Damiro wrote: Σισειύ (je ne vois pas cmt je pourrais écrire Sysiphe).

Pourtant c'est un nom grec ! Σίσυφος (Iliade 6.153, Odyssée 11.593, etc.); la forme grecque permet de se souvenir d'ailleurs que le Y est en deuxième... Je ne te raconte pas sa vie, elle est dans tous les bouquins de mythologie (ou sur le net)...
Flamenco wrote:
C'est un des nombreux défauts de l'assimil : il met N G A V, alors qu'en France (et en Belgique francophone autant que je sache), on met N V A G.
Je ne sais pas à quoi c'est dû mais je sais qu'en allemand pendant longtemps, on a fonctionné avec le N G D A ou quelque chose comme ça et puis il y a eu un changement pour se caler sur le latin mais je ne sais pas qui a décidé ca et pas non plus qui avait décidé de l'ordre des cas dans les tableaux et dans les différentes langues
L'ordre de présentation des cas diffère selon les pays, ou en tout cas les langues, avec quelques constantes. Même en France il a pu varier : j'ai chez moi une grammaire du dix-neuvième siècle qui les présente dans un ordre tout à fait différent.
En fait, les Anciens (cad les Grecs copiés comme toujours par les Latins qui n'apprennent jamais leurs leçons et pompent tout sur le petits camarades) ont beaucoup varié. Dans un premier temps, les Grecs n'ont considéré comme "cas" proprement dit que le G, le D et l'Acc, dans cet ordre. Le nominatif étant considéré comme une sorte de "forme de base" du mot. Ils ont eu ensuite tendance à regrouper d'abord nominatif et accusatif, appelés "cas directs" (au sens où nous parlons encore de "complément d'objet direct"), et toujours semblables au neutre. Et d'un autre côté les "cas obliques" génitif et datif, dans cet ordre ou dans l'ordre inverse. Les Latins, qui avaient en plus l'ablatif, l'ont naturellement rajouté à la fin.
En revanche, le vocatif était toujours rejeté à la fin, ou au début, parce qu'un vocatif ne fait pas vraiment partie de la phrase. En France (mais je crois que nous sommes les seuls) on le met entre N et Acc à cause de sa ressemblance formelle : (NV-A : rosa rosa rosam, ou NVA pour les neutres : templum, templum, templum).
Les grammairiens sanscrits, par contre, ont eu une analyse très fine (et très différente) de la valeur des cas, et regroupent donc ainsi : N, V, Acc, Instr., D, Abl, G, Locatif. On retrouve parfois cet ordre dans les bouquins traitant de linguistique indo-européenne, selon le vieux principe qui veut (à tort) que tout ce qui est sanscrit est indo-européen et inversement.
Les Allemands, me semble-t-il, classent N A D G, ce qui correspond en fait à la fréquence des cas (le génitif étant le plus mal en point).
Quant au système actuel français, il obéit à mon avis plus à des raisons scolaires liées au latin qu'à une quelconque raison scientifique : regrouper ensemble les cas qui se ressemblent (ce que faisait déjà un peu les Anciens) : N V Acc G D Abl. Je pense qu'il a dû être imposé par une circulaire ministériel, comme les exemples-types (BO 20 août 1979), mais j'ignore quand...
... Ce qui est clair, c'est que - comme souvent - c'est sans doute le meilleur classement possible, et que pourtant il n'est utilisé qu'en France (mais on va pas commencer à être chauvin et à parler du minitel, du mode secam ou du clavier azerty

).
*
Bon, trêve de HS : je te mets si j'y pense d'ici peu "mon" système de classement (pas scientifique du tout) des déclinaisons grecques mod., en complément de ce qui a déjà été dit plus haut - enfin je vais peut-être attendre de voir ce qu'en dit Caroline.
