Que lisez vous ces jours-ci?

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moonila
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Post by moonila »

Bon ben, en ce moment je lis "L'erreur de Descartes" la raison des émotions de A.R. Damasio ... malgrès le titre, c'est une lecture perso :loljump:
c'est un bouquin sur l'importance du monde des émotions sur nos capacités cognitives générales aussi bien du point de vue inhibiteur que facilitateur.
Rastaman
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Post by Rastaman »

Il a l'air pas mal ton livre Moonila...

Bah..maoi, j'attaque "le Code de Dieu" écrit par Gregg Braden, et qui essaie de percer le secret de la vie par nos differences, nos similitures, les ecrits tangibles ou pas...

Enfin bref...on verra bien...
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Zalatta
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Post by Zalatta »

Coucou!
Alors, moi, pour les cours, je viens de commencer et finir "Le Diable et le bon Dieu". Il est pas mal, chargé d'un bon contenu philosophique... c'est du Sartre, c'est pas très étonnant!
Sinon, ma mère m'a offert "Le Code Da Vinci" en anglais! :D Mais je le laisse pour plus tard, j'ai trop de trucs à lire pour la fac. Quelqu'un l'a lu? Il est bien ou il vous a déçu?
Zalatta :hello:
Fornet
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Post by Fornet »

"Le Code Da Vinci" en anglais : j'ai un collègue en train de le lire je te dirais ce qu'il en pense, moi je le lirais aussi... plus tard... peut-être... moi et l'anglais pfffouu
Moi j'ai fini la Révolution des Fourmis (B. Werber mais bon c'est super connu pas besoin de préciser).
J'ai été déçu par rapport au bonheur que m'ont procuré les deux premiers : c'est trop "cucu", trop invraisemblable...
Et je soupçonne ce type d'être un peu fasciste sur les bords (peut-être pas le bon mot ?) en tout cas bien marqué à droite.
Qu'en pensez vous, vous qui l'avez lu ?
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daraxt
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Post by daraxt »

B. Werber fasciste?

Ben j'ai du lire presque tous ses livres et j'ai pas eu l'impression... D'où tu sors ça, ses reflexion-fictions sur la vie après la mort?
Fornet
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Post by Fornet »

non sa façon de classer les gens en catégories, ses préjugés, etc.... il y avait des phrases précises qui m'avaient choqué, j'essayerai de les retrouver.
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daraxt
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Post by daraxt »

Fornet wrote:non sa façon de classer les gens en catégories, ses préjugés, etc....
ah peut être... mais il y en a plein des gens comme ça!
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Armid
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Post by Armid »

kamikakushi wrote:De mon côté c'est "la pierre et le sabre", roman d'Eiji Yoshikawa tiré à 120 millions d'exemplaires ;).
Je suis justement en train d'entamer les premières pages de "La parfaite lumière". Je suis surpris de voir que d'autres ici s'intéressent aussi à ces livres. :love:

:hello:
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SubEspion
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Post by SubEspion »

daraxt wrote:Ben j'ai du lire presque tous ses livres et j'ai pas eu l'impression... D'où tu sors ça, ses reflexion-fictions sur la vie après la mort?
Je viens de terminer "La dernière révolte" de Werber, c'est comique :loljump:
Lat_invité
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Post by Lat_invité »

Dans ceux que j'ai lu de Werber je n'ai pas eu cette impression non plus. :-o

De toute façon, tout le monde classe tout le monde, toi même tu classes Werber parmis une certaine catégorie de personnes... sans en connaître grand chose sinon des phrases bien précises dont tu ne te souviens pas.

Ceci-dit, si tu les retrouves, n'hésites pas à les poster, ça pourrait être intéressant d'en discuter, surtout si nous n'avons pas interprété les phrases de la même manière.

En général quand je suis "dans un livre", je ne me pose pas de question sur la personnalité de l'auteur ; après sans doute un peu... mais sur l'ensemble de l'ouvrage.
moonila
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Post by moonila »

En parlant de Werber, je viens de terminer "l'Empire des Anges" ... c'est un livre bien adapté pour un samedi soir devant la télé ...
Pour en revenir à ce que disait Fornet ... le débat sur les préjugés et la catégorisation est sans fin ... nous sommes des animaux sociaux et partant de là, nous ne pouvons pas échapper à certaines petites choses, qui même si elles nous dérangent, sont bien là ... De plus, je pense que cet auteur se veut seulement comme un narrateur de ces "phénomènes" sans y mettre de jugements de valeurs ...
Ce que personnellement je lui reproche c'est son manque de renouveau ... le fait de tourner toujours autour des mêmes idées, au départ c'est sympa car il y a une véritable approche originale mais au fur et à mesure des romans, je trouve son style très lassant et ennuyeux ... aussiet surtout cet optimisme oppressant dont il sème chacun de ses livres ...
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Nephilim
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Post by Nephilim »

je connais très bien l'univers de Werber, j'ai tout lu de lui et j'ai pas l'impression qu'il soit si politiquement marqué. si on exagère un tout petit peu, on pourrait dire que "c'est celui qui le dit qui l'est" ;) @Fornet

du reste, Werber fait du Werber et ça a jamais été une grande nouvelle. la plupart de ses lecteurs (dont moi) aiment à retrouver des éléments familiers. les devinettes d'Edmont Wells entre chaque épisode des Fourmis, ou d'autres références plus subreptices entre différentes sagas de l'auteur. toujours est il que soit, radicalement, on aime ou on aime pas. moi qui suis resté scotché par chacun de ses livres pour une raison différente à chaque fois, je sais que j'appartiens à la "caste" (oh mon dieu, Fornet, je catégoriiiiiiiise :lol: ) de ses lecteurs. et j'assume :D

pour finir, voilà un article que j'avais écrit y'a 3-4 ans sur la trilogie des Fourmis. soyez indulgents, j'étais jeune :roll:
David Vincent les a vus, André Z. les a lus

3.2 milligrammes, 1.8 cm de long. Elles sont partout. Omniprésentes. Omniprésentes même dans nos têtes; Omniprésentes au point qu'on les oublie. Elles sont comme les étoiles: elles sont partie du paysage et si elles
disparaissaient du jour au lendemain, on ne s'en apercevrait pas? Pourtant, elles sont là et depuis longtemps. Elles sont apparues il y a 10 millions d'années, 7 millions d'années avant les premiers hominidés. Elles ont élu domicile partout à l'exception de la banquise. Elles sont résistantes aux explosions des bombes atomiques. Il y en a beaucoup. Immensément. Incommensurablement. Tellement plus que les humains, que si des extraterrestres venaient sur Terre, ils auraient beaucoup plus de chance de tomber sur elles que sur nous. Et si fortes...pouvant soulever jusqu'à 60 fois leur propre poids. Elles deviennent étouffantes tellement elles sont partout. Et pourtant...d'une infime pichenette on peut en massacrer des dizaines, des
fourmis!
C'est d'abord avec scepticisme que j'avais tourné la première page du premier livre de la trilogie des Fourmis, par Bernard Werber. Et c'est quand j'ai constaté que j'avais les yeux pleins de larmes à la fin de la lecture du dernier livre de la trilogie (livre intitulé La Révolution des Fourmis), à 5h du matin, dans la chaleur moite et obscure de mon lit, à la seule lueur de ma lampe de chevet, c'est là donc que je sus que B.Werber avait réussi là où tous les autres auteurs avaient échoué: m'atteindre droit aux émotions par
le simple biais de quelques taches noires de diverses formes, imprimées sur un morceau de papier, plutôt déjà jauni de par son ancienne appartenance à la bibliothèque. Ne vous méprenez pas; ceci n'est pas une nouvelle, mais bien une critique littéraire.
Tous, il y a déjà quelque temps, jasaient sur B.Werber et son incroyable trilogie sur le monde myrmécéen (myrmécéen: adj. -du grec murmêx, fourmi- relatif aux fourmis). Il était plutôt passé inaperçu à mes yeux - je sais aujourd'hui que j'ai raté quelque chose. Mais, soucieux d'étendre mon culturage et d'assouvir ma curiosité, je suis allé emprunter le premier volet: Les Fourmis.
Au début, on a du mal à accrocher. Après un tel brouhaha médiatique, on s'attend à être de sitôt plongé dans une action palpitante. Au lieu de ça, on nous fait traîner sur une sombre histoire d'héritage d'une maison de la
part d'un oncle excentrique. Rien à voir avec les fourmis, donc. Pour compliquer les choses, une seconde histoire est développée en parallèle à la première: celle - anodine - de la vie d'une fourmilière. Les recoins des galeries, les différents rôles des fourmis, etc...Rien de bien "adrénalisant". Et puis ça commence. Petit à petit. Maître Werber sait ménager son lecteur. Chez les humains, la fameuse "maison-reçue-en-héritage" se révèle être un cadeau empoisonné. Quiconque descend dans la cave ne remonte plus. D'abord le héros. Puis sa femme. Puis des policiers. Puis le fils. Etc...Du côté myrmécéen, le fronçage de sourcils se fait sentir également. Nos héroïnes, des fourmis rousses, ont vu toute une expédition de reconnaissance exterminée en un éclair par une arme mystérieuse et terrifiante, apparemment provenant de leurs ennemis de toujours: les fourmis naines. Le seul survivant, une fourmi rousse sexuée mâle - un prince - rentre à la fourmilière pour
donner l'alerte. Mais personne ne le croit. Pire encore, des fourmis essaient de le tuer, au sein même de la fourmilière protectrice. Non, les fourmis ne sont pas des petits trucs marrants à tripoter, à torturer. Elles ont leur société, leurs moeurs. Leur vie à part entière. Vie, qui, sous la plume de B.Werber, semble soudain si proche de nous. Plusieurs fois je me suis surpris à penser à elles comme à des humains, au cours de mes
lectures. Bien sûr, elles ne "parlent" pas. Elles n'ont pas de cordes vocales! Mais elles émettent par le truchement de leurs antennes des phéromones qui expriment tellement plus que les mots que nous utilisons nous, pauvres mortels.
La structure de chaque livre (Les Fourmis, Le Jour des Fourmis, la Révolution des Fourmis) est semblable. Deux histoire parallèles. Puis trois. Parfois c'est deux histoires dans le monde des fourmis, une autre fois c'est une histoire chez les fourmis et deux dans le monde des humains. Je sais ce que vous pensez. "Dans ce cas, les histoires doivent être difficiles à suivre, à s'enchaîner, à retenir, à comprendre...". Erreur. Dans le même style que Raymond Queneau dans "Les Fleurs Bleues", B.Werber lie avec un talent et un choix des mots incroyables les différentes histoires. Trois différentes histoires. Différentes? Pas tant que ça, car elles finissent toujours par se recouper entre elles, et ce de manière vraiment inattendue et à couper le souffle. B.Werber est conscient de son talent et il le maîtrise avec force dextérité. Et je sais de quoi je parle, peu peuvent se targuer de m'avoir tiré des larmes avec un livre!
Et l'allure va exponentiellement. "La Révolution des Fourmis" clôt en beauté la saga. Les histoires sont bien sûr du domaine de la science - fiction et pourtant...L'auteur a su amoindrir la facette "sciences", si bien que tout semble si plausible. Bien sûr dans les 2è et 3è livres se trouvent des petits "clins - d'oeil" au premier livre ou aux deux autres, ainsi qu'à des passages antérieurs du livre lui-même, comme si ce dernier n'était pas une succession de faits et d'actions, mais un ensemble homogène, cohérent...une "soupe"!
Je vais arrêter là mes louanges, car en dire plus serait gâcher votre plaisir à la lecture des livres. Une dernière chose tout de même: ne faites SURTOUT pas, comme moi, la connerie (il n'y a pas d'autre terme) de sauter les pages et ne lire qu'une des trois histoires jusqu'à la fin. Si vous arrivez à un point plus avancé des fourmis (premier du nom, donc), vous ressentirez cette envie, forcément. Résistez. Car succomber serait synonyme de perte de ces forts plaisir et émotion de découvrir LA fin, les mêmes plaisir et émotion qui moi m'ont ému jusqu'aux larmes à la fin du dernier volet de cette trilogie. Vous vous dites que j'en faites trop. Prenez du temps. Lisez les trois livres. Et vous verrez. Vous vous surprendrez à rire quand, dans les 2è et 3è volets
vous retrouverez des environnements, des personnages si familiers. Lorsque vous verrez ressurgir la sempiternelle énigme d'Edmond Wells "Comment faire 4 triangles équilatéraux avec 6 allumettes ?". Vous vous surprendrez à écarquiller les yeux au moment de tourner la page pour savoir quelle est cette persistante phéromone que notre chère fourmi 103 683è perçoit tout à coup dans l'air. Vous vous surprendrez à faire une moue dubitative quand vous entendrez les jeunes exploratrices belokaniennes fabuler sur les monstrueuses
boules roses tueuses. Vous vous surprendrez tard dans la nuit; non plus possédant ce livre, mais possédé par lui. Impossible de le lâcher. Je veux savoir. Que se passe-t-il ensuite? Vous vous surprendrez.…
Depuis combien de temps ne vous êtes vous surpris à être émus par un livre?


André Z
You may feel alone when you’re falling asleep
And every time tears roll down your cheeks
But I know your heart belongs to someone you’ve yet to meet
Someday you will be loved
vallisoletano
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Post by vallisoletano »

en ce moment, je lis La maison aux esprits, de Isabel Allende. excellent
vallisoletano
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Post by vallisoletano »

2004 fut pour moi l'année d'Albert Camus.

2005 sera-t-elle celle de Witold Gombrowicz ? Je suis en train de finir son oeuvre majeure, Ferdydurke, un livre extraordinaire, tout en réflexions philosophiques et situations-métaphores, sur l'art, la maturité et l'immaturité, le moderne et le démodé. Un chef-d'oeuvre. C'est une révélation.
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svernoux
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Post by svernoux »

Bon ben comme j'avais commencé à en parler ailleurs, pour moi, 2005 est l'année des auteurs russes contemporains...
Je vous indique les meilleurs de ce que j'ai lu récemment :

- Vladimir Sorokine, La Queue
ça date de 1986 mais c'est à lire absolument, d'autant plus que c'est très facile à lire et pas long. Pour résumer : vous faites la queue avec les citoyens soviétiques, et ça vaut le détour !

- Andreï Guélassimov, La soif
Histoire d'un vétéran de Tchétchénie - mais pas dans le style politico-vindicatif ni larmoyant, plutôt une fiction aux airs de réalisme.

- Andreï Kourkov, Le caméléon
Là encore, à lire absolument : les péripéties d'un simple Russe, de l'Ukraine au désert du Kazakhstan. Aventure, amour et philosophie sont au rendez-vous.

Et sinon, je lis d'autres choses aussi, hein ! J'ai lu La douce empoisonneuse de Paasilina, un vrai plaisir (comme d'habitude avec Paasilina) et aussi Martin et Hannah de Catherine Clément, un roman insolite sur le grand philosophe Martin Heidegger, son rapport au nazisme et son rapport à l'amour, entre les deux amours de sa vie, sa femme Allemande pure souche tendance nazie et sa maîtresse juive.

Et là, j'attaque La vie est un songe de Calderon (désolée pour l'accent !), je sais pas ce que ça va donner...
Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
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