
Bigre ! Je savais qu'il sortait aujourd'hui, mais je ne l'ai pas encore aperçu (j'ai plus le temps d'écumer les librairies).
Vu vos messages et votre unanimité, je m'attends au pire.
Dire que les Astérix de la période Uderzo seul sont moins bons est une évidence ; toutefois quelques-uns gardaient une certaine allure (
Astérix, la rose et le glaive par exemple).

Mais j'avais déjà été

choqué par la nullité d'
Astérix et Latraviata (

UN jeu de mots sur tout l'ouvrage).

Le plus agaçant, c'est qu'Uderzo semble avoir totalement accepté (et propagé) le côté "superproduction médiatique" des derniers Astérix.
Ce serait un peu démago de lui reprocher
au premier degré d'avoir gagné de l'argent avec Astérix ; les deux compères l'avaient mérité - et d'ailleurs en avaient été les premiers surpris. Mais là il semble avoir perdu toute limite : déjà le précédent, annoncé à son de trompe, en promo sur toutes les chaînes de télé et de radio, en présentoir partout jusque dans la moindre station-service... Pour une oeuvre franchement médiocre.
Les méchantes langues diront qu'il a des voitures de luxe - il n'en fait pas mystère - à payer.
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Certaines séries gagnent parfois à être continuées par d'autres : le dernier Lucky Luke (
La belle Province) est une pure réussite, qui renoue avec l'esprit Goscinny - esprit que précisément Goscinny n'avait jamais réussi à imposer à Morris ; ce dernier retirait systématiquement tous les calembours des noms des héros

). Les nouveaux
Blake et Mortimer ont perdu en graphisme, mais gagné en fond...
(Spirou est encore un cas à part : le héros n'a plus rien à voir avec l'original)

Mais il est clair que de la part d'Uderzo il y a de plus en plus de part de marketing, et de moins en moins de fidélité à Goscinny. Hergé avait gagné avec l'âge et le succès, qui le rendaient toujours plus exigeant. Udzero c'est le contraire : ça l'a pourri.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)