le métier de traducteur

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coucou4
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le métier de traducteur

Post by coucou4 »

Je voudrais devenir traducteur de langue, enfin je ne suis que débutante mais avec tous mes voyages en Europe j'ai utilisé la langue anglaise chaque jour à l'oral.
Je m'adresse au traducteur quelles sont les diplomes reconnu par l'état en tant que traducteur, aurait-il des filières courtes qui puissent valider mes acquis ?

Merci de l'attention que vous porterez à ma requête. ;)
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Car0line
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Post by Car0line »

Malheusement pour devenir traducteur on oublie souvent qu'il ne faut pas uniquement être bon en anglais ou autre.. il faut d'abord très bien connaître sa langue maternelle!
A ma connaissance il n'y a pas de filière courte qui puisse valider tes acquis. Si tu as une maitrise tu peux toujours tenter d'entrer dans un DESS... sinon ça me parait bien difficile!
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Netrunner
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Post by Netrunner »

Tu peux tenter l'ESIT en France ou en Suisse, mais ce n'est pas particulièrement court.
Tu as un master en traduction spécialisée à Montpellier, mais je peux te dire en connaissance de cause qu'il ne vaut pas un cachou.
Il y a un DESS en traduction technique à Toulouse (à moins que ce ne soit également devenu un master), mais Kokoyaya peux t'en parler mieux que moi.
En Espagne, tu as des facultés de traduction et d'interprétariat où tu peux rentrer juste après le bac. Tu es reconnu comme traducteur lorsque tu obtiens le niveau bac+4. Je sais que ce genre de facultés existent également en Italie, mais il me semble que tu es reconnu comme traducteur avec un bac+3.
Il existe également des écoles privées de traduction en France, mais les frais de scolarité sont terriblement élevés.

Bon, j'en sais pas plus sur le sujet. :hello:
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svernoux
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Post by svernoux »

Bonjour coucou4 !

Tout d'abord, bienvenue sur le forum. :hello:
Ensuite, ta question a déjà été abordée maintes fois, notamment dans les topics suivants :
viewtopic.php?t=1083&highlight=traducteur+%E9tudes
viewtopic.php?t=4606&highlight=traducteur+%E9tudes
viewtopic.php?t=6106&highlight=traducteur+%E9tudes

Il y a aussi un bon post-it sur le sujet dans la section "Traducteurs" du forum, mais tu ne peux y avoir accès que si tu es inscrite comme traductrice sur le site Freelang. A propos, si ce n'est pas ton cas, pourquoi ne pas t'inscrire comme traductrice ? Ca peut justement être une bonne occasion de te faire la main...

Sinon, pour te répondre, plusieurs choses :

- le fait que tu aies beaucoup pratiqué ton anglais à l'oral ne te servira strictement à rien pour devenir traductrice. Etre traducteur, c'es ttraduire des textes écrits. Si tu veux parler, il faut t'orienter vers le métier d'interprète. Mais c'est encore plus dur que traducteur et les débouchés sont plus restreints.
- les diplômes reconnus par l'Etat : que veux-tu dire par "par l'Etat" ? La profession de traducteur n'est absolument pas réglementée, peut être traducteur qui veut, même quelqu'un n'ayant aucun diplôme, etc. Attention, je ne dis pas que n'importe qui arrive à trouver du travail sans diplôme ! Vu l'offre en ce moment, si tu es face à des gens diplômés, ils vont avoir plus de chances que toi, mais je veux dire que ce n'est pas un pré-requis absolument obligatoire. Sauf pour entrer dans certaines institutions (Organisations intenrationales), qui elles, exigent certain diplômes. Mais ce n'est pas fixé par l'Etat, chaque organisation fixe elle-même ses exigences.
- des fillières courtes, non il n'y en a pas. C'est minimum bac + 4 pour la traduction et bac + 5 pour l'interprétation. Et quand je dis bac + 4, je pense que tout ça va passer à bac + 5 avec la réforme LMD.

PS : je confirme les dires de Caro et Netrunner : il faut bien d'autres qualités que le niveau d'anglais pour être traducteur, dont la qualité du français comme elle l'a dit ; et les écoles privées coûtent très cher : dans les 2000 euros par an pour celle que j'ai fait, l'IPLV à Angers. Mais dans mon cas, je trouve que ça vaut le coup quand même.
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didine
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Post by didine »

svernoux wrote: Si tu veux parler, il faut t'orienter vers le métier d'interprète. Mais c'est encore plus dur que traducteur et les débouchés sont plus restreints.
Ah? Il ne me semble pas, pourtant...
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svernoux
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Post by svernoux »

didine wrote:
svernoux wrote: Si tu veux parler, il faut t'orienter vers le métier d'interprète. Mais c'est encore plus dur que traducteur et les débouchés sont plus restreints.
Ah? Il ne me semble pas, pourtant...
Ah ben désolée si je me suis trompée. Mais à vue d'oeil, c'est ce qui me semblait. Dans ma boîte, on reçoit peut-être 10% de demandes d'interprétariat pour 90% de demandes de traduction... Maintenant, vous êtes peut-être moins nombreux aussi, l'un dans l'autre, ça tourne peut-être à l'avantage des interprètes...
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didine
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Post by didine »

svernoux wrote:Ah ben désolée si je me suis trompée. Mais à vue d'oeil, c'est ce qui me semblait. Dans ma boîte, on reçoit peut-être 10% de demandes d'interprétariat pour 90% de demandes de traduction... Maintenant, vous êtes peut-être moins nombreux aussi, l'un dans l'autre, ça tourne peut-être à l'avantage des interprètes...
En effet, les interprètes sont peu nombreux, mais ont pas mal de travail. Et ce n'est pas étonnant que vous ayez peu de demandes, elles se concentrent à Paris.

:hello:
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svernoux
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Post by svernoux »

Ah d'accord. Ceci dit, on a aussi des demandes pour Paris et d'autres villes, on ne travaille pas qu'à Lyon... ;)
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Andrzej
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une question à part

Post by Andrzej »

:hello:

une petite question de vocabulaire. Est-ce qu'il existe en français un nom spécifique désignant l'interprète travaillant en cabine pendant une conférence (tłumacz kabinowy, en polonais)?
Cordialement
Andrzej
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Re: une question à part

Post by Olivier »

ce n'est pas simplement interprète de conférence?
-- Olivier
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Sisyphe
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Re: une question à part

Post by Sisyphe »

Andrzej wrote::hello:

une petite question de vocabulaire. Est-ce qu'il existe en français un nom spécifique désignant l'interprète travaillant en cabine pendant une conférence (tłumacz kabinowy, en polonais)?
:hello: Je crois que Didine avait répondu à cette question dans son interview, qui d'ailleurs peut intéresser Coucou4 :

http://www.freelang.com/mag/interview_didine.html

Voir aussi le fil "post-it" à propos de cette interview :

viewtopic.php?t=6106&start=0&sid=f8e7d9 ... 02dee29349

Je ne suis pas traducteur donc je me tais, mais petites précisions qui peuvent intéresser Coucou4 :
des fillières courtes, non il n'y en a pas. C'est minimum bac + 4 pour la traduction et bac + 5 pour l'interprétation. Et quand je dis bac + 4, je pense que tout ça va passer à bac + 5 avec la réforme LMD.
Netrunner wrote: Il y a un DESS en traduction technique à Toulouse (à moins que ce ne soit également devenu un master), mais Kokoyaya peux t'en parler mieux que moi.
Il convient peut-être de préciser à Coucou4 ce qu'est le "LMD" : c'est une réforme en cours des universités et des diplômes, qui (pour faire très simples) supprime tous les diplômes existants et les remplacent par trois diplômes :

la licence (L) à bac + 3
le "master" ( :mad: anglicisme...) à bac +5
le doctorat (D) à bac +8

C'est à dire en gros le modèle anglo-américain (BA/Master/PhD).

S'agissant du master (mastaire/mastère, etc.), il se dédouble en deux sortes :
- le master "recherche", qui remplace en fait le DEA
- le master "professionnel" qui remplace en fait le DESS.

Tous les DESS sont en train d'être remplacés par des "master pro", mais ce n'est qu'un changement de nom (pour l'essentiel). Donc, pour répondre à Netrunner, peut importe que le DESS de traduction de Toulouse s'appelle encore DESS ou déjà mastaire pro, c'est la même chose (et de toute façon, d'ici à ce que Coucou4 y arrive, ça s'appellera forcément Master pro).

De même, pour répondre à Svernoux, autant que je sache : oui, tous les diplômes bac+4 doivent en théorie passer à bac +5. Ca cafouille en ce moment mais je pense que ce sera accompli quand Coucou4 s'y trouvera. Donc, Coucou4 : table sur cinq années d'études mininum.

Enfin, s'agissant des "diplômes d'Etat", il faut distinguer :

- Les diplômes d'Etat proprement dits, pour certaines professions réglementées (comme les professions paramédicales). Mais comme l'a dit Svernoux, ça ne concerne pas la traduction.

- Les diplômes délivrés par les universités d'Etats (les "facs"), qui de fait sont délivrés et reconnus par l'Etat, mais qui en réalité n'ont plus de valeur nationale (entrer à Paris IV en maîtrise avec une licence de Strasbourg, par exemple, n'est pas automatique), et avec les réformes en cours, ils sont appelés à être de plus en plus "locaux".
Donc leur valeur "d'Etat" ne vaut que vis-à-vis des concours de la fonction publiques. Le fait qu'ils soient délivrés par l'Etat ne leur donne pas forcément de valeur supplémentaires (ce serait même plutôt le contraire : pour l'instant, les écoles restent les chouchous du secteur privé).

- Les diplômes "visés" par l'Etat, mais délivrés par une école. Dans ce cas, il s'agit bien d'un certificat de valeur. Il s'agit généralement d'un cas intermédiaire, ou l'accès à la profession est réglementé, mais de manière plus large. C'est le cas je crois (... suis pas trop compétent dans ce domaine) des écoles (et du titre) d'ingénieur : les écoles ont une certaine latitude pour définir des spécialités et des qualications particulières, l'Etat ne fait qu'exercer un contrôle.

- Enfin, il y a l'habilitation a posteriori par l'administration d'un diplôme dans le cadre d'un emploi public ou semi-public, qui n'est pas soumis à concours. En gros, dans ce cas, l'Etat se comporte comme un recruteur normal : il analyse au cas par cas la valeur de tel diplôme.

:-? Mon seul conseil à Coucou4, c'est de faire bien attention aux discours publicitaires de telle ou telle école ou formation. Toutes font du marketing, de la publicité, bref : de la drague de futurs étudiants. :evil: Y compris dans l'enseignement public, ou l'on pourrait croire qu'elles n'ont pas d'intérêt financier en vue (puisque les études y sont - pour l'instant - moins chères), et même de manière plus sournoise ; n'importe quelle direction de DESS/master pro (mais même avant) te dira que sa formation est la meilleure, et te mettra sous les yeux un papier détaillant une offre de cours pléthorique avec 300.000 stages à la clef. Mais une formation de "traduction automatique et marketing international en direction des marchés émergeants" peut se révéler à la fin n'être qu'un petit cours de géo sur la Chine assuré par un vague sous-contractuel (genre jeune thésard de géo cherchant à mettre des épinards dans son beurre) plus douze heures d'initiation au chinois avec Assimil et un prof qui parle pas chinois, terminé par un stage d'un mois chez un importateur de coucous suisses (= marketing international).

Bref : renseigne-toi bien.
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svernoux
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Re: une question à part

Post by svernoux »

Sisyphe wrote:Voir aussi le fil "post-it" à propos de cette interview :
J'avais déjà mis le lien...
Sisyphe wrote:De même, pour répondre à Svernoux, autant que je sache : oui, tous les diplômes bac+4 doivent en théorie passer à bac +5. Ca cafouille en ce moment mais je pense que ce sera accompli quand Coucou4 s'y trouvera. Donc, Coucou4 : table sur cinq années d'études mininum.
Oui, ça cafouille. Ex : mon diplôme (DU en quatre ans). Depuis cette année (2004-2005), mon école devait mettre en place un master, pour faire suite à ce DU et à long terme le remplacer. Des personnes ayant fait le DU avec moi se sont inscrites afin d'obtenir le titre de master. Bon, moi je ne l'ai pas fait parce que je ne voyais aucun intérêt à la formation, sauf d'avoir le master au bout (et pour des raisons perso). Eh bien, ces personnes nous ont appris qu'on les a informées au mois de décembre, avec juste une ou deux phrases écrites tout petit dans un courrier de routine, que le master n'avait pas été validé (par l'Etat je suppose) et que donc on leur délivrerait à la place un "certificat"... Pas mal pour 2 000€ de frais de scolarité !!!
Mais bon, je pense aussi que tout ça sera rentré dans l'ordre d'ici à ce que coucou en arrive là.
Sisyphe wrote:- Les diplômes délivrés par les universités d'Etats (les "facs"), qui de fait sont délivrés et reconnus par l'Etat, mais qui en réalité n'ont plus de valeur nationale (entrer à Paris IV en maîtrise avec une licence de Strasbourg, par exemple, n'est pas automatique), et avec les réformes en cours, ils sont appelés à être de plus en plus "locaux".
Donc leur valeur "d'Etat" ne vaut que vis-à-vis des concours de la fonction publiques. Le fait qu'ils soient délivrés par l'Etat ne leur donne pas forcément de valeur supplémentaires (ce serait même plutôt le contraire : pour l'instant, les écoles restent les chouchous du secteur privé).

- Les diplômes "visés" par l'Etat, mais délivrés par une école. Dans ce cas, il s'agit bien d'un certificat de valeur. Il s'agit généralement d'un cas intermédiaire, ou l'accès à la profession est réglementé, mais de manière plus large. C'est le cas je crois (... suis pas trop compétent dans ce domaine) des écoles (et du titre) d'ingénieur : les écoles ont une certaine latitude pour définir des spécialités et des qualications particulières, l'Etat ne fait qu'exercer un contrôle.
Je pense que le deuxième cas décrit bien le genre de diplôme que j'ai : un DU (Diplôme d'Université (et non pas diplôme universitaire)). Dans mon cas, il est délivré par une école privée, mais il y a aussi des DU délivrés par les facs publiques. Or je pense que ces DU ont les même propriétés. Donc, ce n'est pas forcément une distinction enseignement public/enseignement privé...
Sisyphe wrote: :-? Mon seul conseil à Coucou4, c'est de faire bien attention aux discours publicitaires de telle ou telle école ou formation. Toutes font du marketing, de la publicité, bref : de la drague de futurs étudiants. :evil: Y compris dans l'enseignement public, ou l'on pourrait croire qu'elles n'ont pas d'intérêt financier en vue (puisque les études y sont - pour l'instant - moins chères), et même de manière plus sournoise ; n'importe quelle direction de DESS/master pro (mais même avant) te dira que sa formation est la meilleure, et te mettra sous les yeux un papier détaillant une offre de cours pléthorique avec 300.000 stages à la clef. Mais une formation de "traduction automatique et marketing international en direction des marchés émergeants" peut se révéler à la fin n'être qu'un petit cours de géo sur la Chine assuré par un vague sous-contractuel (genre jeune thésard de géo cherchant à mettre des épinards dans son beurre) plus douze heures d'initiation au chinois avec Assimil et un prof qui parle pas chinois, terminé par un stage d'un mois chez un importateur de coucous suisses (= marketing international).
Très bien dit. :king:
Sisyphe wrote:Bref : renseigne-toi bien.
Surtout auprès des anciens de ces formations. Et auprès des professionnels pour le choix de la profession.
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Sisyphe
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Re: une question à part

Post by Sisyphe »

svernoux wrote:
Sisyphe wrote:Voir aussi le fil "post-it" à propos de cette interview :
J'avais déjà mis le lien...
:marto: :confused: ...

D'ailleurs je voulais te remercier en tant que modérateur d'avoir retrouvé ces liens pour moi, je voulais le faire et tu m'as épargné ce travail. :jap:
Sisyphe wrote:De même, pour répondre à Svernoux, autant que je sache : oui, tous les diplômes bac+4 doivent en théorie passer à bac +5. Ca cafouille en ce moment mais je pense que ce sera accompli quand Coucou4 s'y trouvera. Donc, Coucou4 : table sur cinq années d'études mininum.
Oui, ça cafouille. Ex : mon diplôme (DU en quatre ans). Depuis cette année (2004-2005), mon école devait mettre en place un master, pour faire suite à ce DU et à long terme le remplacer. Des personnes ayant fait le DU avec moi se sont inscrites afin d'obtenir le titre de master. Bon, moi je ne l'ai pas fait parce que je ne voyais aucun intérêt à la formation, sauf d'avoir le master au bout (et pour des raisons perso). Eh bien, ces personnes nous ont appris qu'on les a informées au mois de décembre, avec juste une ou deux phrases écrites tout petit dans un courrier de routine, que le master n'avait pas été validé (par l'Etat je suppose) et que donc on leur délivrerait à la place un "certificat"... Pas mal pour 2 000€ de frais de scolarité !!!
:evil: :evil: Si je te parlais de la réorganisation des cursus de lettres (pourtant y'a rien de plus simple : lettres classiques ou lettres modernes, c'est tout, pas d'option, pas de spécialisations ou presque). Rien que pour les ex-maîtrises : sur trois instances universitaires habilitées à en délivrer à Lyon (Lyon II, Lyon III et l'ENS), les trois ont réussi a faire un machin différent. Et les étudiants ne savaient toujours pas en juillet s'ils devraient faire un mémoire en un an, un mémoire en deux ans, un mini-mémoire la première année, pas de mémoire du tout, s'ils auraient des cours "scolaires" ou que des modules de recherche, etc. Si le CAPES validerait des points ou pas. Si les années M1 et M2 seraient assimilées aux années de préparation de concours, etc. On peut penser ce qu'on veut de la réforme à la base (et j'en pense beaucoup de mal), mais en plus son application a été "décentralisée", c'est à dire laissée à l'incompétence et à l'avidités de petits chefs locaux, coincés entre leurs intérêts, ceux de leurs subordonnées et ceux de leurs supérieurs qui refusent de s'en occuper, et qui ensuite refusent d'avaliser les projets - dans le public comme dans le privé.

:( Mais bon, c'est pas le sujet. Effectivement :
Mais bon, je pense aussi que tout ça sera rentré dans l'ordre d'ici à ce que coucou en arrive là.
:-? On va espérer. Mais là encore Coucou4 : fais gaffe. Assure-toi par exemple qu'une licence délivrée par une faculté ou une école du type de celle de Svernoux (cad une faculté catho couplée à un fonctionnement de type "école") est compatible avec une poursuite d'étude dans un autre système.
Je pense que le deuxième cas décrit bien le genre de diplôme que j'ai : un DU (Diplôme d'Université (et non pas diplôme universitaire)). Dans mon cas, il est délivré par une école privée, mais il y a aussi des DU délivrés par les facs publiques. Or je pense que ces DU ont les même propriétés. Donc, ce n'est pas forcément une distinction enseignement public/enseignement privé...
Précisons un peu pour Coucou4 : les DU (Diplôme d'Université) sont les exemples types de ces ODNI (objets diplômants non identifiés) inventés ces dix dernières années : c'est un diplôme qui est délivré par une université, telle est sa seule définition. Le reste est vague.
Il est en-dehors des trois paliers L, M et D ; il ne suppose pas l'acquisition d'un diplôme antérieur (hors le bac) ni n'ouvre à un diplôme ultérieur (mais par conséquent, ils sont de facto sélectifs à l'entrée), ils peuvent être aussi bien en 2, 3, 4 ans. Bref, ça peut être à peu près tout et n'importe quoi, aussi bien un diplôme attestant d'une compétence mineure et complémentaire (comme la maîtrise d'une langue rare dans mon cas) qu'un diplôme à finalité professionnelle, attestant d'une compétence importance, comme la traduction.
Ce "bazar" apparent des DU ne signifie pas qu'ils soient forcément sans valeur ni sans intérêt (j'en poursuis un moi-même en sanscrit). Mais que, potentiellement, ils peuvent recouvrir à peu près n'importe quoi, donc le meilleur, mais donc aussi le pire (en clair, être des diplômes bidons).

Un point encore plus scandaleux est que même dans les facs publiques comme Lyon III pour ne pas la nommer, le prix de ces DU - qui ne sont pas nationaux, donc qui échappent aux lois en vigueurs à l'Université - est prohibitif. J'ai payé plus cher une année de DU de sanscrit (deux heures de cours par semaine, excellentes certes) à titre complémentaire qu'une inscription principale en maîtrise à Lyon II
Sisyphe wrote:Bref : renseigne-toi bien.
Surtout auprès des anciens de ces formations. Et auprès des professionnels pour le choix de la profession.
[/quote]

:sun:

Un élément assez probant, c'est : existe-t-il un suivi, même minimal, des anciens élèves (association d'anciens, statistiques officielles de taux de placment, etc.). Je connais des DESS (pas en traduction) dont les chefs ne sont même pas capable de dire qui est sorti diplômé il y a trois ans et même quel était le taux de réussite.

Au passage : le taux de réussite à un examen universitaire donné ne signifie rien aujourd'hui (dans le public comme dans le privé) puisque les corrections sont faites par les professeurs qui ont donnés les sujets et qui ont fait les cours durant l'année. Je dirais même qu'un formation présentant 100 % de diplômés est nettement plus suspecte qu'une formation qui en affiche 60%. Parfois, en s'orientant, les lycéens commettent ce genre d'erreur en se disant "puisque tout le monde sort diplômé, c'est que c'est facile, et que donc je pourrai sortir avec un diplôme". Oui, mais qui ne vaut rien ou peu. Une bonne formation est toujours une formation exigeante.
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damiro
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Post by damiro »

:-o 8 ans d'études pour un doctorat... (unif ou fac ?)
Η γνώση σας δίνει πίσω την ελευθερία
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

damiro wrote::-o 8 ans d'études pour un doctorat... (unif ou fac ?)
Huit ans au total... C'est à dire
- trois ans pour faire la licence
- plus deux pour faire le "mastaire"
- plus trois pour faire le doctorat
= huit ans

En fait, c'est très court... Beaucoup trop court, même : ça consiste à faire une thèse en trois années, alors qu'en France on les fait d'ordinaire en quatre/cinq ans (et encore). C'est un modèle qui convient à peu près aux exigences anglo-américaines, mais certainement pas aux canons continentaux (Un mémoire de PhD anglais, c'est la taille d'un mémoire de DEA chez nous. Ca ne veut pas dire que les chercheurs anglais sont mauvais, mais c'est un tout autre système).

De toute façon, dans l'état actuel des choses, un doctorat c'est un pur diplôme de recherche, cad pour finir chercheur et/ou universitaire. Rien à voir avec la traduction.

Par contre, je comprends pas très bien ta question "unif ou fac ?" (moi je dis "univ" ;)). La faculté, c'est une division de l'Université. Dans l'Université de Lyon II, il y a une faculté des lettres, une faculté de sciences économiques et sociales, une faculté de langues, etc. (en fait c'est encore plus compliqué, mais j'abrège). A côté de ce système-là, il y a le régime des écoles supérieures, généralement privées (sauf les très grandes écoles), qui constituent chacune une unité et qui délivrent leurs propres diplômes (même si à l'avenir ceux-ci doivent être alignés sur trois et cinq ans, niveau Licence et Masteure)

Dans le cas des études suivies par Svernoux, c'est un peu plus compliqué, parce que, d'après ce que j'ai compris, la formation allie un cursus universtaire LLCE au sein d'une université privée (catholique) et un fonctionnement plus "écolique", des cours en plus, et un diplôme propre.
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