Vikr wrote:Sisyphe wrote:
Pourtant ça n'a pas l'air d'être emprunté aux langues dravidiennes...
cela peut éventuellement t'intéresser! :
http://tinyurl.com/r9r7nx
Passages : Relationships Between Tamil And Sanskrit.
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Ce volume est le résultat, indépendant et considérablement enrichi, d’une conférence internationale sur le thème « Affinités et oppositions : relations du Tamoul avec le Sanskrit », tenue les 12-14 Septembre 2007 à l’Institut Français de Pondichéry.......
Je le lirai un de ces jours, promis (je reprends le sanscrit à la rentrée).
Cela étant, l'étude linguistique des contacts entre les langues dravidienne et le sanscrit est très ancienne et plutôt bien connue dans les grandes largeurs. Si l'on postule que les langues aryennes sont les "envahisseuses" et que les dravidiennes sont le substrat, c'est un phénomène inévitable.
Mais si on relit ta liste, on se rend compte que :
a) La quasi-totalité des langues du nord, y compris le népalais qui n'est pas aryen, développe un mot qui peut se comprendre comme l'évolution de gûDhucî, avec des phénomènes d'évolution phonétiques bien connus, même sans être spécialiste des prârkits : d > l (gulvel), ou d> l > r (gurch), ou rch > j (gujo), etc.
b) Nettement plus remarquable, la plupart des langues du sud développe un truc à partir d'amRtî. Or, amRtî est un mot totalement sanscrit (cf. étymologie plus haut), alors qu'il n'a aucun sens (en linguistique, on dit qu'il n'est pas "motivé") dans les langues dravidiennes. Donc non seulement c'est un emprunt, mais surtout, aucune langue du sud n'avait de mot pour l'exprimer avant de l'emprunter au sanscrit.
c) En sens inverse, aucune langue du sud n'atteste un truc qui ressemble même de loin à gûDhucî.
Et voilà comment on mène une enquête géolinguistique, même quand on ne connaît pas grand-chose aux langues concernées (je me suis promis de me mettre à l'hindi, mais dans deux ans).
Le point d tendrait à me faire dire que la plante n'est pas typique du sud de l'Inde, et qu'elle est arrivée par le nord.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)