
Grmph... Non, je doute que cette formulation soit intelligible par un Romain...
Mais il y a deux problèmes :
- Le latin a effectivement tendance à utiliser "mihi est" pour signifier l'appartenance.
- Il n'est pas facile de traduire "le rien" en latin... En bonne syntaxe latine, "nihil" comme "nemo" ne sont pas des noms. Et bien sûr, il n'y a pas d'article en latin.
En grec, tout ceci passerait comme une lettre réincarnée à la poste métempsychique, mais il faut croire que le bouddhisme n'est pas très latin.
Bon, on va tricher un peu, avec l'aide de Lucrèce (qui atteste "nihilum" dans le sens du "rien").
Nihil habeo. Quod nihilum mihi est attamen.
Comme on dit là-bas, c'est pas pire.
(Cela dit, ça ne me semble pas très bouddhique comme formule, puisque les bouddhismes du grand comme du petit véhicule non seulement enseignent la dépossession, mais également l'anâtman, le "non-soi". "Rien" ne peut pas être à moi si "moi" n'a pas d'existence sinon contingente, par l'agrégation provisoire des choses).