou lu un grec dire "omilo"
Anthos wrote: Dans le dernier mot sous l'entrée libération, je crios que la conjugaision est du grec ancien.
pirinas - pirinos (génitif)
Cette conjugaison existe dans l'expression toute faite 'tou minos' pour exprimer le jour du mois 'deka tou minos'
Dans liberticide, il y a l'article 'tas' pour le cas feminin génitif.
C'est rigolo

Ah oui, là, c'est carrément du grec ancien ! C'est marrant parce que c'est exactement les fautes que je fais en grec moderne (notamment "tas").
Sur la page de droite (à "licence"), il y a des génitifs de 3e déclinaison en -εως

! (disparus depuis l'époque byzantine ou à peu près !).
De plus, soit il est vraiment super-complet, soit plus vraisemblablement, il est vieux (et assez maladroit), rien qu'à regarder le français

: quel dictionnaire de langue donnerait encore "libera" (la prière des morts : "libera me domine de monte aeterno etc.", qu'il glose d'ailleurs par "trisagion", "trois fois saint", qui est j'imagine un début de prière orthodoxe équivalent). Que dire du vocabulaire animalier : levreau, levrette, levretter... (tu dis souvent "le lapin de ma soeur a levretté" ? - Plus loin il y a "le lièvre vagit" ! Il est vrai que la souris chicotte et que le pinson zinzinule...).

Je suis en arrêt devant "lès", qui comme chacun sait est une très vieille préposition signifiant "à côté de", d'ailleurs il traduit correctement par κοντα, sauf que "lès" est complètement sorti de l'usage depuis le 14e siècle ! Sauf dans les noms villes : Saint-Pierre-lès-Beaupré (=Saint Pierre à côté de Beaupré).
A droite il y a aussi "licher", verbe "laïkos" dit-il (populaire) signifiant boire. Je doute qu'il y ait des gens de moins de 80 ans qui comprennent encore ce mot d'argot !
Y'a une foule de termes techniques (libage, levron, lévulose, libouret, libration, lierne....), ce qui est en fait typique de la manière dont on faisait des dictionnaires de langues disons jusqu'aux années 50 (et encore, je suis gentil) : on prenait tous les dictionnaires possibles de la langue source, et on essayait de traduire. Forcément, en-dehors des dictionnaires d'usage courant (genre petit Larousse), les seuls dictionnaires disponibles étaient les dictionnaires spécialisés...
... Je me souviens ainsi du dictionnaire allemand-français qui trônait dans la bibliothèque de l'établissement où j'ai fait ma khâgne (= classe spéciale après le baccalauréat). Il datait de 1860, il était là depuis l'ouverture du lycée ou à peu près. Il était fascinant, car :
a. Il était en écriture gotique, et en orthographe archaïque (dasz, roth)
b. Il y avait des petits dessins en guise d'abréviation (ce qui le transformait en texte hiéroglyphique)
c. Il était rempli de termes rarissismes, incompréhensibles même en français (mais ça m'a bien aidé le jour où le prof nous a donné une version où se trouvait un nom invraisemblable de munition).

Bref, ton dico est vieux, au moins dans son principe. Cela étant, ne le jette pas non plus ! Ce n'est pas vraiment un crime que de parler en katharevoussa. Il faudra juste que tu apprennes à faire les adaptations nécessaires.