pour ceux qui sont interréssés par les langues amérindiennes
Posted: 02 Apr 2009 12:22
J’ai composé une salade amérindienne à la manière de la fameuse salade mythologique et dont je te ferai profiter en temps opportun.
À cette occasion, j’ai fait ces découvertes étymologiques tout à fait étonnantes (pour parler comme Jabougne).
Sais-tu que le mot papoose désigne un enfant chez les Amérindiens. Oui ? Mais dans laquelle de leurs langues ? Figure-toi que ce n’est pas un dictionnaire français qui te le dira ! D’abord parce que les nôtres, en dehors de tipi qui est identifié comme un mot sioux dakota, ne connaissent, de manière simpliste, que « l’algonquin », ignorant donc que c’est en réalité une famille de langues. Mais en plus, ce mot-là est absolument inconnu. Je le connais depuis Tintin en Amérique, et il faut donc croire que c’est un hapax d’Hergé, et qui n’a jamais été relevé même par A. Rey. C’est vraiment dommage parce que ce mot-là a été emprunté au narragansett, la langue de la tribu indienne de Rhode Island, le, et l’une et l’autre gagneraient sans doute à être connues. Ce que j’ai pu savoir jusqu’ici, c’est que les Narragansetts sont évoqués dans Le Dernier des Mohicans desquels ils étaient voisins et amis.
Ton message complète, avec ma reconnaissance, ce que j’avais appris de “papoose” , en 1955, lorsque mon hôtesse à Providence R.I. avait pour voisin un Mohawk ( sorte d’ Indien “équilibriste” couramment employé par les constructeurs de gratte-ciel new-yorkais à l’époque , eu égard à leur méconnaissance tribale du vertige) dont l’épouse, curieuse de voir un Français, usait d’un “ papoose” pour porter son bébé quand, sous prétexte d’aller “magasiner”, elle s’arrêtait “chez nous” .
J’ai d’autre part rencontré souvent à Lyons , NY, un Algonquin, ingénieur de haut niveau chez Kodak à Rochester NY, qui tous les week-ends montait son wigwam (que les Français nomment tipi) dans un champ près de la voie ferrée au centre du village, dont toute la famille revêtait la tenue traditionnelle de sa tribu ancestrale, vivait sans électricité du samedi midi au dimanche soir, hiver comme été, et appelait ses enfants “ papoose”.
Je n’ai en revanche jamais entendu ce mot chez les nombreuses tribus indiennes rencontrées dans le Far-West, notamment les mercantiles Jivaros aux abords du Grand Canyon.