marceline wrote:pour dire au revoir, ils disent 'pa', je pense que ça vient de l'ukrainien (paka!)
paka, ça n'est pas de l'ukrainien, c'est du russe (écrit poka, prononcé paka)

Hm, tu es sûre de ce raccourci étymologique ? Je n'en sais rien et ça n'est pas exclu, mais mon instinct me dit qu'il est peu probable d'abréger paka en pa parce que l'accent tonique porte sur le ka et qu'il me semble que tout m'ot s'abrège plus naturellement sur sa syllabe tonique... M'enfin, je n'en sais rien et puis après tout ça n'a pas vraiment d'importance pour ta trad
marceline wrote:sinon tu as raison, il faut que je fasse gaffe, il y a un paquet de mots dans les premiers que tu m'as donnés qui sont très marqués argot des cités.
Il y en a surtout qui sont de l'argot tout court. Je ne l'ai pas dit avant, même si je vous lisais, parce que ça me semblait évident, mais là je préfère préciser : je ne suis ni rom, ni des cités ni même de la même zone géographique que leelou et pourtant je dis ouste, chourer, chouraver, costaud et rupin. Donc, attention...
marceline wrote:A la tête du ciganysor, il y a un "voïvode", c'est le chef de la communauté tsigane du coin, il règle les conflits internes et assure le relais avec les autorités hongrois. Le récits se passe sous les communistes dans les années 50. A un moment ils utilisent un autre mot, pour dire voïvode, je n'ai pas trouvé d'équivalent, ça veut juste dire "chef local"... tu aurais pas une idée?
Voïvode, tu peux garder comme ça, c'est suffisamment connu. Mais je n'ai pas compris, c'est voïvode que tu veux traduire ou encore autre chose ?
De toute façon, si c'est intraduisible, il me semble qu'il faut laisser tel quel avec une note du traducteur.
marceline wrote:pour les surnoms, il y en a en effet des millions selon la caractéristique de la personne comme tu dis, mais en français on ne fait pas trop ça, alors je ne sais pas trop les inventer ;
Je ne vois pas trop pourquoi tu cherches à les inventer. Enfin, il y a toujours des débats à ce sujet, mais enfin il me semble que ça fait quand même un moment que la non-traduction des noms fait quasiment consensus en traduction littéraire.
Par contre, je recommanderais une note du traducteur. Peut-être pas à chaque nouveau surnom qui apparaît, parce qu'il n'y a rien que je déteste plus que les romans avec 3 ndt par page, mais peut-être à la première occurence d'un surnom, faire une note préliminaire et générale indiquant que le hongrois utilise bcp de diminutifs et donner quelques exemples significatifs.
Beaucoup de Français uniquement francophones me disent qu'a priori ils aiment bien les romans russes mais qu'ils ont du mal à les lire parce qu'ils se perdent dans les noms trop compliqués. Y'a plusieurs raisons à ça, mais je pense que laisser le lecteur dans le flou concernant les surnoms, ça n'aide pas. Tu es obligé de conserver tous ces surnoms par fidélité au texte, mais ça m'est arrivé de lire des histoire où le héro Alexandre devenait Sacha, puis Chourik, puis à nouveau Alexandre : pour moi, c'est parfaitement limpide, mais je comprends que le lecteur francophone n'y comprenne rien !
Donc, je pense qu'il faut faire à la fois clair mais sans trop insister, les ndt à profusion, ça gave (surtout quand elle sont en fin d'ouvrage...)