
Moi si... En mal.
La création de ce diplôme fait partie de tout une batterie de mesures cherchant à modifier l'enseignement des langues par les différentes institutions à différents niveaux. L'idée étant en gros : sortir d'une simple logique de diplômation (qui favorisent les compétences "nivelées" et artificielles : je sais tout ce qu'il faut en anglais pour passer ma licence et pas un pet de plus) pour arriver à une "logique de compétence". Idée pas forcément idiote, mais comme d'habitude appliquées avec l'extrémisme du dernier converti (dans le même genre, on en avait discuté : aligner les niveaux de progression à l'université sur le "cadre européens des langues"), en mélangeant le pire de la culture "managériale" des universités américaines (qui ont aussi leurs bons cotés) avec le pire de la culture "administrative" (qui a aussi ses bons côtés) française.
Ce dernier point est une opinion strictement personnel.
Pour en revenir en DCL, voici les critiques que j'ai entendues :
La plus simple, la plus évidente : ce diplôme d'anglais censément "de référence" provient et uniquement de l'Education Nationale Française, c'est un peu paradoxal. On demande à des français parlant anglais (dont peut-être accidentellement des profs anglais, mais pas plus que dans n'importe quelle fac de langue) de vérifier une compétence en anglais. Et accessoirement à une structure plutôt de culture "publique" de définir les exigences et les attentes du "privé" (ce n'est pas en soi paradoxal, mais il y a sans doute plus adapté - et de toute façon, le fait est que les rapports des recruteurs avec l'éducation nationale sont, disons... compliqués).
Non seulement il double les tests type TOEFL, mais en plus il triple avec le "cadre européen des compétences en langue", beaucoup plus clair, et
déjà utilisés par les professionnels de la formation linguistique (genre British council, Goethe Institut etc.).
Je ne sais pas ce qu'en pensent les recruteurs. Mais à mon avis la réponse est simple :
- A l'étranger, et en particulier en terre anglo-saxonne, il a toutes les chances d'être complètement inconnu.
- Dans n'importe quelle librairie spécialisée dans les langues, vous avez vingt mètres linéaires consacrés au TOEFL et autres TOIEC. Le DCL, jamais vu.
En revanche, il aura certainement plus de valeur dans le monde universitaire.
Mais attention : je ne suis pas DRH, et d'ailleurs je n'ai pas du tout une culture "d'entreprise". Attendez d'autres avis.