arkayn wrote:C'était tendre le bâton pour se faire battre.


Ouais... N'empêche que pour la petite histoire, il n'y a pas que sa chanson qui a eu un destin étrange et peu enviable ; après son (unique) succès, Soeur Sourire a défroqué, elle a connu différentes galères, est tombé dans la dépression, l'alcool et le reste, puis elle s'est mise à chanter des chansons engagées "à gauche", féministes (dont une sur la pillule...), avant que le fisc belge ne lui tombe dessus, alors qu'elle n'avait jamais touché un seul centime de son tube planétaire puisque tout est allé à sa congrégation ; et elle s'est suicidée, complètement oubliée, en même temps que la femme avec qui elle partageait sa vie.
*
Pour en revenir à "niquer", il est nécessaire de préciser à J l'étendu de ce verbe.
1. Dans un premier temps, le verbe signifie "copuler" (:) ou tout autre synonyme...), qui est le sens de l'arabe nik auquel l'ont emprunté fin 19e siècle les soldats français postés en Algérie.
Ex. "nique ta mère".
2. Dans un second temps, le verbe signifie "casser, abîmer, user, etc" en parlant d'un objet ou d'un membre :
ex. "mes chaussures sont complètement niquées, je me suis niqué le doigt".
3. Par suite, en parlant d'un être humain et au passif, il signifie parfois "fatiguer" :
ex. "je suis complètement niqué"...

Noter qu'il devrait y avoir une ambiguïté entre le sens 1 et 3, mais bizarrement, ça passe. Il faut dire que les sens 2 et 3 deviennent de plus en plus courant, tandis que le sens 1 diminue.
Le verbe "foutre" a connu une évolution semblable, passant du sens de "s'unir charnellement" à celui de synonyme vulgaire de "faire" : on ne dit pratiquement plus "Truc et Machine sont en train de foutre ensemble" pour dire "ils commettent l'acte de chair"

ou bien "je l'ai foutue toute la nuit" (on emploierait plutôt "baiser" dans ce cas).

J'avoue que je comprends mal le rapport entre l'idée de fornication et elle de destruction (à tout prendre, il y aurait plutôt création, mais bon...)