Tu as 100% raison, Lat, sauf sur un seul point. Il pouvait écrire quelque chose comme “N'utilisez pas des élecrtrolytiques ; ils massacrent le son”. Ça, même le plus néophyte des audiophiles peut comprendre.
De plus, il utilise lui-même des électrolytiques d'aluminium (voir les flèches dans l'image).
S'il tenait absolument à utiliser des électrolytiques, il aurait au moins pu utiliser des électrolytiques au tantale!
Je me suis peut-être mal exprimé ci-dessus ; je vais reformuler en un langage qu'à peu près tout le monde, y compris les non initiés, peut comprendre. Et ce qui suit concerne aussi Leo avec son unique oreille.
J'ai précisé que la principale raison pour laquelle je préconise de ne pas utiliser des électrolytiques N'EST PAS leur tolérance, donc cette principale raison n'a rien à voir avec l'image stéréo, 3D ou non.
Les électrolytiques, peu importe leur tolérance, transmettent un son mou, mal défini, comme si vous aviez de la ouate dans les oreilles.
Dit comme ça, est-ce plus clair?
Si vous me permettez une comparaison, écouter une musique à travers un électrolytique c'est comme regarder un paysage à travers un verre légèrement dépoli. L'écouter à travers des polyester, c'est comme le regarder à travers une votre propre. L'écouter à travers des polystyrène ou des polypropylène, c'est comme s'il n'y avait pas de vitre. Et ça n'a rien à voir avec le fait que vous regardiez le paysage avec vos deux yeux ou un seul oeil, ou que vous écoutiez de la musique stéréo ou mono avec une ou deux oreilles.
Brèfle, les électrolytiques embrouillent le son, même en monophonie.
Dit comme ça, est-ce compréhensible?
Ceci dit, les électrolytiques au tantale massacrent nettement moins le son que les aluminium. Si on doit à tout prix utiliser des électrolytiques, au moins que ce soient des tantale.
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Ceci dit, permettez-moi de vous narrer une expérience vécue.
Il y a quelques décennies, je travaillais à un amplificateur instrumental. C'est à dire pas destiné à l'audio mais à des mesures en laboratoire pour divers usages. Il avait une réponse en fréquences de zéro hertz à environ 10 mégahertz. Donc, le spectre audio était une toute petite partie de ses possibilités. Étant un instrument de mesure, il était une référence (c'est d'ailleurs la vocation des instruments de mesure...) : il devait donc avoir une distorsion très basse, un bruit ...absent etc. etc. etc. Un instrument de laboratoire, quoi. Non seulement il n'y avait pas d'électrolytiques dans le chemin du signal : il n'y avait aucun condensateur du tout : c'est pour ça d'ailleurs qu'il pouvait amplifier du continu (zéro hertz).
J'ai voulu savoir ce que ça donnerait en audio un machin comme ça. J'y ai ajouté une compensation RIAA (pour les cellules magnétiques) et je suis allé chez un ami qui avait un ampli de puissance de bonne qualité et des bonnes enceintes (ce que je n'avais pas). Mon ampli instrumental servirait de préampli entre la cellule et l'ampli de puissance. Nous avons choisi un passage musical complexe et riche en fréquences diverses et facilement reconnaissables à l'oreille : la chorale de la 9ième symphonie de Beethoven, première édition de Karajan. Nous en avons d'abord écouté un passage avec son système. Puis nous avons remplacé son préampli par le mien. Immédiatement les aiguës et le haut médium nous ont sauté aux oreilles : beaucoup plus détaillés dans être stridents ni criards. Simplement précis, quoi. Puis, pendant que nos oreilles s'y habituaient, les basses nous ont aussi frappés : ronflantes et non boumantes. Profondes. Détaillées elles aussi, précises.
Claude et moi nous sommes regardés : se peut-il qu'il y ait tant de différence??? Qu'on s'entende : son préampli n'était quand même pas une bébelle de bas de gamme! C'est peut-être subjectif? C'est peut-être dans notre tête?
Alors nous avons fabriqué un commutateur qui permettrait de les comparer directement. Le canal gauche passait par un préampli (disons le mien) et le droite par l'autre (disons le sien) et, en activant le bouton, le préampli de gauche passait à droite et vice-versa, mais la gauche demeurait à gauche et la droite à droite dans l"ampli de puissance et les enceintes. Bref, l'orchestre n'était pas inversé, mais les deux préamplis avaient changé de côté en 1/10ième de seconde. (La connexion pour ce faire est expliquée ci-dessous.)
Alors nous reprenons l'écoute avec mon préampli à gauche et le sien à droite. Là c'était évident, on ne pouvait simplement pas parler de subjectif . Puis nous avons interverti les préamplis (le mien à droite et le sien à gauche) : là ce fut encore plus évident : les soprani sont à gauche ; mais le mien était tellement mieux détaillé que, tout en entendant les soprani à gauche, on entendait leurs harmoniques a droite!
Alors j'ai cru que je m'étais trompé dans l'égalisation RIAA (ce qui pourrait avoir un tel effet) : si il y a un surcroit d'aiguës, ça pourrait ressembler à ça. Mais cela n'expliquerait pas les basses plus précises... Alors j'ai repris mon ampli et je suis allé à un labo où j'ai testé la réponse RIAA de zéro à 100,000 Hz : C'était précis à +0 et -1/2dB. Bon : plus de doute possible : c'est le préampli de Claude qui est en faute!
On l'ouvre ...et on découvre des découplages par condensateurs électrolytiques aluminium! Dans un préampli qui se prétendait de qualité audiophile!!! On remplace tout ça par des polypropylène. Ceci fait, il ressemblait au mien : aiguës détaillées, basses profondes et ronflantes. De plus, le bruit de fond avait audiblement diminué.
Si là vous n'avez pas compris que je ne parle pas seulement de phase et de tolérances, mais de son massacré par des distorsions d'harmoniques et des dissymétries dans l'onde sonore, en plus de bruits de fond ajoutés, bin là je ne sais pas comment le dire plus clairement.
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Voici comment nous interchangions les préamplis. Un commutateur 4 pôles deux positions fut employé. Voir le schéma ci-dessous. En position 1, le canal de gauche est envoyé à un préampli (ici c'est le mien) et celui de droite à l'autre (celui de Claude). À la sortie des préamplis, les signaux sont envoyé à l'ampli de puissance qui alimente les enceintes. C'est le chemin
rouge. En position 2, la gauche est envoyé à l'ampli de Claude et la droite au mien, puis les sorties sont envoyées à l'entrée appropriée de l'ampli de puissance. C'est le chemin
bleu.
Le fait de pouvoir transférer les préamplis d'un côté à l'autre instantanément sans interrompre le son et sans interchanger la droite et la gauche dans les enceintes ni l'ampli de puissance permet d'entendre immédiatement les différences entre les préamplis et élimine les différences qui pourraient être dues à l'ampli et aux enceintes.