ElieDeLeuze wrote:Les fautes les plus courantes sont dans les structures :
- c'est le meilleur X qui + subj. (ou avec tout superlatif)
- le fait que + subj.
- ce n'est pas que + subj.... mais...
- je ne pense pas que + subj.
Ceci dit, je suis un peu dûr... tout le monde n'est pas complètement incompétent en français à Paris. Mais c'est rageant d'avoir à faire avec des petits péteux prétentieux à plusieurs reprises en quelques jours....
Le temps de pinailler vraiment me défaut

, mais je ne saisis pas très bien le sens de tes objurgations, Elie. Affirmes-tu qu'il faut (ou : qu'il faille) mettre le subjonctif après ces introducteurs, ou que c'est erreur que de le mettre ?
J'use volontiers du subjonctif, avec trop de licence même, on me l'a assez reproché (notamment lors de ma soutenance en maîtrise, auprès d'un professeur dûment lyonnais, quoique peut-être parisianisé par l'Université, et dans des passages où je persiste à penser que le subjonctif était valable). J'utiliserais préférentiellement le subjonctif dans ces quatre tournures, mais je ne crois pas qu'on puisse être aussi affirmatif.
Pour "le plus X qui..." nous en avions déjà pinaillé je crois.
Pour "le fait que", Grevisse 1072d rassemble des exemples des deux tournures sans qu'on puisse tirer de véritable conclusion (et l'on ne peut pas dire que Mauriac soit à proprement parler un auteur argotique, ni parisien).
Pour "je ne pense pas que", l'indicatif peut totalement se justifier dans certains cas, notamment dans des emplois "en mention", type "tu penses donc qu'il est bête - non je ne pense pas qu'il est bête : je pense qu'il ne sait pas s'organiser".
Idem pour ce n'est pas que.
*
Bon, j'ai pas le temps de tartiner, mais disons que la réalité du subjonctif me paraît trop insaisissable, pour ne pas dire moribonde en Français, pour pouvoir vraiment affirmer qu'il y ait (ou : qu'il y a) une règle à suivre ici, surtout pour les deux premiers. J'ai une copine qui m'a appelé ce soir pour me dire qu'elle se bat avec ses cinquièmes pour avoir une majuscule au début de la phrase, un e et non un a à "penser que" et l'adversatif "mais" écrit en un seul mot correct (mets, m'ait, m'est, mes, m'aie, m'haie). Alors le fait que le subjonctif doit/doive être employé ou non ici...
*
Pour en revenir au sujet, la multiplication des phatiques ("quoi") ou le redoublement des pronoms me paraît plus populaire que régional.
En revanche, d'équerre, totalement inconnu !