expert traducteur wrote:Je dois préciser de nouveau, que les traducteurs-interprètes sur la liste des experts, sont certes des experts, mais leur "rémunération" est fixée par une grille nationale, alors que les experts autres que traducteurs-interprètes sont rémunérés par des honoraires décidés par le juge qui les a commandités. J'ai reproduit ci dessus, dans leur intégralité, les textes de loi et décrets les concernant.
euh, tu es sûr que ce n'est pas le contraire ? Parce que le texte de loi que tu as cité tout à l'heure, j'avais compris que c'était pour démontrer ton "statut", mais s'il s'applique aux "experts autres que traducteurs-interprètes", alors il ne s'applique pas à la situation qui nous intéresse ? De plus, au contraire, les textes que j'ai cités indiquent bien que les traducteurs experts (inscrits comme experts) "sont rémunérés par des honoraires décidés par le juge qui les a commandités"...
expert traducteur wrote:Dans certains cas, la rémunération sous forme de salaire serait à l'avantage de l'expert, mais obligerait le tribunal a payer des charges sociales, ce qui augmenterait le cout de l'opération.
Evidemment, je n'ai pas prétendu le contraire. Mais il me semblait que la question était : quel statut légal pour le traducteur auprès des tribunaux s'il n'est pas libéral ?
expert traducteur wrote:Dans d'autres cas, cela rendrait l'expertise impossible, ou la retarderait, car un fonctionnaire doit demander l'autorisation de son supérieur hiérarchique pour toucher un salaire autre que la rétribution perçue de l'État. Un nombre non négligeable de traducteurs sont des professeurs de langue, fonctionnaires de l'éducation nationale, et les nouvelles conditions d'inscription sur les listes des experts, exigeant de l'expérience en la matière, va logiquement dans ce sens.
Je suis un peu étonnée par cet argument. Tu nous as dit que les tribunaux n'avaient pas d'autre choix que de faire appel à des non-traducteurs pour les langues où il n'y a aucun traducteur dans la juridiction. Je serais bien curieuse de savoir dans quel cas de figure une juridiction n'a pas de traducteur d'une langue donnée mais a des professeurs dans cette langue !!! Je veux bien admettre que ce soit le cas, mais perso, je n'arrive à imaginer aucun exemple, je serais bien aise que tu m'en fournisses un !!!
De plus, on parlait bien de gens qui précisément ne sont pas inscrits sur la liste des experts, donc sont-ils soumis aux mêmes critères ? Ou bien entre temps on ne parlait plus des mêmes en fait ?
expert traducteur wrote:La solution pratiquée par les Tribunaux, que cela plaise ou non, semble correspondre à une solution dont ils sortent à moindre frais et avec une certaine souplesse en conciliant différents cas de figures! Ils sont obligés de trouver une réponse adéquate, et rapide, et donc pratique, au problème qui se pose, contrairement aux discussions qui sont plutôt théoriques, éthiques etc, qui sont les nôtres ici...
Ce n'est pas une question de théorie. D'éthique, oui, et pas la moindre. Ce que tu as l'air de dire, c'est que dans une situation d'urgence, on n'a pas le choix, pas le temps... Mais ton cas précis témoigne de ce que ça dure depuis au moins 20 ans !!! Si en 20 ans on n'a pas trouvé de solution à "l'urgence", ça n'est pas qu'on ne peut pas, c'est qu'on ne veut pas. Parce que c'est plus facile d'exploiter des gens qui ne s'en plaignent pas !