BABU wrote:Cela m'enerve profondement de voir des photos de femmes nus sur tous les coins de rue ou une jeune fille en string sur une publicité et d'entendre les mecs autour de moi dire: "OUAA, elle est bonne!"
Figure-toi que ça commence à m'agacer aussi ! Je ne suis pourtant pas prude, et les pub pour les strings ou les gels douche, ça me laisse plutôt indifférente. Mais je trouve que surtout sur Internet, l'image de la femme se détériore nettement. Depuis pas mal de semaines déjà, je ne peux pas ouvrir ma boîte cara**il un seul jour sans que leur page d'accueil soit envahie par une paire nichons ou de fesses. Toujours des filles alanguies ou des espèces de Lara Croft avec des corsets importables... Je sens que bientôt, ce sera comme sur le Web russe, avec des bannières p*rn* absolument partout
Sis wrote:Des prostituées, j'en croise tous les soirs sur mon boulevard, puisque c'est un boulevard. Des Mercedes (toujours énormes) qui s'arrêtent pour en embarquer une, j'en ai vu des dizaines, y compris de jour d'ailleurs ; sans parler de celles, à peine mieux vêtues et "plus fraîches", qui campent à proximité (mais pas trop près, dans la rue adjacente) de l'hôtel de luxe qui est à six pas de chez moi.
Tu oublies celles dans les fourgons, pas bien loin de chez toi non plus il me semble...
Last edited by svernoux on 01 Feb 2006 23:24, edited 1 time in total.
Sonka - Сонька
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Babu wrote:J'aurais envie de dire aux les hommes qui vont voir des femmes en connaissant leur détresse tout le mepris que j'ai pour eux, mais je pense qu'aucun ne verra jamais ce post.
Relis ce que tu as écrit un peu plus haut dans ton même message sur la demande. Si jamais on demande combien d'hommes sont allés en voir, on se rend compte que le "métier" a de beaux jours devant lui.
Je redis ce que j'avais dit plus tôt, qui va dans le même sens que ce que tu dis sur les clients (la demande). Y a pas eu trop de réactions dessus. On parle surtout de l'offre, pas de la demande.
Olso le 27/01 wrote:J'ajouterais un autre élément au débat :
Quid de ces hommes qui ne peuvent avoir de relations sexuelles qu'en payant, allant voir des prostituées ? Si ce métier existe depuis si longtemps, c'est qu'il y a une demande importante. Ce n'est pas qu'une question d'offre.
Ben des gens dont aucune femme n'accepte les avances, et qui sont donc obligés d'avoir recours aux "services" des prostitué(e)s pour satisfaire leurs besoins sexuels, leurs pulsions. Tout le monde n'a pas de femme ou de partenaire(s) sexuel(les) et certaines personnes ne savent se retenir....
beelemache wrote:
ça permet à bon nombre de gens de sortir d'une grave crise de pauvreté par exemple...
Oui, comme ces gens qui finissent par habiter en caravane parce qu'ils n'ont pas les moyens de se payer un logement et qui au final n'en sortent jamais alors qu'ils sont loin de s'y plaire.
beelemache wrote:
ça permet à bon nombre de gens de sortir d'une grave crise de pauvreté par exemple...
Oui, comme ces gens qui finissent par habiter en caravane parce qu'ils n'ont pas les moyens de se payer un logement et qui au final n'en sortent jamais alors qu'ils sont loin de s'y plaire.
ben oui, il y a toujours des exceptions. tous ceux qui s'y prêtent ne réussissent pas.
beelemache wrote:
ben oui, il y a toujours des exceptions. tous ceux qui s'y prêtent ne réussissent pas.
C'est certain.
Pour reprendre ta phrase
moi je pense que ce n'est pas si dramatique que ça, être prostituée voire, prostitué.
Personnellement, je trouve qu'il faudrait avant tout que ce soit un choix.
Cette option prise pour se sortir d'un mauvais pas est pour moi aux antipodes de ce que j'appelle "faire un choix". On est juste contraint de prendre une direction pour survivre... et à partir de ce moment là il n'est pas possible d'en ressortir (si tant est) sans se sentir souillé.
Pour moi c'est dramatique
Latinus,
je tendrais a abonder dans ton sens, mais je ne vois pas vraiment comment on peut considerer les travailleurs/euses en usine différemment. La seule caracteristique de la protitution, c'est le rapport entre l'intimité et le service professionnel. La contrainte et la necessité socio-economique concerne beaucoup de professions que les gens prefereraient quitter pour faire quelque chose de plus plaisant.
C'est sur le terrain de l'intimite que la prostitution est attaquée en tant que metier. Le fait d'utiliser des parties de son corps pour exercer une profession n'est condamne par personne, mais voila, les prostitue(e)s utilisent cette partie-la du corps et pas une autre. Les arguments moralistes herites de la religion, parfois sous une forme laique, portent tous sur le fait que l'intimite sexuelle est soumise a une morale qui ne concerne pas les autres parties du corps. Le sens du sacré, au fondement de cette argumentation morale, m'est étranger, c' est pourquoi elle est a mes yeux irrecevable. Pour moi, la liberté de disposer de tout son corps prevaut sur l'ideologie du moralisme sexuel. C'est donc sur ce terrain-la que je me pose des questions : est-il possible de jouir d'une réelle liberté d'un point de vue de l'éthique du corps et de la sexualité tout en étant prostitué(e).
Je n'ai pas la reponse, mais en tout cas, je ne suis en rien d'accord avec les opposants a la prostitution qui fondent leur discours sur le sacré de la sexualite.
moi je pense que ce n'est pas si dramatique que ça, être prostituée voire, prostitué.
Personnellement, je trouve qu'il faudrait avant tout que ce soit un choix.
Cette option prise pour se sortir d'un mauvais pas est pour moi aux antipodes de ce que j'appelle "faire un choix". On est juste contraint de prendre une direction pour survivre... et à partir de ce moment là il n'est pas possible d'en ressortir (si tant est) sans se sentir souillé.
Pour moi c'est dramatique
Ce que vous venez de dire va tout à fait dans le sens de ce que je voulais raconter : lu un article hier sur les femmes africaines, mariées, qui viennent quelques mois se prostituer en Europe. L'article essayait de dénoncer les "maris-proxénètes", mais n'y réussisait qu'à moitié puisqu'on voyait bien que les femmes y allaient de leur plein consentement : depuis que la voisine l'a fait, ils ont une voiture et une belle maison, toutes mes copines me l'ont conseillé...
Alors certes, je suis d'accord, c'est un choix biaisé par la nécessité économique. Sans nécessité économique, je pense que peu de femmes (sauf quelques nymphos) se tourneraient volontairement vers ce métier. Mais c'est là qu'on voit que c'est assez complexe et qu'il n'y a pas qu'un seul paramètre (choix/pas choix) qui rentre en compte.
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svernoux wrote:Sans nécessité économique, je pense que peu de femmes (sauf quelques nymphos) se tourneraient volontairement vers ce métier.
Et même celles qui font ce choix, directement, par la prostitution, ou indirectement par la pornographie (ce qui est une autre forme de prostitution) finissent par le regretter.
Le taux de suicide de ces ex-protituées ou ex/actrices (sans parler de celles qui sont "en activité") est assez élévé (je n'ai pas les chiffres, c'était un article que j'avais lu il y a quelque temps).
La prostitution laisse des traces, parfois sur le corps, souvent dans la tête.
Pas comparable, et pourquoi ça?
Mon argumentation, tu peux la lire dans ce même fil...
Je veux bien qu'on soit contre la prostitution. Mais je vous demande simplement de trouver des arguments qui s'appliquent à elle et pas à d'autres activités, de façon à la condamner à l'exclusions de ces autres activités. Ce n'est tout de même pas trop demander.