Que lisez vous ces jours-ci?

[arkayn]

Je ne connaissais pas. Mais il a écrit deux autres livres traduits en français :
Le jeu de l'ange et Marina.

Probablement une prochaîne lecture...

[svernoux]

ah, merci arkayn !

[arkayn]

Ses trois autres romans n'ont pas été traduits pour le moment, mais cet écrivain semble avoir du succès. Il n'est donc pas impossible de tomber sur de nouvelles traductions prochaînement.

[svernoux]

Je viens de re-parcourir ce sujet depuis le début... C'est drôle, il y a des livres que j'avais complètement oublié avoir lus, y compris certains qui m'avaient énormément plu ! Va falloir que je les relise...

Intéressant aussi : l'auteur le plus cité dans ces pages est clairement Paasilinna.
Suivi de Nothomb, puis Musso/Lévy.

[alice]

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon : alors là... C'est la dame de la bibliothèque qui m'a dit : vous devriez prendre celui-ci, c'est super ! Je regarde l'auteur : inconnu. Le titre : tristouille. La couverture : méga-tristouille. Le résumé : nébuleux. La table des matières : hyper déprimante (véridique : Le cimetière des livres oubliés, Jours de cendre, Malheur et compagnie, Trompeuses apparences, Ville d'ombres, Mémoire de revenants, L'ombre du vent, Post mortem, Les giboulées de mars, Dramatis personae). Je lui ai dit que franchement, ça me tentait absolument pas mais elle a insisté et la seule chose qui a sauvé ce livre a été le nom espagnol de l'auteur, je me suis dit qu'il fallait que je relève le niveau de mon inexistante culture hispanophone. Eh bien... ce fut une excellente surprise ! L'histoire n'était pas si triste que ça finalement (enfin, un peu, mais plus dans le genre suspense que dans le genre ramollo que me laissait prévoir la couverture), ça m'a même fiché un peu les jetons à un moment, mais au final une histoire très bien ficelée et bien écrite ! (Je ne suis d'habitude pas très sensible au style, et là pourtant je l'ai remarqué !)

Quelqu'un connaît cet auteur ? Malheureusement, on dirait que c'est son seul livre traduit en français...

Je n'ai malheureusement jamais lu ses livres, mais j'ai très souvent entendu parler de lui. 'L'ombre du vent' a l'air vraiment intéressant et j'avais déjà envisagé de le lire. Je vais le noter quelque part, pour ne pas oublier encore une fois.

[svernoux]

Au fait, depuis que le président a dénigré La princesse de Clèves, je n'étais promis de le lire. C'est fait.
Rappel des faits sur ce commentaire fort bien écrit:
http://www.liberation.fr/tribune/010166 ... au-karcher

C'est bien mieux que je ne le pensais ! Formidable ! En tout cas, je suis absolument ravi qu'un beauf, eût-il le doigt sur le bouton nucléaire, me permette de surmonter mes ineptes préjugés sur les précieuses. La lecture fut un ravissement. Le style, la langue, le rhytme et la richesse du vocabulaire en font une lecture agréable, utile et même salutaire. Un roman bien construit, avec juste assez de surprise sans sacrifier à la cohérence, le tout en ne laissant jamais ni l'amour ni la politique prendre le dessus sur l'autre, voila une belle oeuvre littéraire que je me sens coupable d'avoir ignoré si longtemps. Je me demande même si je ne vais pas le mettre au programme de mon lycée l'année prochaine.

Alors, tu les a fait suer tes élèves finalement ?
Bon, ça, y'est, je l'ai relu aussi. Globalement, pour sûr, je l'ai trouvé moins mauvais que quand j'étais ado. Mais je comprends fort bien que ça ennuie mortellement les ados. La première moitié est vraiment mauvaise, faut s'accrocher pour ne pas lâcher, on a l'impression de lire l'annuaire. Quand l'intrigue commence vraiment, ça va mieux, on est au moins tenus un peu en haleine, mais je trouve les personnages très superficiellement décrits, le style plat (désolée, pas trouvé ta "richesse de vocabulaire" ) et en plus la fin pas terrible. Donc, oui, les intrigues de cour, c'est bien, mais y'a tant d'autres romans à ce sujet qui sont mieux écrits... A commencer par le Pujade-Renaud dont je parlais il n'y a pas très longtemps, ou tout simplement par Les liaisons dangereuses.

Et toi Maï, tu l'as relu finalement ?

[Maïwenn]

Et toi Maï, tu l'as relu finalement ?

Non, jamais lu... Un jour, un jour !

En ce moment je lis un policier : The Dark Angel de John Connolly. C'est un copain qui me l'a conseillé, son auteur de policiers préféré. C'est noir, très noir. Bon, les policiers, ça fait rarement rire, mais là l'ambiance est vraiment glauque. Et l'écrivain s'amuse à nous laisser dans le flou, c'est un peu frustrant. J'ai lu un tiers du bouquin, et je commence tout juste à cerner les personnages principaux.

[arkayn]

A ne pas confondre avec Mickael Connolly, lui aussi un excellent auteur. C'est tout aussi glauque, je pense.

Il faudrait lire ses romans dans l'ordre, pour bien saisir l'évolution des personnages, surtout l'inspecteur Bosch.

Mais de tous les romans, si tu en as l'occasion, je te recommande "Créance de sang" (Eastwood en a tiré un film assez mièvre).

Terry Mc Caleb, ex agent du FBI, à la retraite après une greffe cardiaque, accepte de mener l'enquête sur un meurtre. Il ne pouvait pas refuser. Le coeur de la victime bat dans sa poitrine !

[Maïwenn]

Pas d'inspecteur Bosch dans celui-ci, c'est Charlie Parker, Louis et Angel. Effectivement, j'ai commencé par la fin

[arkayn]

J'ai fait un édit. J'avais oublié un bout de phrase.

[leelou]

En ce moment, à part mes cours à étudier , je lis "Petite Plume" de Eran Kroband

Ses ancêtres ont vécu pendant un siècle dans une vallée coupée du monde, où se mêlaient des Écossais émigrés et des Indiens Cheyennes. Mais un accident a détruit cette communauté de rêve, dont Petite Plume est le seul survivant. Quand il découvre l'Amérique des prédicateurs et des hamburgers, Petite Plume a dix ans, des cheveux noirs rebelles, un étrange accent gaélique et porte des tenues à la mode d'il y a cent ans. Il n'a jamais mangé de tablettes de chocolat, ignore la télévision et le téléphone, mais il cite La République de Platon et la Bible.
Pour certains, Petite Plume est une créature du diable ; pour les autres, un nouveau messie. Surtout, Petite Plume sait ouvrir le coeur des hommes en délivrant une sagesse sans sermon. Son sourire persiste en nous

Je n'en suis qu'au début, mais c'est un livre très agréable et drôle. Je me réjouis de voir jusqu'où tout cela va aller et la chute de l'histoire.

[svernoux]

Tiens ! Connais pas du tout cet Eran Kroband, mais je lis sur Amazon :

En ce sens, ce petit roman rentre dignement dans la grande lignée des fables utopistes, au même titre que Atlantide, de Pierre Benoît, ou que Le Baron perché, d'Italo Calvino.

Alors là, ça m'intéresse drôlement, en plus de l'histoire attractive !

[svernoux]

Ces jours, j'ai lu :

- L'Immoraliste de Gide : je pensais le relire et puis non, finalement c'était la première fois... Bof. J'aime bien l'ambiance qu'il y a dans les livres de Gide, mais à part ça celui-ci m'a moins plu que ceux que j'avais lu autrefois.

- Le Guide du voyageur galactique : eh ouais, merci les fans ! Grâce à vous, quand j'ai vu ce bouquin sur un rayon de la bibliothèque, il n'a pas fait un pli !
Maintenant, faut que je trouve les suites, je sais pas s'ils les ont à la biblio...

- et en ce moment je suis en train de lire Voyage aux pays du coton d'Erik Orsenna : passionnant.

[ElieDeLeuze]

Journal d'Hirondelle de Nothomb. 2006.
Il m'a souri dans le magasin cette après midi alors que j'achetais autre chose. Bref, c'est court, c'est moins égocentrique que les autres Nothomb, presque intéressant de la voir essayer de se mettre dans la peau d'un tueur à gage mâle. Raté, soit dit en passant, elle écrit comme une femme, point barre. On salue tout de même une étude sur les sentiments et les perceptions dans une perspective éthique d'un certain intérêt.
Par contre, sa tentative de suivre le monologue intérieur introspectif du personnage est bien mené... mais du coup, c'est assez peu naratif voire pauvre en action et en matière dramatique sans que l'analyse du personnage ne soit menée au bout. Et pourtant, pas mal dans l'ensemble pour un petit livre rapide à lire entre deux trains en attendant sa correspondance. Un peu atypique aussi pour la folle Nothomb, elle est presque introvertie dans cette tentative timide de faire oublier ses éternelles autofictions narcissiques. Par contre, elle a toujours un vocabulaire d'une réjouissante richesse.

[Isis]

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon : alors là... C'est la dame de la bibliothèque qui m'a dit : vous devriez prendre celui-ci, c'est super ! Je regarde l'auteur : inconnu. Le titre : tristouille. La couverture : méga-tristouille. Le résumé : nébuleux. La table des matières : hyper déprimante (véridique : Le cimetière des livres oubliés, Jours de cendre, Malheur et compagnie, Trompeuses apparences, Ville d'ombres, Mémoire de revenants, L'ombre du vent, Post mortem, Les giboulées de mars, Dramatis personae). Je lui ai dit que franchement, ça me tentait absolument pas mais elle a insisté et la seule chose qui a sauvé ce livre a été le nom espagnol de l'auteur, je me suis dit qu'il fallait que je relève le niveau de mon inexistante culture hispanophone. Eh bien... ce fut une excellente surprise ! L'histoire n'était pas si triste que ça finalement (enfin, un peu, mais plus dans le genre suspense que dans le genre ramollo que me laissait prévoir la couverture), ça m'a même fiché un peu les jetons à un moment, mais au final une histoire très bien ficelée et bien écrite ! (Je ne suis d'habitude pas très sensible au style, et là pourtant je l'ai remarqué !)

Quelqu'un connaît cet auteur ? Malheureusement, on dirait que c'est son seul livre traduit en français...

Je n'ai malheureusement jamais lu ses livres, mais j'ai très souvent entendu parler de lui. 'L'ombre du vent' a l'air vraiment intéressant et j'avais déjà envisagé de le lire. Je vais le noter quelque part, pour ne pas oublier encore une fois.

Moi je l'ai lu y'a quelques années et j'ai a-do-ré .

Tellement que j'ai moi aussi cherché si l'auteur avait écrit d'autres fictions, que je viens tout juste de me procurer (en espagnol, ça me fera travailler !). J'en ai acheté trois : El principe de la niebla, El palacio de la medianoche, et Las luces de septiembre. Je ne les ai pas encore lus (mais je viendrai vous faire un compte-rendu en temps voulu), car j'ai commencé par un autre auteur espagnol que je ne connaissais pas :

Ildefonso Falcones - La catedral del mar

Ça se passe à Barcelone autour de 1340 et des poussières. C'est l'histoire du fils d'un paysan ayant tout quitté pour gagner sa liberté (il était serf à la campagne et est parti vivre à la grande ville). C'est l'occasion d'avoir un aperçu de plusieurs des corporations et autres guildes de l'époque (les potiers, les marchands, les dockers [le héros devient docker], les tanneurs, etc.).

Ça ressemble de loin à une fresque historico-romanesque du type Les piliers de la terre (de Ken Follett), mais en moins bien pour la psychologie des personnages. Mais bon, je n'en suis qu'à la moitié du livre, et je trouve que ça commence à se rattraper un peu - suspense .

****

Sinon, dernièrement j'ai aussi lu le dernier (je crois) B. Werber : Le rire du cyclope. J'ai apprécié. Les derniers que j'avais lus m'avaient un peu déçu, car je trouve que c'est un auteur qui tourne un peu en rond dorénavant.
J'avais adoré Les Thanatonautes, l'un de ses premiers bouquins. Mais quand il a voulu compléter le cycle par le Cycle des dieux, j'avoue que j'ai commencé à décrocher. Ça part un peu trop en vrille pour moi. Même si c'est quand même un auteur que j'apprécie beaucoup, je pense qu'il veut souvent en faire trop, et que ça ne sert pas le livre. Dommage.
Quelqu'un connaît Werber ?