Kokoyaya wrote: Juste au cas où : "professeur des écoles" = instituteur. Je ne vois donc pas en quoi LLCE apporterait quoi que ce soit de plus qu'un mastère d'astrophysique ou une licence de peintre en bâtiment.
Précisons liminairement que "professeur des éocles" est effectivement la nouvelle appelation des enseignants du primaire (

appelation (à mes yeux maladroite et désobligeante : être instit ce n'est pas être un sous-prof, c'est un métier à part, différent de celui de prof, et tout aussi exigeant).
Il accompagne une réforme d'il y a quelques années, qui avait pour but de satisfaire une vieille revendication des instituteurs : être payés autant que les professeurs (car jusque là, il faut bien le reconnaître, les instits étaient très mal payés, mais partaient en retrait à 55 ans). Mais la logique administrative a voulu que pour recevoir le même salaire, ils eussent les mêmes diplômes (et partissent également à la retraite à 60 ans). C'est totalement absurde, l'Etat n'y gagne rien (puisque s'il les fait partir cinq ans plus tard, il les recrute également quatre ans plus tard au moins), ça pénalise bien des aspirants qui doivent s'embêter trois ans à la fac alors qu'ils n'en ont pas besoin, et ça pèse sur les petites facs de lettres. Mais ce n'est pas le sujet.
Bref, on appelle :
- Professeur des écoles : les "nouveaux" enseignants du primaire, qui ont une licence, seront payés minimum 106 % du smic et partiront à 60 ans.
- Instituteurs : les anciens enseignants du primaire, qui n'ont pas été versés dans la nouvelle catégorie, qui sont payés maximum un tout petit peu plus que le smic et partiront à 55 ans.
Celineuh wrote: Je suppose que ca doit être un avantage quand tu cherches après un poste. On sait que le gouvernement veut développer l'enseignement des langues dès le primaire, donc lors des recrutements c'est un avantage de maitriser une langue etrangère et de pouvoir l'enseigner aux n'enfants...
En France, tout recrutement de fonctionnaire se fait par concours national, le CAPE en fait partie (même s'il est académique). Le diplôme que l'on possède n'a donc aucune autre importance que de permettre
l'inscription au concours, mais elle ne change rien au recrutement en lui-même.
Quant à la nomination ultérieure, même si la tendance est à la "personalisation des postes" (ce qui n'est pas d'ailleurs forcément une bonne nouvelle : il peut y avoir beaucoup d'arbitraire dans ce genre de logique), le principe de base reste quand même essentiellement la place au concours et les "points" acquis au mérite, à l'ancienneté et au nombre d'enfants fabriqués (

Koko, pense à prendre une épouse non stérile, c'est très important !).
Le
fait de parler une langue étrangère est donc un avantage au concours, puisque effectivement il y a une épreuve de langue désormais obligatoire, mais la
possession d'une licence LEA ou LLCE ou quoi que ce soit d'autre ne change
strictement rien à l'affaire.
Les textes disent : une licence. Peu importe dans quoi. Ca peut même être en sciences-éco.
A la louche (j'ai la flemme de chercher des chiffres exacts), je dirais que 40 % des futures PE sont passés par une licence lettres modernes (dans certaines facs, il y a des licences de lettres modernes à option math (!), objectivement créées pour faire des PE), 30% des filières scientifiques (assez souvent biolo d'ailleurs), 15% langues et 15 % autres.
Le seul avantage objectif d'une licence LLCE, c'est qu'elle est par nature plus "académique", pour ne pas dire plus "scolaire", puisqu'elle a pour but l'enseignement, et surtout, à termes, les concours (CAPES / agreg). Donc d'une manière général, l'ambiance est plus dans la logique "concours / éducation nationale".
Par ailleurs, comme je l'ai dit, certaines licences proposent aujourd'hui des "contre-options" (genre maths en lettres modernes) objectivement crées pour les futurs PE (sans parler des "licences de culture générale", prévues par une loi de Lang mais assez marginales).
Mais l'argument proposé par Celineuh me semble très pertinent : il est plus facile de se réorienter en LEA. Es-tu sûre que tu voudras toujours faire instit' dans trois ans ?
Par ailleurs, il est par ailleurs un peu naïf (mais ceci n'est pas une attaque contre Celineuh, mon propos est général) de prendre à la lettre les déclarations d'un gouvernement. Il est très à la mode (pour ne pas dire carrément démago) d'affirmer que l'on va enseigner l'anglais aux enfants dès la maternelle, il est autrement plus difficile de le faire effectivement - sauf à virer 60 % des instits actuels - et même, je ne suis pas sûr du tout que cela soit souhaitable. Et comme l'a dit Koko, il ne faut pas trop s'illusionner sur la valeur réelle des langues ou des matières artistiques dans le recrutements des PE, ni même d'ailleurs dans leur carrière.
Celineuh wrote: Science de l'éducation, j'en ai entendu dire du mal. Mais je ne m'étendrais pas là dessus, il s'agissait de bruits de couloirs.
Pour ma part, c'est un peu plus que des bruits de couloir : c'est une certaine fréquentations des publications des "scienceux de l'éducation", et de toute la logorhée qui constitue la liturgie des IUFM et de l'épreuve de "didactique" du CAPES. Parce que je suis moi-même aspirant professeur, d'une part, et parce d'autre part et surtout, tout ce qui touche aux politiques éducatives m'intéresse.
Je suis à titre personnel très dubitatif sur tout ce qui touche aux "sciences de l'éducation". Mais c'est là un point de vue "idéologique", donc partial et contestable.
En revanche, d'un strict point de vue technique, on peut être je crois et objectif et catégorique : pour entrer à l'IUFM (obligatoire pour les futurs PE), il faut avant tout des maths et de la langue française (je laisse les options et le sport de côté), toutes choses que l'on n'apprends pas dans une licence de science de l'éduc'. En fait, tout ce qui touche à la "science didactique" (que l'on y croie ou non) sera précisément enseigné
durant les années d'IUFM. Donc ce qu'il faut acquérir
avant, c'est les maths, le français, l'histoire-géo les "sciences et techniques", et la langue exigée au concours.
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Je me permets d'une manière générale de renvoyer au site du SIAC1 :
http://www.education.gouv.fr/siac/siac1/default.htm