Alain Bashung est parti

[iubito]

Belle définition Beaumont !

[leo]

J'ai bien aimé certaines de ses chansons (dont la dernière), mais moi aussi je suis un peu étonnée de son succès aux Victoires (si je ne dis pas de bêtises, c'est un des artistes les plus primés à cette cérémonie, si ce n'est LE plus primé ?), je ne trouve pas non plus que c'était un incontournable. Un bon musicien certes, mais pas au point d'être recordman des récompenses.

Le commentaire de Sis sur les viandes froides me rappelle que j'ai eu un peu de peine pour lui aux dernière Victoires, car je me suis qu'à sa place je me serais dit "purée, ils m'enterrent déjà !". Mais je ne le pensais pas si près de partir... J'espère qu'il n'aura pas vu les choses sous le même angle que moi et qu'il sera parti avec cette petite satisfaction en note "positive".

merci pour vos commentaires, j'en suis un peu déçu, mais bon, à chacun son goût, et la critique dans ce cas est mal venue à mon sens...

oui Joey, je suis bien peiné moi aussi

j'ai beaucoup aimé ses chansons, un peu moins facile et commerciales que du Aznavour (je le cite parce que vous l'avez cité, sans plus... et dont je reconnais aussi les qualitées) du moins certaines, tiens, je vais citer "Madame rêve"

quand à ses pensées aux dernières "Victoires", je crois, ayant trop bien connu ce qu'est la phase innéluctable du cancer, il savait bien...

[joey]

Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes
En dépit des mutilations d'arbres à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi

A. Bashung : jamais d'autre que toi