Ben oui mais ça ça n'a aucun rapport. Je suis très bien au courant des conditions de travail des interprètes jurés devant les tribunaux, mais ça n'a rien à voir avec le débat : si ça ne leur plaît pas, rien ne les oblige à faire ce métier ! Comme l'a dit Vikr, chacun est au courant des aléas de son métier et choisit en conséquence de cause. Quand tu es boulanger, tu ne viens pas te plaindre qu'il faut te lever tôt le matin et quand tu es VRP, tu ne viens pas te plaindre qu'on t'envoie en déplacement.kokoyaya wrote:Si "normalement" = être réveillé à 3 heures du matin pour trois francs six sous alors oui, ils sont payés normalement. Pour avoir discuté avec un traducteur-interprète juré, le seul intérêt d'avoir ce titre est d'ajouter une ligne au CV et, de temps à autre, des traducteurs très juteuses pour l'Etat civil, rien de plus.svernoux wrote:ils sont payés normalement
Donc, quant au débat qui nous occupe : malheureusement, impossible de trouver le texte de ce "décret du 17 janvier 2000" sur Internet

Donc impossible de savoir ce qu'il dit dans les détails.
Ce que j'ai trouvé de plus intéressant sur le sujet :
- un autre article de Libé qui reprend le même thème avec une ou deux autres idées :
http://www.libe.fr/page.php?Article=284427
- le communiqué de presse évoqué dans l'article de Libé :
http://www.justice.gouv.fr/presse/com220305.htm
- un tout petit bout de commentaire sur le sujet du point de vue des médecins experts :
http://www.carmf.fr/Publications/lettre ... /page4.htm
qui me met la puce à l'oreille et qui me donne bien envie de savoir ce qu'il y a exactement dans le décret...
Ce serait donc un décret qui obligerait le Ministère non pas seulement à verser des cotisations sociales, mais tout simplement à employer en permanence les traducteurs en question. Mais comme cela est très bien expliqué dans la circulaire susmentionnée, ça ne concerne qu'un très petit nombre de traducteurs (ceux qui travaillent à temps plein pour le ministère) et mènerait donc à un système assez absurde... Ou en tout cas il faudrait un système à deux poids deux mesures : création d'une service interne de traduction + statut différents pour les freelance occasionnels. Mais il me semble que c'est un peu un autre débat. Et je ne suis pas sûre que les traducteurs y gagneraient par rapport à un statut de freelance. Or, comme je l'ai dit plus haut, je ne vois pas vraiment ce qui empêche ces traducteurs de se mettre en freelance, malgré ce qu'en dit Libé, car je n'ai jamais entendu dire qu'on te demande qui sont tes clients quand tu t'enregistres à l'URSSAFF et encore moins qu'on puisse t'opposer un refus à cause de la nature de tes clients ! Enfin, sur ce point, j'essayerai de me renseigner, mais ça ne me semble pas tenir debout du tout...