svernoux wrote:
Ben c'est là où je suis pas d'accord : ils ont peut-être pas vraiment le choix.
Elles/ils n'ont pas d'autre choix que d'aller la chercher, on est bien d'accord.
Quand au moyen de transport, il ne faut pas non plus les prendre pour une peuplade de déshérités du bulbe. De l'inventivité ils en ont autant que nous, même plus car limités par les finances.
C'est-à-dire que porter l'eau sur la tête, c'est peut-être ce qu'ils ont trouvé de mieux au vu de leur situation (géographique et surtout financière), mais je ne doute pas une seconde que s'ils avaient le choix, ils préféreraient ouvrir le robinet que de porter l'eau sur la tête. Seulement, le choix d'ouvrir le robinet, ils ne l'ont pas. Et d'ailleurs, c'est bien pour ça qu'a été créé ce projet, non ? S'ils étaient assez grands pour se débrouiller sans nous, je ne vois vraiment pas pourquoi on se casserait la tête à aller leur construire des infrastructures, puisque de toute façon ils préfèrent porter l'eau sur la tête, hein ?
Il faut s'arrêter deux secondes et prendre le problème à l'endroit : de l'eau courrante au robinet dans chaque maison, cela n'existera jamais dans ces pays là. Tout simplement parce que l'eau manque.
Question quizz : quel est l'un des points communs entre tous les pays dits "industrialisés" => l'accès immédiat en eau, et en abondance.
Plusieurs points d'eau dans un même village ou ville, ça oui... ça existera (et on peut saluer l'initiative d'aquabertrand).
Porter les choses sur la tête, que ce soit de l'eau ou n'importe quoi d'autre, relève surtout des us et coutumes... Dans certains pays c'est une barre posée en travers des épaules, un seau ou colis de chaque côté. Dans d'autre c'est un vélo rafistolé de partout qui tire ou pousse quelque chose reposant sur des roues (de préférence hein...).
J'aimerais que tu réagisses aux propos que je tiens et non pas à ceux que tu me prètes. Je n'ai jamais dit qu'il était inutile de s'occuper du problème de l'eau dans ces pays, j'ai dit qu'il était futile de sensibiliser les gens sur la manière qu'ont ces gens à ramener l'eau chez eux. (ais-je d'ailleurs dit qu'ils étaient contents ? venant de quelqu'un d'autre je perdrais mon calme).
J'ai dit qu'ils sont assez grands pour se trouver un moyen plus commode pour transporter l'eau chez eux,
s'ils le désirent.....
sous entendu : tant qu'il n'y aura pas de point d'eau à proximité (faut que je précise tout ?).
Qui a-t-il de plus judicieux pour sensibiliser le public :
- dire "ces gens doivent porter 20kg d'eau sur la tête"
- ou dire "ces gens doivent parcourir des kilomètres avant d'arriver à un point d'eau"
?
Dans les deux cas, ça n'est pas le même problème.
Dans le premier, très bien... équipons-les de vélos et l'affaire est réglée, ils ne porteront plus rien sur la tête
Dans le second, on s'attaque au vrai problème : l'accès à l'eau.
Dans le premier cas, on peut aussi s'intéresser à ces personnes qui vont récupérer du minerais de souffre (désolé, oublié le pays) et qui doivent porter des charges très lourdes sur les épaules, avec bien entendu des conséquences sur le dos assez dramatiques. Bon ben ok, filons-leur des bêtes, elles porteront pour eux...
Le vrai problème étant surtout qu'il s'intoxiquent un peu plus chaque jour en récoltant cette merde.
Faut-il sensibiliser sur le problème de confort ou sur le vrai problème ?
C'est cela que j'essaye d'exprimer... qu'importe le moyen, de toute façon il disparaîtra lorsque le vrai problème aura trouvé une réponse.
Et donc non, il n'est pas inutile de se casser la tête à construire ces infrastructures.
Voilà, tout est dit pour ma part... tu es la bienvenue en MP
Lat
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.