J'avais vu un reportage sur la 5 je crois. Un mec avait decouvert une fresque ou une mosaique a Pompei montrant des scenes carement pornographiques. Du coup cette maison la etait fermee au public. Une scene montrait le maitre de maison 's'amusant' avec sa femme, une autre avec une servante, chose qui d'apres l'historien-archeologue etait tout a fait normale a cette epoque la dans la societe romaine.

Oui, les fresques salaces de Pompéi sont, parmi d'autres, assez célèbres.
Est ce que Pompée est bien allé en Egypte (tu parles de l'Albanie) ou est une disgression?
digression (par aillleurs, je pense que tu as commis une impropriété : une digression, c'est hors-sujet, quand on quitte le sujet d'un discours pour faire un cours exposé sur autre chose ; ça n'implique pas que cette autre chose soit fausse).
Oui : la guerre civile est tout entière une course-poursuite entre César et Pompée sur différents théâtres d'opération, et qui se termine en Egypte. En effet, après la bataille de Pharsale, gagnée par César, Pompée fuit en Egypte en espérant y reconstituer une armée. Mais le très jeune pharaon Ptolémée (je ne sais plus son numéro, XIII je crois) décide de le faire mettre à mort et d'en offrir à la tête à César, car il veut gagner son amitié et son alliance dans le conflit qui l'oppose à sa soeur et théorique épouse, la grande Cléopâtre.
Manque de chance, d'une part César n'apprécia pas du tout la violence de l'acte (César et Pompée, quoique ennemis, s'estimaient : Pompée a été le gendre de César, et il semble bien que Julia, la fille de César, aimait réellement son mari). D'autre part, César a rencontré Cléopâtre et poum, ça a été le coup de foudre et l'une des plus célèbres histoires d'amour de l'Histoire...
... Je ne sais pas si la série "Rome" en parle ni comment, mais dans le
Cleopâtre de Mankiewicz, la présentation de la tête coupée de Pompée et une grande scène !
-L'or de l'empire a l'origine a ete vraiment sortie de Rome ? (comme dans la serie l'or revient toute façon a Cesar, je me dis que cela peut etre de l'invention)
En tout cas c'est César qui le prétend (histoire de dire que Pompée est un voleur - et aussi un sacrilège, car l'or est déposé dans les temples). C'est vraisemblable : quand on doit quitter une place, on ne laisse rien qui puisse servir à l'ennemi !
- Et surtout pourquoi les Romains s'offusquent ils lorsque le l'on parle de "Roi" (alors que Dictateur cela passe tres bien )
Il ne faut pas se laisser abuser par l'usage moderne du terme "dictateur". En latin, "dictator", c'est simplement "celui qui dicte <des ordres>". La dictature est une magistrature exceptionnelle : en temps de crise, le Sénat confie tous les pouvoirs civils et militaires à un homme (le dictateur) pendant une période limitée (six mois je crois) pour qu'il sauve l'Etat romain - mais les libertés publiques restent garanties, et l'on nomme par ailleurs un "maître de cavalerie" qui assiste le dictateur, mais qui est indépendant de lui et qu peut servir de contre-pouvoir.
Nous avons exactement le même dispositif en France (article 16 de la constitution de la Ve République) : le président de la République peut se saisir de tous les pouvoirs exécutifs et législatifs en cas de crise, après consultation du président du Conseil Constitutionnel et des présidents des deux assemblées. Mais ce pouvoir est limité dans le temps (quelques mois), et si le président recours à ce pouvoir, le Parlement se réunit aussitôt de plein droit, ce qui signifie que les députés et sénateurs sont de droit couverts par l'immunité parlementaire et ne peuvent être arrêtés pour quelque motif que ce soit. De Gaulle y a recouru une fois en 1962, lorsqu'un "quarteron de généraux en retraite" a tenté de prendre le pouvoir depuis Alger lors de la guerre d'Algérie. Les périodes "d'union sacrée" au sein d'un Parlement, où les partis renoncent à toute opposition, comme ça été le cas en France entre 1914 et 1918 ou au Royaume-Uni sous la direction de Churchill entre 40 et 44, sont dans le fond comparables à la "dictatura" romaine. BREF, "dictature/dictateur" à Rome ne signifie pas "pouvoir arbitraire" mais "pouvoir exceptionnel pour régler une crise".
Dans l'histoire romaine, antérieurement à César, les dictateurs ont généralement été des héros. C'est un procédé qui a souvent permis de sortir d'une crise. Voilà pourquoi les Romains n'avaient aucune crainte de la "dictature"
Quand à "l'odium regni", la haine des Romains vis-à-vis du titre de "roi", elle vient de l'histoire romaine aussi. Selon la légende, le dernier roi de Rome, Tarquin le Superbe (au sens latin du terme = l'orgueilleux) était un tyran et aurait violé Lucrèce, qui se serait suicidée. Suite à quoi les Romains auraient chassé les rois et auraient juré de ne plus jamais avoir de roi.
Dans les faits, c'est plus compliqué. Ce qu'il faut comprendre en fait, c'est que le pouvoir à Rome n'est pas démocratique et personne ne revendique vraiment la démocratie en tant que telle, mais qu'il est néanmoins partagé. La république romaine est une complexe architecture où plusieurs institutions se chevauchent et possèdent chacun une part du pouvoir. Et aucune de ces institutions n'est assurée par un seul homme. Ainsi, il y a deux consuls et non pas un. Toutes les parties de la société romaine avaient intérêt à ce que se maintienne un système où un seul homme ne peut pas posséder tous les pouvoirs.
Quand Octave devenu Auguste s'emparera du pouvoir, il aura soin de laisser au moins l'apparence (et dans ses bons jours, la réalité) d'un pouvoir partagé entre les diverses instutitions.
Maiwenn wrote: goodvibs wrote:
Sinon chose curieuse: la série marche partout sauf... en Italie !!!
Ca ne m'étonne guère, les peuples sont souvent chatouilleux sur leur histoire nationale quand elle est revue par des étrangers. Le Marie-Antoinette de Sofia Coppola n'a pas très bien marché en France non plus...
C'est dommage car c'est un bon film, mais nous en parlerons ailleurs.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)