ViCh wrote:J'aurais même tendance à pense que c'est du (vieux) français, car j'imagine que l'inscription est usée, et que donc "o" et "e" peuvent se confondrent, de même que "v" et "n" ("v" et "u" étant identiques):
quan passes la maysoN to(N) subenir demeure
Pas totalement impossible si comme tu le dis 'e' et 'o' se sont confondus (autrement dit : que le texte est en minuscule) mais à vrai dire, je n'y crois guère.
- Il y aurait forcément un -t à la fin de "quant" (qui s'écrit ainsi jusqu'en moyen français, même après la chute des consonnes finales au 13e/14e siècle, le mot est trop souvent en liaison).
- "passer" et "demorer" sont précisément des verbes qui se caractérisent par une absence de désinence à la troisième personne, donc rajouter un s à "passes" est pour le moins bizarre.
- l'oubli des -n me paraît étrange : on avait plutôt tendance à en rajouter en ancien français ("danme" pour "dame"), puisqu'il servit en fait de pure signe diacritique, comme le tilde du portugais (raison pour laquelle nous écrivons encore "paysanne", le premier ne fait qu'indique la prononciation [ã]).
- à l'intérieur d'un mot, l'ancien français n'aurait pas mis de "y", au contraire : on en mettait (et ce jusqu'au 18e) la fin des mots pour des raisons techniques, pour pouvoir marquer la fin du mot et faire le lien avec le suivant, étant entendu qu'il est gênant de relever totalement une plume. Inversement, faire une boucle gratte le papier, donc si on pouvait l'éviter à l'intérieur, on le faisait (loiier plutôt que loyer).
- l'article possessif au cas-sujet serait plutôt "tes" que ton.
- Enfin, la confusion d'un "b" pour un "v" (sovenir) est absurde en ancien français (alors qu'elle l'est moins dans un dialecte d'oc, cf. l'espagnol). Bon, d'accord, il a peut-être "oublié" le v après (la manie des lettres superflues : on écrit souvent "soubzvenir"), mais ça ferait quand même beaucoup de coïncidences).
Enfin bref, de l'ancien français ou du moins de l'ancien francien, non. Du vieil oc, peut-être.