la dislocation en français
Posted: 12 Dec 2006 14:47
Salut! Je ne sais pas bien quel titre donner à ce post, ni même s'il a bien sa place dans le forum langues...
Voilà tout de même ma question: une phrase d'un texte francais me pose problème et j'hésite entre deux analyses/ interprétations, car pour moi les deux se tiennent.
Dans un texte qui est volontairement d'un style oral, le locuteur écrit "ils sont perplexes, à france 2. ils ne comprennent pas les raisons de l'échec de cette série. alors que c'est tout simplement qu'elle est idiote. j'en ai déjà vu trois épisodes, et je me suis privé de pizzeria pour cela! Les deux derniers, merci bien, ils se passeront de moi."
Je cherche à identifier le référent désigné par "ils" dans cette dernière phrase (les phrases d'avant ne sont pas celles du texte original, mais c'est pour donner le contexte et les références précédentes). Sauf que, selon moi, il y a deux référents possibles du fait de deux constructions différentes possibles de cet énoncé:
1) le référent de "ils" est "les deux derniers".il y a procédé de dislocation, et l'élément "les deux derniers" est détaché en prolepse puis suivi de la reprise pronominale "ils".
Mais peut-on vraiment parler de dislocation/ détachement? c'est la présence de "merci bien" en incise qui me fait douter, car si l'énoncé était "les deux derniers épisodes, ils se passeront de moi", là ca serait évident, mais l'est-ce aussi ici?
Le "ils" ne serait-il pas plutot une simple reprise anaphorique qui, contrairement à la dislocation, ne donne aucune expressivité particulière au discours(/ aucune mise en relief de l'élément repris)? La phrase relèverait alors de l'usage populaire de plus en plus généralisé à l'oral du type "(*)mon chat il est roux".
2) le référent de "ils" le le même que celui des "ils" précédents ("ils sont perplexes, à france 2) et leur est alors co-textuel. La structure choisie pour la phrase est alors la juxtaposition, choix également oral, où aucun lien syntaxique ne relie les éléments.cette construction serait similaire à "la finale de football, merci bien, ils se passeront de moi".
Cette structure équivaudrait à "pour les deux derniers, merci bien, ils se passeront de moi"
Je penche bcp plus pour la première interprétation, car il me parait peu probable de choisir la seconde qui fait coexister deux référents différents dans la même phrase et pose donc un pb (ou en tout cas une ambiguité) pour l'identification du référent. Mais mon analyse est peut etre de toute facon erronée, d'autant plus qu'en me renseignant sur la dislocation, je n'ai pu trouver que des exemples où la reprise pronominale suivait immédiatement l'élément en question, alors que ce n'est pas le cas ici.
Qu'en pensez-vous?
Voilà tout de même ma question: une phrase d'un texte francais me pose problème et j'hésite entre deux analyses/ interprétations, car pour moi les deux se tiennent.
Dans un texte qui est volontairement d'un style oral, le locuteur écrit "ils sont perplexes, à france 2. ils ne comprennent pas les raisons de l'échec de cette série. alors que c'est tout simplement qu'elle est idiote. j'en ai déjà vu trois épisodes, et je me suis privé de pizzeria pour cela! Les deux derniers, merci bien, ils se passeront de moi."
Je cherche à identifier le référent désigné par "ils" dans cette dernière phrase (les phrases d'avant ne sont pas celles du texte original, mais c'est pour donner le contexte et les références précédentes). Sauf que, selon moi, il y a deux référents possibles du fait de deux constructions différentes possibles de cet énoncé:
1) le référent de "ils" est "les deux derniers".il y a procédé de dislocation, et l'élément "les deux derniers" est détaché en prolepse puis suivi de la reprise pronominale "ils".
Mais peut-on vraiment parler de dislocation/ détachement? c'est la présence de "merci bien" en incise qui me fait douter, car si l'énoncé était "les deux derniers épisodes, ils se passeront de moi", là ca serait évident, mais l'est-ce aussi ici?
Le "ils" ne serait-il pas plutot une simple reprise anaphorique qui, contrairement à la dislocation, ne donne aucune expressivité particulière au discours(/ aucune mise en relief de l'élément repris)? La phrase relèverait alors de l'usage populaire de plus en plus généralisé à l'oral du type "(*)mon chat il est roux".
2) le référent de "ils" le le même que celui des "ils" précédents ("ils sont perplexes, à france 2) et leur est alors co-textuel. La structure choisie pour la phrase est alors la juxtaposition, choix également oral, où aucun lien syntaxique ne relie les éléments.cette construction serait similaire à "la finale de football, merci bien, ils se passeront de moi".
Cette structure équivaudrait à "pour les deux derniers, merci bien, ils se passeront de moi"
Je penche bcp plus pour la première interprétation, car il me parait peu probable de choisir la seconde qui fait coexister deux référents différents dans la même phrase et pose donc un pb (ou en tout cas une ambiguité) pour l'identification du référent. Mais mon analyse est peut etre de toute facon erronée, d'autant plus qu'en me renseignant sur la dislocation, je n'ai pu trouver que des exemples où la reprise pronominale suivait immédiatement l'élément en question, alors que ce n'est pas le cas ici.
Qu'en pensez-vous?