Flamenco wrote:J'ai fais LLCE Espagnol et maintenant, je suis en LLCE Suédois... Je pense qu'il faut bien souligner quelque chose avant de faire LLCE, c'est que ce sont des études avant tout littéraires... Au final, les profs se moquent de savoir si tu as un bon niveau en langue, ce qui est fondamental, c'est d'avoir des qualités littéraires... Certains avaient de meilleures notes que moi en LLCE Espagnol alors que leur niveau de langue était bien inférieur au mien... J'ai arrêté ce cursus à cause de ça...

Oui, soyons bien clair : en LLCE
la part d'apprentissage de la langue proprement dite est pour ainsi dire minoritaire ! . Tu auras quelques cours de thème, version et grammaire ; mais pour le reste ce sera au mieux de civilisation et de littérature (et généralement, les profs se foutent complètement de savoir s'ils ont en face d'eux des élèves de première ou de cinquième année : il fera son cours sur sa "spécialité", même si sa spécialité c'est un poète baroque complètement inconnu, alors que tu ne sais rien du baroque anglais en général), et au pire de la sociolinguistique, de la phonétique théorique* et de la géopolitique.
(* moi j'adore, mais les étudiants, souvent, moins

)
Flamenco t'a parlé de lui (

et pourtant je témoigne personnellement de son espagnol dans un resto mexicain !) ; je pourrais te citer des cas de copines
bilingues anglais-français qui se sont plantées en LLCE anglais.
J'ajoute - dans ton cas ça n'a pas l'air d'être un problème - qu'il faut avant tout être bon
en français. Dans une version littéraire, quelle que soit la langue, on note aussi la qualité de ta langue française (grammaire/orthographe, mais également le style, l'élégance, etc.). Tu auras aussi des dissertations à faire en français (et en anglais, je ne sais pas dans quelles proportions, ça doit dépendre des facultés), et là, il faut maîtriser la technique.
comment ça "l'université est un monde de brutes"?urfffff

Si, complètement. C'est un monde où les étudiants s'ignorent mutuellement, où les profs font cours comme s'ils avaient des chaises vides en face d'eux et sans jamais se demander si quelqu'un suit, où les heures des cours, les salles et les profs annoncé(e)s ne coïncident
jamais, où il faut courir dans tous les sens pour obtenir la moindre information. Et si tu veux y terminer tes jours (comme chercheuse et/ou enseignante, a priori le seul avenir possible dans l'anthropologie), il va falloit te glisser entre les querelles d'écoles, les haines personnelles, les réseaux, les susceptibilité, etc.

Bon, c'est aussi un monde où l'on fait des choses passionnantes et où l'on rencontre des gens formidables. Mais a. faut aimer ce qu'on fait ; b. faut se blinder ; c. contrairement à ce que disent certains, il faut bosser.
euh à 'luniversité de provence (aix en provence)il y a une section en LLCE qui comporte monde chinosi option anthropologie?

J'en sais rien, mais va voir sur leur site... (il est vrai que les sites des facs sont parfois incroyablement nuls... Sauf quand c'est Latinus qui s'en occupe, bien sûr !)
sinon je suis tout d'abord littéraire alors les trucs de sociologies arghhhhhh

Oublie la prétendue différence littéraire/scientifique, ça ne veut rien dire du tout ! Au lycée j'étais le chantre de la "littératité pure" face à ces $£*% de terminale S (qui n'étaient pas forcément "scientifiques" dans l'âme, d'ailleurs). Et maintenant, plus c'est théorique, froid, bref scientifique (genre phonétique théorique, morphologie, etc.), et plus j'aime.
De toute façon, l'anthropologie, c'est une science ! (humaine, certes, mais une science quand même).
L'anthropologie, c'est d'abord une réflexion ; née de l'observation des sociétés, certes, mais aussi et surtout sur une conceptualisation (l'endogamie et l'exogamie, l'histoire accumulative ou non-accumulative, la médiation, le tabou, etc.). C'est de toute façon une soeur de la sociologie, donc tu ne pourras pas faire l'un sans l'autre.
Lis au moins les grands classiques dès maintenant :
tristes tropiques,
le cru et le cuit de Levi-Strauss ; ou essaie de feuilleter des revues "grand public cultivé" comme
sciences humaines,
l'article "anthropologie de Wikipédia et tous ses sous-articles. Tu verras si tu aimes où pas.

Si tu aimes, fonce ! Faut faire ce qu'on aime sinon c'est pas la peine.
Sinon, arrête-toi tout de suite. Parce que la fac, c'est une machine à se planter, même quand on est bon (demande à Flamenco

).
ace wrote: le comble c'est qu'il y a bien un métier que je veux pas faire c professeur!
Si c'est l'anthropologie sociale qui t'intéresse, tu ne pourras pas faire
d'autre métier qu'enseignant-chercheur à la fac !
Mais prof à la fac, c'est quand même totalement différent de prof de lycée

.
Quant au suédois, il ne s'enseigne pour ainsi dire pas dans le secondaire en France (en tout cas, il n'y a pas de concours pour). Donc il est assez peu probable qu'en faisant du suédois tu termines dans l'enseignement secondaire stricto sensu en France.
