âme
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âme
existe-t-il un adjectif dérivé du mot "âme"?
il ne me semble pas, et je trouve ceci assez curieux.
j'ai fait, en écrivant récemment, un néologisme à partir de là, mais peut-être y a-t-il déjà un terme ... ?
il ne me semble pas, et je trouve ceci assez curieux.
j'ai fait, en écrivant récemment, un néologisme à partir de là, mais peut-être y a-t-il déjà un terme ... ?
Peut-être pour ca qu'il n'existe pas d'adjectif dérivé!didine wrote:J'essaie de chercher, mais je ne trouve pas... C'est compliqué car je trouve déjà pas de phrase où j'utiliserais un truc dérivé d'"âme" comme adjectif... Une idée?
S'il fallait trouver un équivalent, on pourrait proposer spirituel mais c'est déjà un peu éloigner
Flamencoman
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certes...Miguel wrote:un tel adjectif ne serait pas utilisé dans la vie courante, mais dans des textes poétiques, théologiques, ou autres .
spirituel pourrait s'en rapprocher en effet, mais le mot me semble un peu éloigné et il en existe une signification bien différente, née de l'usage "vernaculaire"
Flamencoman
Tout ce que j'ai trouvé est très chrétien... je ne sais pas si on peut parler du mot "âme" hors du contexte religieu...
Voilà tout de même ce que j'ai trouvé:
D'après : http://leschretiens.free.fr/aztout.php?cat=A
en hébreu : nèphèsh
en grec : psuché
L'adjectif correspondant serait "naturel" et donc opposé au spirituel.
D'après http://www.pasteurweb.org/.............iquePhysique.htm
Voilà tout de même ce que j'ai trouvé:
D'après : http://leschretiens.free.fr/aztout.php?cat=A
en hébreu : nèphèsh
en grec : psuché
L'adjectif correspondant serait "naturel" et donc opposé au spirituel.
D'après http://www.pasteurweb.org/.............iquePhysique.htm
etL'être humain est donc à la fois spirituel : pneuma, psychique : psuché et physique : matière
Il est formé
d'un esprit : de l'hébreu "ruah" et du grec "pneuma" ce qui veut dire "souffle"
d'une âme, de l'hébreu "nephesch", du grec "psuché",
d'un corps, au moyen de la terre : adama
et un peu plus loin :L'âme est notre être psychique, siège de nos sentiments et de nos émotions. C'est la conscience du "moi"
C'est la partie la plus intuitive et subjective de notre être, où se manifestent
nos sentiments : l'amour, l'affection, la tendresse…mais aussi la haine, les ressentiments, les rejets.
Et nos émotions : la joie, la peine, la souffrance, la paix, la colère…
L'âme, épicentre de l'être humain est située entre l'esprit de l'homme et son corps. Elle tire ses inspirations de l'un ou de l'autre, selon que ses désirs sont charnels ou spirituels.
L'esprit et l'âme de l'être humain forment "son être intérieur", ce qui fait sa personnalité réelle. L'esprit et l'âme sont étroitement liés et il est impossible d'en définir la frontière. Seul le Saint-Esprit peut les pénétrer parfaitement et discerner ce qui vient de l'un ou de l'autre. L'épée de l'Esprit, la Parole de Dieu, sait partager ce qui vient de l'âme ou de l'esprit. Hébreux 4.12
l'homme de l'âme. 1 Corinthiens 2.14 ( lire 2.6 à 16)
c'est l'homme animal (du latin :anima= âme) l'homme naturel, l'homme psychique. Paul l'appelle "l'homme charnel", celui qui se détermine en fonction des choses accessibles par les facultés sensorielles.
Il s'agit de l'être humain, non régénéré par l'Esprit de Dieu, qui ne peut accéder aux choses de Dieu avec ses propres concepts, sa sagesse humaine.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
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Je veux bien te croire, je suis totalement profane en ce domaine, l'info que j'ai livrée est brute d'opinion (des miens du moins)Miguel wrote:intéressant ...
disons que d'autres théories (voir Allan Kardec le spirite) font de l'âme et de l'esprit la même "chose". là n'est pas le sujet de la discussion, donc je ne m'y étendrai pas.
avec plaisir !Miguel wrote: anima = âme, je ne savais pas ... merci pr l'info
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Bon alors, je mets mon petit grain de sel.
Effectivement, âme en français vient de "anima" ; à ce titre, il y a deux termes qui en dérive : animal (lat. animale) et animé (animatus).
Le premier s'est spécialisé dès le latin dans le sens actuel (bestiole), "animé" survit dans le sens de "pourvu d'une âme" dans quelques emplois, notamment en grammaire, lorsqu'on parle d'un "sujet animé"...
... D'ailleurs le terme n'est plus compris. Je me souviens d'un cours d'allemand de terminale : en allemand, le complément d'agent est introduit par "von" si CA est animé et par "durch" s'il est inanimé. Une élève avait mis "von der Auto" (au lieu de "durch die Auto"), et quand la prof, lui fit remarquer son erreur, elle répondit "bin si, l'auto c'est animé puisque ça bouge).
Mais à part ça, je ne vois aucun adjectif qui dérive du mot âme lui-même. Sinon animiste (et animisme), mais qui ont un sens bien particulier.
Je reviens sur anima. Il existe en fait deux mots en latin, l'un est féminin : anima, l'autre masculin : animus. Mais les deux sont liés à l'idée de "souffle", et apparenté au grec "anemos", le vent (un anémomètre mesure la force du vent, et l'anémone est une fleur qui s'éfeuille au vent).
anima, quand il ne désigne pas bêtement le souffle ou l'haleine, désigne la vie, le fait de vivre.
animus désigne plutôt la vie comme siège de la pensée, la volonté, l'intention, l'énergie. De là toute la famille de animer, animation, mais aussi animosité.
En psychanalyse jungienne, l'anima désigne le principe féminin dans tout être, tandis que l'animus est le principe masculin. Présent dans chaque être, de l'un ou l'autre sexe.
Quant à psukhê en grec, promis à un bel avenir, il répond au latin anima : souffle, puis vie puis âme. Sa racine indo-européenne "bhsu" est une onomatopée (pfou ! = souffle).
De là psychique, psychologie, psychanalyse, et aussi tout simplement psyché, qui, quand il n'est pas un synonyme un peu pompeux de "âme" (ou un terme de psychananlyse) désigne une grande glase où l'on peut se voir de la tête au pied...
... Telle l'héroïne mythologique Psyché, l'âme, qui tomba amoureuse d'Eros dieu de l'amour... Très jolie fable.
Effectivement, âme en français vient de "anima" ; à ce titre, il y a deux termes qui en dérive : animal (lat. animale) et animé (animatus).
Le premier s'est spécialisé dès le latin dans le sens actuel (bestiole), "animé" survit dans le sens de "pourvu d'une âme" dans quelques emplois, notamment en grammaire, lorsqu'on parle d'un "sujet animé"...
... D'ailleurs le terme n'est plus compris. Je me souviens d'un cours d'allemand de terminale : en allemand, le complément d'agent est introduit par "von" si CA est animé et par "durch" s'il est inanimé. Une élève avait mis "von der Auto" (au lieu de "durch die Auto"), et quand la prof, lui fit remarquer son erreur, elle répondit "bin si, l'auto c'est animé puisque ça bouge).
Mais à part ça, je ne vois aucun adjectif qui dérive du mot âme lui-même. Sinon animiste (et animisme), mais qui ont un sens bien particulier.
Je reviens sur anima. Il existe en fait deux mots en latin, l'un est féminin : anima, l'autre masculin : animus. Mais les deux sont liés à l'idée de "souffle", et apparenté au grec "anemos", le vent (un anémomètre mesure la force du vent, et l'anémone est une fleur qui s'éfeuille au vent).
anima, quand il ne désigne pas bêtement le souffle ou l'haleine, désigne la vie, le fait de vivre.
animus désigne plutôt la vie comme siège de la pensée, la volonté, l'intention, l'énergie. De là toute la famille de animer, animation, mais aussi animosité.
En psychanalyse jungienne, l'anima désigne le principe féminin dans tout être, tandis que l'animus est le principe masculin. Présent dans chaque être, de l'un ou l'autre sexe.
Quant à psukhê en grec, promis à un bel avenir, il répond au latin anima : souffle, puis vie puis âme. Sa racine indo-européenne "bhsu" est une onomatopée (pfou ! = souffle).
De là psychique, psychologie, psychanalyse, et aussi tout simplement psyché, qui, quand il n'est pas un synonyme un peu pompeux de "âme" (ou un terme de psychananlyse) désigne une grande glase où l'on peut se voir de la tête au pied...
... Telle l'héroïne mythologique Psyché, l'âme, qui tomba amoureuse d'Eros dieu de l'amour... Très jolie fable.
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Transformation phonétique d'un N en L. Un autre mot en Castillan ayant la même origine : ánimo où là le N est conservé.Miguel wrote:tjs très intéressant ...
ms alors comment explique-t-on l'intercalation du "L" dans l'âme en espagnol et en portugais (alma) ? influence arabe? autre?
En Basque, le mot âme se dit arima (origine latine) et a vu le N transformé en R.
Geroa ezta gurea...
- Sisyphe
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Non, c'est c'est un phénomène phonétique, accroche-toi.Miguel wrote:tjs très intéressant ...
ms alors comment explique-t-on l'intercalation du "L" dans l'âme en espagnol et en portugais (alma) ? influence arabe? autre?
En latin, on a "ànima" : accent sur le a car le i est bref ; donc, déjà, c'est pas top. Dès le latin, sans doute, on prononçait "anma" (cf. notre poste sur déjeuner/déjner, etc.)
Une séquence "nm" ou "mn" est instable (cf. automne prononcé autone). Il se produit donc une dissimilation (à vos souhait) entre les deux nasales. Or :
a est une voyelle, non nasale, sonore
n est un consonne dentale nasale , sonore
m est une consonne bilabiale nasale, sonore
Donc, la non-nasalité de [a] entraîne la dénasalisation (à vos amours) de n, qui devient donc un consonne dentale non-nasale, donc [l].
Donc "alma". Le portugais et l'espagnol s'arrêtent là.
L'ancien français a connu un stade "alme", et même parfois une graphie "arme" (car r roulé et l sont très proche).
C'est peut-être le désir d'éviter la confusion entre "alme" et "arme" (de combat) qui a entraîné la dévocalisation du [l], qui n'est pas très loin de de toute façon d'être une voyelle. On a donc "aame" puis "ame".
L'accent circonflexe ne date que de 1798.
Si tu as compris quelque chose, c'est que je me suis mal exprimé !
Je suis pas sûre d'avoir bien compris si tu inclus les animaux dans les animésSisyphe wrote: Bon alors, je mets mon petit grain de sel.
Effectivement, âme en français vient de "anima" ; à ce titre, il y a deux termes qui en dérive : animal (lat. animale) et animé (animatus).
Le premier s'est spécialisé dès le latin dans le sens actuel (bestiole), "animé" survit dans le sens de "pourvu d'une âme" dans quelques emplois, notamment en grammaire, lorsqu'on parle d'un "sujet animé"...
... D'ailleurs le terme n'est plus compris. Je me souviens d'un cours d'allemand de terminale : en allemand, le complément d'agent est introduit par "von" si CA est animé et par "durch" s'il est inanimé. Une élève avait mis "von der Auto" (au lieu de "durch die Auto"), et quand la prof, lui fit remarquer son erreur, elle répondit "bin si, l'auto c'est animé puisque ça bouge).
En russe, les animaux font partie des animés ("Je vois le chat" se décline comme "je vois l'homme" mais pas comme "je vois la voiture")
Sonka - Сонька
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g tout compris merciSisyphe wrote:Non, c'est c'est un phénomène phonétique, accroche-toi.Miguel wrote:tjs très intéressant ...
ms alors comment explique-t-on l'intercalation du "L" dans l'âme en espagnol et en portugais (alma) ? influence arabe? autre?
En latin, on a "ànima" : accent sur le a car le i est bref ; donc, déjà, c'est pas top. Dès le latin, sans doute, on prononçait "anma" (cf. notre poste sur déjeuner/déjner, etc.)
Une séquence "nm" ou "mn" est instable (cf. automne prononcé autone). Il se produit donc une dissimilation (à vos souhait) entre les deux nasales. Or :
a est une voyelle, non nasale, sonore
n est un consonne dentale nasale , sonore
m est une consonne bilabiale nasale, sonore
Donc, la non-nasalité de [a] entraîne la dénasalisation (à vos amours) de n, qui devient donc un consonne dentale non-nasale, donc [l].
Donc "alma". Le portugais et l'espagnol s'arrêtent là.
L'ancien français a connu un stade "alme", et même parfois une graphie "arme" (car r roulé et l sont très proche).
C'est peut-être le désir d'éviter la confusion entre "alme" et "arme" (de combat) qui a entraîné la dévocalisation du [l], qui n'est pas très loin de de toute façon d'être une voyelle. On a donc "aame" puis "ame".
L'accent circonflexe ne date que de 1798.
Si tu as compris quelque chose, c'est que je me suis mal exprimé !
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Oui, en fait je me suis mal expliqué.svernoux wrote:Je suis pas sûre d'avoir bien compris si tu inclus les animaux dans les animésSisyphe wrote: Bon alors, je mets mon petit grain de sel.
Effectivement, âme en français vient de "anima" ; à ce titre, il y a deux termes qui en dérive : animal (lat. animale) et animé (animatus).
Le premier s'est spécialisé dès le latin dans le sens actuel (bestiole), "animé" survit dans le sens de "pourvu d'une âme" dans quelques emplois, notamment en grammaire, lorsqu'on parle d'un "sujet animé"...
... D'ailleurs le terme n'est plus compris. Je me souviens d'un cours d'allemand de terminale : en allemand, le complément d'agent est introduit par "von" si CA est animé et par "durch" s'il est inanimé. Une élève avait mis "von der Auto" (au lieu de "durch die Auto"), et quand la prof, lui fit remarquer son erreur, elle répondit "bin si, l'auto c'est animé puisque ça bouge).
En russe, les animaux font partie des animés ("Je vois le chat" se décline comme "je vois l'homme" mais pas comme "je vois la voiture")
Les grammairiens latins désignaient pas "animata verba" les mots qui désignaient ce qui était pourvu d'une "anima" ; mais plutôt au sens latin = en gros, la vie...
... C'est vrai qu'en bonne théologie, les animaux n'ont pas d'âme (du moins chez les cathos, et encore y'a des discidences. Je ne sais pas ce qu'en pensent les orthodoxes ).