Je suis là ! Toutes mes plus plates excuses pour l'absence...
Une légère brise tiède faisait frissonner les jeunes feuilles des trembles autour du petit étang, au fond de la combe, et, dans le jardin que protégeait une forte haie d'acacias épineux, les arbres fruitiers, où se poursuivaient les chardonnerets, entrouvaient leurs boutons aux rayons du soleil d'avril.
Le long d'un petit chemin gazonné qui par les taillis se dirigeait lentement vers l'étang de P******, D***** s'en allait lentement, un bâton à la main. D'un geste distrait, il écartait parfois des pousses de saules, chargées de chatons velus, qui penchaient sur la sente, ou abattait dans la bordure un grapillon de baies d'yèble oubliées par les merles
Voilou
Last edited by prstprsi on 09 May 2006 19:00, edited 1 time in total.
Un auteur assez précieux, en tout cas, et vraisemblablement francophone ; car je ne vois pas un traducteur parler de combes, de chatons, d'yèble et de sente...
Effectivement, on pense à un "écrivain de la nature"... Maurice Genevoix ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Ca sent quand même "l'écrivain à dictées", c'est-à-dire ou bien ces écrivains à la langue très pure qui ont servi de pourvoyeurs à dictées sous la troisième République, ou bien précisément ceux qui ont appris le français dans ces auteurs-là.
Dans les premiers, je range la génération d'Anatole France ou de Marcel Proust - le deuxième, pas trop (phrases trop courtes).
Dans les second : ceux que j'ai évoqués, et Pagnol effectivement. Peut-être Colette ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)