
Drôle... Et plein de sagesse.
Je
refuse totalement de mettre les notes en ligne. Non seulement pour le surcroît de travail mais surtout, comme le dit le billet, parce que la note est d'abord celle, subjective,
de l'élève (c'est à lui de la gérer psychologiquement) et surtout celle, objective,
de la copie.
Je refuse de réduire un élève à une valeur chiffrée. Il a eu 6
parce que, et le
parce que est sur la copie. Où je continue à mettre des appréciations longues et circonstanciées (et c'est moi qui surcroîs mon travail !), parfois tapées sur une page A4. C'est le
parce que qui importe, pas l'obscure fraction sur vingt bientôt noyée dans les autres fractions, les coefficientements, les matières, les années... Et on peut inventer tout ce qu'on veut : des lettres, des points multicolores, des échelles, des grilles, des pourcentages, de bons-points et des images, ça ne change rien. Il y a d'un côté la graduation, de l'autre l'explication. On ne réussira jamais à supprimer l'un, alors ne supprimons pas l'autre !
Bon, le jour où je serai menacé de mutation disciplinaire dans la Creuse, je céderai. Pas avant.
PS. Il manque une chose dans le billet : la réaction très hétérogène des familles face aux notes.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)