leo wrote:Edgar Varèse "Poème électronique", je ne vois pas trop le rapprochement
Bah... je faisais surtout le rapprochement avec les sons électroniques. Tu peux changer "Edgar Varèse" par "Kitaro" si tu veux...
Mike Oldfield "Tubular bells" je vais voir et je reviens...
... j'ai écouté, pas vraimant convaincu... je préfère nettement la version Heather...
Bin là je ne mentionnais pas une préférence, mais une ressemblance. À cause des sons de "cloche" qu'on entend dans Heather". Qu'on s'entende, j'ai dit "un croisement entre", pas "un plagiat".
De toutes façons, dans toute oeuvre il y a au moins 90% de plagiat. Quand on regarde comment fonctionne cette muse qu'on appelle "inspiration" (ou, si tu préfères, cette inspiration qu'on appelle "muse"), on voit qu'elle réarrange dans notre mémoire des combinaisons de sons déjà entendues. Même des oeuvres aussi originales que le splendide 5ième mouvement de la 6ième symphonie de Beethoven ("La pastorale") est directement inspiré de sons que Beet avait entendus avant sa surdité : tonnerre, gouttelettes qui dégouttent après la pluie, le tempo est audiblement inspiré des valses pastorales, le thème de cor à la fois de musiques allemandes ou tyroliennes et d'hymnes religieux, etc. Il n'y a que 12 sons dans la gamme occidentale (incluant des demi-tons) et l'oreille nous limite à entre 7 et 8 octaves... Il y a donc une limite d'environ 96 sons que nous pouvons utiliser en musique. Je sais ; en les combinant, ça donne des milliards de combinaisons possibles (majeures, différents modes mineurs, accords plaqués ou arpégés, atonaux, "barbares" et "bizarres"...) mais la plupart de ces combinaisons sont exclues d'offices par la définition intuitive même de "musique". (Elles entreraient plus dans la définition de "bruits", "grincements", "nuisances" etc.). De plus il y a les rythmes, les combinaisons d'intruments, les façons de s'en servir (une trompette et un violon ne donnent pas les mêmes résultats dans une pièce baroque qu'en jazz).
Vu mathématiquement, tout ceci peut sembler signifier que les musiques se suivent et ne se ressemblent pas et pourtant on observe le contraire! Dans une époque et un pays, on reconnaît facilement un ou quelques style(s) qui se démarquent si bien qu'on peut dire "États-Unis, années '50", ou "Blues de la Louisiane, "30-'40". Ceci suggère très fortement qu'il y a eu plagiat, même involontaire. (Et très souvent volontaire, pour être commercial ou "in".) Et ça, ce n'est pas exclusif aux années '30 à '60! Par exemple, si on écoute des pièces de l'époque classique européenne (sauf le mouvement appelé "époque classique française" qui ressemble plus au baroque), ça se résume à peu près en un mot : Mozart. Le reste, c'est des copies (en se demandant qui Mozart avait copié).
Ceci n'est pas exclusif à l'Occident. On reconnaît facilement la musique japonaise de la musique africaine ; la musique indienne (Inde) de la musique polynésienne, etc. etc. etc. Ce qui implique que les japonais plagient les japonais, les indiens plagient les indiens etc. Dans ces circonstances, le plagiat s'appelle "culture"... Il y eut aussi des oeuvres qui affichaient un plagiat volontaire et en étaient fìères : par exemple, en musique italienne, l'opéra "Madama Butterfly" copie volontairement la musique japonaise.
Quant à Elvis resley et Jerry Lee lewis, le cas est évident! De même, au féminin, pour l'influce de Connie Francis sur son époque.
Ce sera tout pour le cours d'aujourd'hui les enfants. Pour la semaine prochaine, vous aurez à étudier
cette oeuvre où le plagiat est absolument évident! On y voit clairement que Beethoven a honteusement plagié Jéremy Victor Opdebec.