Que lisez vous ces jours-ci?

[svernoux]

J'ai lu Métronome de Lorant Deutsch, ça m'a pris pas mal de temps et je l'ai rendu très en retard à la biblio, donc après, j'ai fait une pause et j'ai lu tous les périodiques en retard.
C'est pas mal, plaisant panorama de l'histoire de France.

Et là, je suis dans une autre lecture, mais moi aussi je réserve mon avis à un stade plus avancé de la lecture

[Isis]

Moi j'ai entamé la saga Game of Thrones (en VO) depuis quelques semaines. J'en suis au tome II. Je n'avance pas très vite car je lis très peu en ce moment. J'aime beaucoup lire le texte de G. R. R. Martin. C'est assez facile à lire. J'avais visionné auparavant la série adaptée des romans. Je dois dire que les réalisateurs ont vraiment fait du bon boulot car les scènes ont été imaginées quasiment à l'identique dans les livres. Cependant, j'apprécie cette lecture car on y apprend plus de détails sur les pensées intimes des personnages, et on comprend mieux l'enchaînement des intrigues, qui parfois me semblaient un peu obscures dans la série.

Il faut aussi souligner que les scènes de sexe sont bien moins fréquentes et bien moins explicites dans le livre qu'à l'écran. Par contre, la violence y est tout aussi présente.

[Maïwenn]

J'ai lu Mémé aussi. J'ai bien aimé, et je ne suis pas d'accord avec le bandeau qui dit "Une mémé unique au monde", parce que mes Mémés, elles étaient comme ça aussi !

[Ankhsenamon]

... J'ai bien aimé, et je ne suis pas d'accord avec le bandeau qui dit "Une mémé unique au monde", parce que mes Mémés, elles étaient comme ça aussi !

Moi aussi j'avais réagi négativement face à ce bandeau qui m'avait dérangée...

Sonka, j'avais emprunté également Métronome de Lorant Deutsch...; c'est d'ailleurs un petit gars que j'aime bien écouter parler, enthousiaste et débordant de passion quand il s'exprime et nous la communiquant facilement!

Isis, je ne connaîs Game of Thrones que de nom ! Mais, comme toi je pense, j'aime bien pouvoir confronter un livre au film qu'il a inspiré, en m'appropriant de préférence et si possible d'abord l'histoire par l'écriture afin que rien n'entrave mon imagination!

[miju]

bonsoir les filles !
J'avais bien aimé aussi Métronome que j'avais lu juste avant mon dernier petit tour à Paris.
Pour ce qui est de Mémé je ne parlerai pas du bandeau puisque ayant pris le livre à la bibliothèque j'ai pas de bandeau, par contre j'avais une mémé qui ressemblait beaucoup à la sienne, je suis au milieu du bouquin et j'aime bien.

peut être allez vous lire ce soir j'ai vu qu'il y a du foot à la télé !

[svernoux]

J'ai rien contre le foot mais j'ai pas de télé Le concurrent, c'est plutôt l'ordi, mais ce soir je vais me coucher tôt et lire !

[Dada]

J'ai dû lire un quart du Métronome avant d'abandonner. J'imagine que c'est plaisant pour le ' grand public' mais pas pour un fan d'histoire comme moi, trop d'approximations et d'anecdotes genre ' faits divers'.

[svernoux]

Je te crois volontiers. J'avais commencé en parallèle (et mis un peu en veilleuse) L'histoire de France pour les Nuls. Entre l'un et l'autre, on voit déjà bien des partis pris, etc. Et même si c'est fait par un historien, le pour les nuls reste quand même du grand public, donc aussi beaucoup dans l'anecdote. Assurément, c'est distrayant et permet un rappel (ou une découverte) des faits dans les grandes lignes, ce n'est certainement pas un ouvrage pointu.

[miju]

Bonsoir (il n'est pas 18h mais c'est bien sombre),
Je viens de mettre sur mon blog mon avis sur : Qu'Allah bénisse la France", d'Abd al Malik, et aimerai bien connaître votre sentiment sur ce bouquin et l'auteur.
Si vous l'avez lu merci d'avance.
Bon dimanche.

[Maïwenn]

J'ai lu ton message, mais je ne connais pas le livre, donc rien à ajouter.

Par contre je viens de finir un roman qui pourrait te plaire :

"Ne lâche pas ma main" de Michel Bussi. Un couple parfait et sa petite fille est en vacances de rêve à la Réunion. La femme disparaît, où est-elle ? J'ai beaucoup aimé pour deux raisons. La première c'est que c'est un polar qui a du rythme, plus sur un modèle anglo-saxon que beaucoup de policiers français parfois trop plan-plan. La deuxième c'est le cadre. L'île est vraiment très bien décrite, dans ses bons côtés comme les mauvais. Il me semble avoir lu que Michel Bussi était géographe, ça se sent !

[svernoux]

Miju, pas lu, mais ça me tenterait bien. C'est un personnage intéressant, Abd al Malik.

De mon côté, j'ai fini la lecture que j'avais évoquée. Je ne peux pas dire que ça m'ait plu, loin de là, mais ça ne m'a pas laissé tout à fait indifférente non plus, c'est pourquoi je voudrais vous en parler, même si je ne sais pas bien comment m'y prendre.

Il s'agit de Terminus radieux, d'Antoine Volodine.
Je vous mets la quatrième de couv, qui m'avait poussée à emprunter le bouquin :

"Des siècles après la fin de l’Homme Rouge, dans une Sibérie rendue inhabitable par les accidents nucléaires, des morts-vivants, des princesses et des corbeaux s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique."

Sur le coup, ça m'avait paru marrant. Quand j'ai relu la quatrième à la maison, je me suis dit mais t'es folle ma pauvre fille, encore un trip à la McCarthy, au secours, mais pourquoi j'ai pris ça ??? J'ai donc traîné les pieds mais comme j'avais rien d'autre à lire, je m'y suis finalement plongée. Précisons que c'est un pavé de + de 600 pages.
Dès les 3-4 première pages, déçue : on révèle tout de suite les grandes lignes de comment qu'on en est arrivé là, je me dis, bravo le suspense, dire qu'il reste encore plus de 600 pages...
Ensuite, on comprend rapidement que la dénonciation du nucléaire, la politique, tout ça, ce n'est pas du tout l'objet du livre et c'est donc pour ça que ça a été évacué en deux temps trois mouvements. Le début est donc finalement assez plaisant, on découvre les personnages, les lieux, on n'y comprend rien mais ça a ce côté intrigant qui donne envie de continuer.
Ensuite, on entre dans le cauchemar, et ça dure un moment, plusieurs centaines de pages. C'est long, trèèèès loooong... Insupportable, mais en même temps, c'est le propos je crois : dénoncer l'horreur de la vie après la mort, la non-vie entre la vie et la mort, l'errance dans le réel irréel, enfin bref, on n'y comprend rien mais on comprend qu'on n'aimerait pas être à la place des personnages qui vivent (ou pas) dans un cauchemar sans fin. Surtout à partir du moment où on comprend qu'il n'y a pas de porte de sortie, on se demande combien de pages ça va encore durer...
Je me suis accrochée parce que malgré tout, je me suis demandé comment ce fatras de non-sens pouvait finir, en me disant que si un éditeur avait trouvé utile de publier ça, c'est qu'il devait quand même y avoir un éclair de génie quelque part. En plus, il a eu le prix Médicis, ce bouquin ! Donc, je m'accroche, et ouf, le dernier quart devient un peu plus supportable, à partir du moment où l'espèce de sorcier sort à peu près du jeu... On voit les personnages avoir un genre de changement dans leur destin, donc on se dit qu'on va enfin avoir un dénouement, quel qu'il soit... Ca prend quand même un paquet de pages, pour finalement aboutir sur... rien. Aucune fin d'un quelconque intérêt que ce soit.

Alors franchement, je me demande comment on en vient à publier des trucs pareils et à leur donner des prix. C'est quand même beaucoup d'arbres massacrés pour pas grand chose !
Certes, ça fait un peu réfléchir, ça a légèrement modifié ma vision de la vie et de la mort, mais franchement...

Je ne connaissais pas l'auteur, alors je viens d'aller voir son wikipédia... C'est édifiant : si je comprends bien, il a créé un courant littéraire dont il est le seul représentant ! Tu m'étonnes !

Alors même s'il y a peu de chances, je vous demande quand même si quelqu'un parmi vous a déjà lu quelque chose de Volodine ? Apparemment, c'est loin d'être un coup d'essai, donc s'il est publié, c'est qu'il doit être lu ? Est-ce que tout est dans la même veine ?


EDIT : et comme je sens bien que mon synopsis est tout sauf clair, en voici un glané ici :

Taïga sombre et immense, steppes infinies… La scène se passe d’abord après l’irradiation complète de la Sibérie et l’écroulement de la Deuxième Union soviétique, puis des siècles plus tard. La région, dévastée par des accidents nucléaires, est à jamais inhabitable. Entourés de paysages grandioses, des soldats fantômes, des morts vivants et d’inquiétantes princesses s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique. Désormais le centre du monde a un nom, Terminus radieux, un kolkhoze dont la pile atomique s’est enfoncée sous terre. Solovieï, le président du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance : vie et mort, amour éternel, renaissance. Assisté par l’immortelle Mémé Oudgoul, il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui ont atterri là. Non loin du kolkhoze passe une voie ferrée où circule un unique convoi, toujours le même. Prisonniers et militaires cherchent en vain le camp où leur errance prendra fin. Mais, là encore, Solovieï ordonne l’histoire. Il leur faudra attendre des milliers d’années pour que s’éteigne sa présence dans leur cauchemar.

[Ankhsenamon]

Miju, je n'ai pas lu non plus "ton" livre, et je serais plutôt tentée par celui de Maïwenn, à choisir...

Sonka, tu fais bien de nous dire que "ton" livre n'a pas de fin; j'ai envie de dire: "encore un!!..." Ca a tendance à se reproduire assez souvent et à m'énerver gentiment...! Aucune chance que je m'y perde dans sa lecture alors, merci pour cet avis utile!!

De mon côté j'ai terminé, depuis un moment déjà, Charlotte, de David Foenkinos; c'est un roman (Prix Renaudot 2014,Prix Goncourt des lycéens 2014, au passage, mais il a aussi récolté des critiques négatives! ) qui, dans une présentation d'écriture originale dont l'auteur finit par s'expliquer, raconte la vie aussi tragique que brève, de Charlotte SALOMON, artiste peintre allemande que, personnellement je ne connaissais pas!
J'ai bien aimé, tout... La sobriété des mots pour transcrire pourtant l'intensité des ressentis, la pudeur des phrases qui taisent beaucoup mais livrent l'essentiel, la sensibilité écorchée de cette jeune artiste, le retour, parallèlement à l'actualité des commémorations de libération des camps, sur une période insupportablement sombre qui n'épargna pas cette jeune Charlotte, juive de confession, menée à ses bourreaux d'Auschwitz sur une dénonciation française, les lieux entre Allemagne et France où ce roman la révèle, l'histoire même de cette jeune femme, marquée de tragédies au-delà du pensable et d'injustices diverses, et puis l'oeuvre ("C'est toute ma vie!..." en dira-t-elle), que l'on ne voit pourtant pas mais que l'on a forcément envie de découvrir après la lecture de ce livre qui, malgré une fin sans mystère, tient son lecteur jusqu'à la dernière page, oppressé et touché, dans la délicatesse d'approche et l'intention noble de son auteur à nous raconter, comme un hommage presque amoureux, sa Charlotte SALOMON...

Bien envie de lire à nouveau Foenkinos, je vais peut-être accompagner Miju dans sa prochaine lecture , après que j'aurai terminé mon autre bouquin actuellement en cours et jusqu'à présent très plaisant!

[svernoux]

J'ai lu très rapidement Les arnaqueurs aussi de Laurent Chalumeau. Je voulais un truc facile à lire après ma précédente lecture, c'est réussi. Très plaisant, on comprend très vite qui est qui grâce à la quatrième de couv trop bavarde mais le reste de l'intrigue reste pas mal, on passe un bon moment. Par contre, qu'est-ce que c'est mal écrit ! Je suis pourtant pas du genre à m'en préoccuper beaucoup, mais alors là... OK, les personnages utilisent le langage de leur classe sociale, pas de problème, mais en dehors des dialogues, on peut écrire correctement ! Surprise d'apprendre que ce monsieur est réputé pour sa plume (auteur des mythiques sketches de De Caunes...)

[Maïwenn]

Bizarre en effet !

Je viens de finir La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon et mon avis est mitigé. D'un côté j'ai beaucoup aimé en savoir plus sur la Roumanie des années 70-80, la folie des Ceaucescu, les méthodes extrêmes pour produire Nadia et les autres championnes et l'après communisme. De l'autre, je n'ai pas aimé le style du livre, alambiqué, parfois pas clair du tout, de même que la chronologié. J'ai trouvé la lecture pesante, et pas seulement parce que les faits racontés sont souvent très sombres. Et puis quel besoin pour l'auteur de se mettre en scène ? Comme Foenkinos dans Charlotte. Trop d'égo ? Les écrivains modernes ont peur que leurs personnages les éclipsent ? Est-ce pour ça aussi que Lola Lafon flingue Nadia à la fin ?

[svernoux]

J'ai lu un recueil de nouvelles de Woody Allen, dont j'ai déjà oublié le nom, mais qui est de toute façon sans intérêt. Je pensais que j'allais rigoler, j'ai à peine souri une fois.
Et ensuite La fille du capitaine de Pouchkine : une bonne petite histoire classique, rien d'extraordinaire, mais qui se lit bien et vite, tout à fait ce qu'il me faut en ce moment.