Club des paumés de l'orientation!!

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flamenco
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Post by flamenco »

Bloodbrother wrote:En même temps bon, entre psycho et lettres modernes, c'est un peu la même chose, ce sont tous les deux des "parkings" comme tu le dis.

EDIT : Ah Flam m'a devancé. :D
Grilled! :lol:


De toutes façons, j'ai l'impression que toutes les voies peuvent être considérées comme des voies de garage... L'espagnol dans son domaine n'est pas mieux... Je ne compte plus ceux qui y ont garé leur voiture et qui se sont retrouvé en panne de batterie ou d'essence...
moonila
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Post by moonila »

Bon, je me dois de défendre ma formation car la psycho est très riche et très variées ... rien qu'à la fac de Toulouse le Mirail, il y a 8 DESS différents portant sur différents champs de la psychologie et 4 DEA ... il est vrai qu'il est préférable d'avoir un objectif, mais le problème de la psycho, c'est qu'on la découvre en première année. J'ai vaguement expliqué les 4 grandes maisons et celle à la quelle j'appartiens à Enora.
Il est difficile d'expliquer à une personne ce qu'est la psycho (surtout la psychologie cognitive car même la plus part des étudiants et professionnels l'assimilent au comportementalisme ... ) J'ai expliqué à Enora, que c'est très difficile car c'est extrêmement conceptuel et je concède que c'est une très jeune discipline mais de là à dire qu'il ne faut surtout pas y aller car c'est une voix de garage j'en suis désolée, mais je ne suis absolument pas d'accord. D'autres part, le projet d'Enora est de tenter le concours d'instit (si je me souviens bien) et personnellement je pense qu'avoir une licence en psycho peut être un avantage pas pour obtenir le concours mais pour avoir des clés pour appréhender certaines difficultés liés à l'enseignement. Je sais que dans le cadre des cours que je donne à des jeunes dyslexiques mes connaissances en cognition me servent pour mettre en place de nouvelles méthodes pédagogiques plus adaptées à leur mode particulier de fonctionnement.
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

Comme je le disais, c'est pas la psychologie comme science qui transforme la filière en parking, c'est l'usage qu'en font les étudiants.

Que des étudiant(e)s de lettres mod soient aussi là "en attente" est incontestable, certain n'ont même pas le plus petit début d'intérêt pour la littérature ("oh bin non c'est trop dur on peut pas lire les cinq livres du programme on n'a pas le temps !").

Il me semble toutefois que la chose est beaucoup plus structurelle en psycho. D'abord, ce qui me tue un peu :-o , c'est que tant de filles (puisque ce sont essentiellement des filles) choisissent "psychologie" sans la moindre idée de ce que peut être la psychologie - confondant sans la qualité ("être fin psychologue") et une science humaine tout ce qu'il y a de plus austère (même chose pour l'ethnologie) ; alors que les lettres, au moins, on en a fait au lycée, ce n'est pas bien différent, juste plus poussé. Le droit aussi sert de "parking" (plutôt chez les garçons, d'ailleurs), mais au moins, le droit, on a quand même une vague idée de ce que c'est. Alors que la psycho, ça me laisse songeur...

... Je concède immédiatement qu'il y a aussi des étudiants qui se découvrent à la fac. J'ai le souvenir d'un ancien camarade de lycée, plutôt moyen et "mou", que j'ai retrouvé plus tard major de promo d'un DESS côté de gestion/langue ou un truc dans le genre, j'y aurais pas cru.



Ne voyez pas de haine ou de méchanceté dans ce que je dis, juste de la peur. En six années d'enseignement supérieur, j'ai vu beaucoup de gens échouer, mais vraiment au sens propre : comme un bâteau sur l'eau (alors qu'ils étaient plutôt de bons élèves d'ailleurs) ; et je crois vraiment qu'il faut en être conscient quand on entame des études supérieures. Donc psycho ou pas psycho, ce que je dis à Enora, c'est de souquer ferme...

Notez bien que je ne conseille pas non plus de faire des lettres si on n'aime pas la littérature. Moi-même, la littérature m'ennuie de plus en plus (enfin, son étude) ; d'ailleurs en prépa j'aimais le latin, le grec, la géo l'allemand et l'histoire, certainement pas la littérature.

Au fond la question est mal posée, ce qui faut demander, c'est : Enora, qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? A part épouse du type qui joue dans Smallville ? ;) .
flamenco
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Post by flamenco »

Sisyphe wrote: j'ai vu beaucoup de gens échouer, mais vraiment au sens propre : comme un bâteau sur l'eau (alors qu'ils étaient plutôt de bons élèves d'ailleurs)
Je me sens concerné... :-?
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

"Mais qu'est ce que tu vas faire avec ton breton ?" Quand je répondais que je ne voulais pas être prof les gens me regardaient avec un regard désolé, l'air de dire, "ma pauvre, t'es mal barrée". Et maintenant je m'apprête à partir enseigner le français dans une université de Bangkok. Comme quoi, on sait d'où on part, on ne sait pas où on arrivera. Je n'aurais jamais parié là dessus il y a 6 ans. Alors autant faire quelque chose qui nous plaît, et garder confiance en l'avenir ! :)

Et puis je ne suis pas d'accord, la fac ce n'est pas forcément l'enfer ! Pour moi ça s'est toujours à peu près bien passé. Et pourtant je suis une paresseuse qui n'aime pas étudier ;)
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vallisoletano
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Post by vallisoletano »

Enora, flam ...

suivez une voie noble ...

faites de la géographie ...



:sun:
flamenco
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Post by flamenco »

Miguel wrote:Enora, flam ...

suivez une voie noble ...

faites de la géographie ...



:sun:
Merci Miguel, tout est clair maintenant! :D
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enora
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Post by enora »

Enora, qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?
je veux comme Moon l'a dit, entrer à l'IUFM pour devenir prof des écoles.

Je sais pas si c'est l'effet voulu mais j'ai plus vraiment envie d'aller à mon RDV d'inscription de la fac mercredi, j'ai plus envie d'aller à la fac d'ailleurs.
Je pourrais savoir ce qu'il s'y passe de si effrayant pour que vous en parliez comme d'un monstre ?
Evidemment je ne sais pas comment sont les cours de psycho, mais justement c'est l'occasion de découvrir quelque chose de nouveau qui m'attire. Peut être que je vais me planter en psycho, peut être que c'est pas fait pour moi, peut être que je la prends inconsciemment comme voie de garage comme vous le dites tous mais au moins j'aurais essayé et je pourrais faire autre chose.
"Qui trop sauce ses plats jamais ventre plat n'aura"
flamenco
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Post by flamenco »

enora wrote:
Enora, qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?
je veux comme Moon l'a dit, entrer à l'IUFM pour devenir prof des écoles.

Je sais pas si c'est l'effet voulu mais j'ai plus vraiment envie d'aller à mon RDV d'inscription de la fac mercredi, j'ai plus envie d'aller à la fac d'ailleurs.
Je pourrais savoir ce qu'il s'y passe de si effrayant pour que vous en parliez comme d'un monstre ?
Aïe, moi, il m'a fallu deux ans de fac pour en arriver là...
Evidemment je ne sais pas comment sont les cours de psycho, mais justement c'est l'occasion de découvrir quelque chose de nouveau qui m'attire. Peut être que je vais me planter en psycho, peut être que c'est pas fait pour moi, peut être que je la prends inconsciemment comme voie de garage comme vous le dites tous mais au moins j'aurais essayé et je pourrais faire autre chose.
Ca se défend...
vallisoletano
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Post by vallisoletano »

enora, sisyphe t'a brossé un tableau très noir de la fac, beaucoup trop noir par rapport à la réalité. je suis d'accord avec lui à environ 2 %, pas plus.

ce genre de témoignage ne doit pas t'empêcher de vouloir aller en fac.
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Bloodbrother
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Post by Bloodbrother »

Sisyphe a quand même surtout parlé de certaines filière de la fac et pas de la fac en général. Et force est de constater qu'il a raison, je connais pas mal de personnes, qui après avoir échoué deux fois dans le cursus qu'il entreprenaient, se dirigent alors en droit, comme ça, pour faire joli.
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

Bon, j'ai engagé un débat, je suis obligé de le soutenir...

(Moon : nos posts se sont croisés)
Bon, je me dois de défendre ma formation car la psycho est très riche et très variées ... rien qu'à la fac de Toulouse le Mirail...
Qui n'est déjà pas n'importe quelle fac. Là encore, désolé d'être politiquement incorrect, mais il y a fac et fac.
il y a 8 DESS différents portant sur différents champs de la psychologie et 4 DEA ... il est vrai qu'il est préférable d'avoir un objectif, mais le problème de la psycho, c'est qu'on la découvre en première année. J'ai vaguement expliqué les 4 grandes maisons et celle à la quelle j'appartiens à Enora.
Il est difficile d'expliquer à une personne ce qu'est la psycho (surtout la psychologie cognitive car même la plus part des étudiants et professionnels l'assimilent au comportementalisme ... ) J'ai expliqué à Enora, que c'est très difficile car c'est extrêmement conceptuel et je concède que c'est une très jeune discipline mais de là à dire qu'il ne faut surtout pas y aller car c'est une voix de garage j'en suis désolée, mais je ne suis absolument pas d'accord.
Soyons bien clair : ma critique n'est pas d'ordre épistémologique. La psychologie, de quelque école qu'elle soit, est une science humaine comme une autre, avec la même légitimité que les autres, le même interêt, la même difficulté, etc. Je ne prétends d'ailleurs pas y fourrer mon nez, pas plus qu'en archéologie sumérienne ou en physique quantique.

Ma mise en garde est d'ordre stratégique : l'interêt intellectuel (qui du reste est loin de toujours exister) n'est pas suffisant. Il doit être la base, évidemment (rien n'est plus con que de faire du droit en espérant s'en mettre plein les fouilles quand on sera un grand avocat et finir commis d'office au tribunal des baux ruraux ).

Le fait est que 45 % seulement des étudiants réussissent leur première année, que 50 % à peine bouclent leurs premiers cycles, dont une partie seulement (trouve plus le chiffre, ah si : 37 % ) dans les trois ans réglementaires. Sans parler des 20 % carrément éjectés.

Il faut bien comprendre une chose : le premier cycle est le tombeau de l'étudiant paumé, comme l'Afrique était le tombeau de l'homme blanc (ne voyez aucun colonialisme dans ma citation). C'est le problème de fond de nos facultés, surtout en province.
D'autres part, le projet d'Enora est de tenter le concours d'instit (si je me souviens bien) et personnellement je pense qu'avoir une licence en psycho peut être un avantage pas pour obtenir le concours mais pour avoir des clés pour appréhender certaines difficultés liés à l'enseignement. Je sais que dans le cadre des cours que je donne à des jeunes dyslexiques mes connaissances en cognition me servent pour mettre en place de nouvelles méthodes pédagogiques plus adaptées à leur mode particulier de fonctionnement.
Là encore, nous n'argumentons pas sur le même plan : je ne parle pas de science, je parle de réussite. C'est moins noble, plus égocentrique, mais hautement nécessaire.

Pour faire instit', il faut entrer à l'IUFM puis passer le CRPE. Il faut des maths et du français, une langue et des "connaissances générales". L'aspect didactique - quelque opinion qu'on ait à son sujet* - est précisément enseigné à l'IFUM, c'est le reste qu'il faut acquérir avant.

Quant à l'utilité d'un savoir psychologique réel ensuite dans le métier d'institeur, je ne veux pas le nier (toute ma critique vis à vis des IUFM porte sur le mot "réel", pas "psychologique").

Alors d'accord, la grandeur scientifique, la noble volonté d'être le meilleur enseignant possible, et d'appréhender l'enseignement au primaire par une pédagogie nouvelle et fondée sur un large savoir scientifique (sauf qu'un PE ne décide pas de sa pédagogie, elle lui est imposée par l'Inspection, et il est interdit de s'en écarter). Mais avant il faut devenir instit. Pas de la tarte. La licence de psycho est un avantage scientifique, moral, intellectuel. Mais certainement pas stratégique (la licence de lettres l'est à peine plus, mais guère).

Il y a des ex-psycho qui réussissent l'IUFM (et des lettreux qui le ratent). Mais c'est pas la voix royale.
Maiwenn wrote: Mais qu'est ce que tu vas faire avec ton breton ?" Quand je répondais que je ne voulais pas être prof les gens me regardaient avec un regard désolé, l'air de dire, "ma pauvre, t'es mal barrée". Et maintenant je m'apprête à partir enseigner le français dans une université de Bangkok. Comme quoi, on sait d'où on part, on ne sait pas où on arrivera. Je n'aurais jamais parié là dessus il y a 6 ans. Alors autant faire quelque chose qui nous plaît, et garder confiance en l'avenir !
Oui, toutes les réorientations sont possibles, toutes les ouvertures aussi, à condition de bien chercher.

Mais il faut en être conscient dès le début. Parce que c'est pas la fac qui vous y aidera.

Je suis peut-être d'une nature pessimiste.
Miguel wrote: enora, sisyphe t'a brossé un tableau très noir de la fac, beaucoup trop noir par rapport à la réalité. je suis d'accord avec lui à environ 2 %, pas plus.
Je crains, Miguel, que tu sous-estimes l'état de déshérence intellectuelle des petites facs de province. Il y a un monde, pour ne pas dire un univers, entre ce que j'ai vécu à Besançon et ce que je vois à Lyon. Et pourtant tout n'est pas rose dans les premiers cycles de Lyon.

C'est une différence, si je puis dire, de "densité". Paris attire les étudiants de la France entière (on dit qu'un quart des étudiants parisiens sont provinciaux) - et moindrement, Lyon de l'Est tout entier. Dans quelque filière que ce soit, la part des étudiants "passionnés", ayant réellement décidé de faire cette matière est beaucoup plus importante qu'en province (de même qu'elle l'est beaucoup plus à Lyon qu'à Paris), et le niveau d'exigence, presque mécaniquement se fixe beaucoup plus haut - et plus important, surtout, "l'horizon" des étudiants n'est pas le même. A Besançon, les étudiants de lettres considèrent comme un maximum presque inespéré de décrocher un capes, à Lyon, ils croient tous naturels d'avoir un jour l'agrégation Ouais, je sais, je peu causer. A Paris, ils me parlent tous de l'EPHE ou de l'école Française d'Athènes comme d'un avenir évident.

Les étudiants parisiens ont sous les yeux des "grands" universitaires (qui sont parfois, aussi, des grands cons), or le prof est toujours l'idéal-type de sa matière : c'est à lui qu'il "faut" ressembler, c'est psychologique, sinon psychanalytique ! Et en tout cas, institutionnel ...
ce genre de témoignage ne doit pas t'empêcher de vouloir aller en fac
Loin de moi l'idée de lui barrer le chemin de la fac. Voire même de la fac de psycho. Mais il faut être vraiment conscient de ce que c'est.

Ne pas dire - mais Enora est loin de cela - comme cette camarade de terminale : "oh de toute façon, la première année de fac, c'est une année sabatique, c'est pour ne rien faire".

Blood wrote: Sisyphe a quand même surtout parlé de certaines filière de la fac et pas de la fac en général. Et force est de constater qu'il a raison, je connais pas mal de personnes, qui après avoir échoué deux fois dans le cursus qu'il entreprenaient, se dirigent alors en droit, comme ça, pour faire joli.
Ou en lettres après avoir échoué en pharmacie, ou en socio après avoir planté l'ethno, ou en histoire de l'art après avoir raté l'histoire (encore que ce sont surtout les filles de bourge qui vont en histoire de l'art, ça meuble) ou en "connaissance du monde contemporain" quant c'est trop juste en droit (sic, ça existe : un bout de droit, un bout d'histoire géo, un bout d'économie, un bout de lettres, dans l'espoir de passer les concours B de la fonction publique. Sauf qu'aujourd'hui les lauréats des concours B ont des maîtrises de droit et des DEA d'histoire). Sans parler de cette fille qui m'avait dit benoîtement vouloir faire "une licence de rien" - une quoi, demandé-je ? - je sais pas trop, peut-être sciences de l'éducation, en tout cas il me faut une licence".

Certains points mériteraient d'être nuancés mais ce site donnent de bonnes choses : http://www.ccr.jussieu.fr/urfist/wilu/wilu00.htm ; j'en ai des milliards d'autres mais aussi la flemme de faire le tri dans mes favoris - si je puis dire [/quote]
moonila
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Post by moonila »

La fac est un univers impitoyable, justement je pense que le piège se trouve dans le fait qu'il y a un super méga espace de liberté ... la grande majorité des cours n'est pas obligatoire, il faut savoir composer aussi avec les énormes fêtes ... il n'y a de comptes à rendre qu'aux examens ... et beaucoup oublient même de se présenter. Le problème de ma discipline c'est qu'elle est entourée de fantasmes ... et le choc à la réalité est assez rude en général. J'ai vu les amphis se vider au fur et à mesure ... je ne sais pas comment ça se passe dans les autres UFR et universités, car je ne connais que la mienne mais beaucoup s'inscrivent en psycho car ils ont d'autres objectifs que devenir psychologue ...

Ce que personnellement, j'aime dans la psychologie c'est que le champ des possibles est énormes ... et les études ne mènent pas uniquement à être psychologue clinicien ...
Il est difficile d'avoir un projet clair quand on arrive en première année de psycho ... car c'est une découverte qui va bien au delà de Freud-Lacan versus Watson-Pavlov. Et en général, les étudiants se rendent comptes si ça les intéressent ou pas assez rapidement.

Enora sait que je me tiens à sa disposition, si elle a besoin de précision et je tenterai de lui expliquer la diversité.

Il est vrai Sisyphe que je rentre dans tes statisques, j'ai eu mon DEUG en deux ans, mais ma licence en 3 ans et suis partie pour faire 2-3 ans de Maîtrise (j'espère que j'arriverais à faire mon DEA en 1 an), donc je peux dire vu toutes les années d'études de la psychologie à mon effectif, je peux être une bonne source d'informations :loljump:

PS : faut pas toucher à la psycho :loljump:
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

La fac est un univers impitoyable, justement je pense que le piège se trouve dans le fait qu'il y a un super méga espace de liberté ... la grande majorité des cours n'est pas obligatoire, il faut savoir composer aussi avec les énormes fêtes ... il n'y a de comptes à rendre qu'aux examens ... et beaucoup oublient même de se présenter. Le problème de ma discipline c'est qu'elle est entourée de fantasmes ... et le choc à la réalité est assez rude en général. J'ai vu les amphis se vider au fur et à mesure ... je ne sais pas comment ça se passe dans les autres UFR et universités, car je ne connais que la mienne mais beaucoup s'inscrivent en psycho car ils ont d'autres objectifs que devenir psychologue ...
Nous sommes totalement d'accord, en particulier sur le "choc à la réalité". Et les excuses ne manquent pas pour entrer en psycho : je veux faire assistante sociale, je veux faire puérilicultrice, je veux aider les gens "en général"...

Ne croyez pas que je ne parle que de statistiques : ma belle cousine a fait psycho, sa précédente copine aussi a fait psycho, la soeur de mon meilleur ami a fait psycho, une bonne parti des filles de ma terminale ont fait psycho, sans parler de toutes les jeunes filles de ma banlieue qui ont fait psycho. Le problème, c'est qu'au bout de ce passé composé, il y a souvent beaucoup de rancoeur.
Et en général, les étudiants se rendent comptes si ça les intéressent ou pas assez rapidement.
Je ne contesterais que le "rapidement". Même si en l'occurence je pense qu'Enora a suffisemment de sagesse pour être capable de réagir vite. Mais combien perdent de précieuses années...

... à 18 ans on a la vie devant soi, et généralement une situation financière que l'on croit confortable, puisque les parents "vont payer la fac" (la fac, oui, mais le reste !) ; à 25 ans, on commence à en avoir marre de jouer les Tanguy, de sous-vivre financièrement et moralement, etc. Or on passe très vite de 18 à 25 ans, surtout à la fac.
Il est vrai Sisyphe que je rentre dans tes statisques, j'ai eu mon DEUG en deux ans, mais ma licence en 3 ans et suis partie pour faire 2-3 ans de Maîtrise (j'espère que j'arriverais à faire mon DEA en 1 an), donc je peux dire vu toutes les années d'études de la psychologie à mon effectif, je peux être une bonne source d'informations
:P Mais tu y rentres certainement en partie par accident, non (un accident mignon tout plein qui va sur ses trois ans si je calcule bien ;) ) ?

Vous connaissez la boutade : c'est un optimiste qui a inventé l'avion, et un pessimiste qui a inventé le parachute. Je dis simplement à Enora : prévois bien à l'avance ton parachute.
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Bacaline
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Je ne vois pas où est le problème

Post by Bacaline »

La fac c'est génial, enrichissant, murissant même si l'on peut dire.
Enora, vraiment ne t'inquiète pas quand bien même ça te plairait pas ça ne sera jamais une année de perdue. C'est certainement la période de la vie où certes il faut bûcher pour réussir mais où aussi tu te fais des amis que tu garderas toute ta vie, où tu réalises que le monde dépasse le petit cadre du bahut...
مع السلامة
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