Même en français d'ailleurs. En Suisse on a appelé les instituteurs des "régents" jusqu'au 19e siècle au moins. Mais on a aussi appelé "régents" des chefs municipaux, dans certaines villes (encore aujourd'hui à Saint-Marin).Kokoyaya wrote: Regent, c'est l'instit aussi, non ? Ah l'embrouille !
Xavier a parlé du bourgmestre belge. La Suisse quant à elle n'est pas prête d'être membre de l'Union, mais sachez qu'en Suisse romande, suivant les cantons, les villes ont à leur tête soit des maires, soit des bourgmestres, soit des syndics.
En suisse alémantique, on ne parle à ma connaissance que de Bürgermeister - qui dans le dialecte s'écrit Bürgermaischter.
Je ne sais ce qu'il en est en suédois, mais en allemand on différencie bien die Burg, le château-fort, de der Burg, le bourg, la cité.Suédois: borgmästare ("dirigeant de la forteresse")
L'un étant autrefois entouré par l'autre et inversement.
Donc le Bürgermeister, c'est bien le chefs des Bürger, cad ceux qui habitent le bourg, et non pas le chef du château-fort !
Il me semble qu'en allemand on dit aussi der Schulze, mais j'ignore dans quelles circonstances.
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En Grèce ancienne, chaque cité avait ses propres magistrats dont les noms pouvaient beaucoup varier, et qui géraient à la la fois cité-mère et les bourgs du territoire qui lui appartenait.
En dialecte de l'Attique (territoire d'Athènes), le chef d'un village se nomme le κωμαρχης [kômarkhês]. Le δημαρχος [dêmarkhos] (que les Grecs modernes ont ressuscité) étant à la tête d'un dème, c'est-à-dire plutôt l'équivalent de notre préfet.
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Il en va de même pour la Rome antique : les magistrats administrent à la fois la ville et l'empire. Cependant, le magistrat plus spécialement chargé de la ville de Rome (entretien, constructions, sécurité, fêtes) se nomme aedilis (il y en a toujours deux : les aediles) - d'où en français édile.
Les cités de l'Italie ayant pour leur part chacune leurs propres magistrats : on parle dans certaines de praetor, dans d'autres de maro, etc.