Morphologiquement, la limite entre adjectif verbal et participe présent est un facteur de faute courant, que j'aime à expliquer d'ailleurs (fatigant/fatiguant)...
Sémantiquement, un participe présent superficiellement substantivé tendrait plutôt à désigner un "agent provisoire" ("un ayant-droit", il se trouve qu'il a des droits, mais ce n'est pas un métier) d'un "agent permanent"... Ce qui oppose en français "le sauveur" ("vous êtes mon sauveur, Jésus est mon sauveur" : ils me sauvent effectivement) du "sauveteur" (en mer, dont c'est le métier mais qui peut très bien n'avoir jamais sauvé personne d'autre que des mannequins physiologiques).

Cela dit j'ai toujours préféré les élèves aux apprenants, et les professeurs aux enseignants (pourtant totalement substantivés, puisqu'ils prennent la marque de l'article). L'élève veut qu'on l'élève, c'est son métier au sens sociologique, le professeur professe, c'est sa vocation (au sens quasi luthérien, je suis très luthérien), ils sont structurellement là pour faire quelque chose de précis tous les jours de leur vie pendant une quinzaine d'année pour l'un et une quarantaine pour l'autre. D'un point de vue linguistique, les apprenants sont tous ceux qui sont là pour apprendre quel que soit leur âge et statut (élève, étudiant, apprenti, adulte en formation), et idem pour l'enseignant (instituteur, professeur, etc.)... À la rigueur, l'apprenant peut n'être qu'un adulte en formation continue le temps d'une journée, et l'enseignant un cadre du secteur concerné qui ce jour-là anime la formation... Il se trouve que l'un apprend et l'autre enseigne ce jour-là.
Je laisse Elie s'énerver sur un plan plus politico-pédagogico-idéologico-lexical...
Rien que "animer", ça fait réveiller le taureau
En fait, "résidant" m'apparaît quand même comme une faute pour cette raison. Dans mon immeuble, il y a des co-propriétaires et des locataires. Mais tous les deux sont des "résidents", ils ont un titre juridique qui leur donne des droits structurels à résider. En revanche, si j'invite un copain pour une soirée-pyjama (ou tout autre sexe pour toute autre finalité

), ce sera un "occupant"...
Cela dit, avec l'apparition du "concubin notoire" dans le droit locatif, les choses sont moins tranchées aujourd'hui...