PS. ah tiens j'ai trouvé ta source, je ne savais pas que le Bailly était scanné sur Wikisource comme le BDB, ça peut servir
Mmh, il s'agit du "petit Bailly", la version abrégée à l'usage des classes.
Pour le grand, il faudra encore attendre : il a été (largement) refondu en 1950 par Louis Séchan (le grand-père du chanteur Renaud, pour la petite histoire), lequel est mort en 1968. Donc, sous droits jusqu'en 2038.
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Ἀρι- (dont ἐρι- est peut-être le degré plein, mais Chantraine conteste sans expliquer pourquoi) est un suffixe qui n'est vivant que chez Homère ; les emplois ultérieurs, en poésie, sont des imitation. Il
semblerait que le sens initial soit celui "d'éclat", de "brillant" : les eux notions (éclat / intensité) sont souvent métaphoriquement confondues dans les langues (cf. "c'est pas brillant"). Etymo pas claire.
Mais je le répète : ce sens suffixe est totalement mort en koinè, il ne vous sera d'aucune aide dans un texte biblique. Et je doute très fortement que les rédacteurs/traducteurs/transmetteurs des Evangiles aient eu la culture hellénique nécessaire pour connaître la langue homérique ; cela étant, une fois de plus, je ne sais pas du tout ce que les spécialistes reconstituent de la culture et de la formation de ces transmetteurs. Mais je vous conseille de lire Bernard Pouderon, "Les premiers chrétiens et la culture grecque", dans Histoire du christianisme, I, Le
nouveau peuple, des origines à 250, dir. L. Pietri, Paris, Desclée, 2000, pp. 817-880,
et 937-938.