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Alphabets arabe et hébreu
Posted: 06 Aug 2015 02:26
by Sisyphe
Salaam aleikoum et shalom aleichem,
J'ai jamais été très doué avec les alphabets sémitiques, surtout quand ils sont vocalisés. Besoin 1) de la translittération (scientifique, SVP, ça je sais le lire) 2) que vous me confirmiez le sens de la préposition ensuite.
Image verbes parler de.gif
Moi, je lis respectivement : ledavek tsal et 'tkalam fit
Le deuxième me pose problème, parce que pour "parler de", google me donne : تكلم عن
donc avec une autre préposition, et sans les voyelles, mais "il" le prononce "takalum"... Ce qui me semble être une autre vocalisation.

Choukran et zut-j'ai-oublié-comment-on-dit-en-hébreu
Plus que quatre... arbah'a, thalatha, ithnan, wahed..
Re: Alphabets arabe et hébreu
Posted: 07 Aug 2015 03:12
by Gearoid_2
Merci = todah en hébreu.
A part ça, pour l'irlandais y a un petit problème: la préposition "faoi" signifie à la fois "sous" et "au sujet de". Dans ce cas-là évidemment elle signifie "au sujet de". Mais dire que "caint faoi" signifie mot à mot "parler sous" est inexact.
Et "ag caint" signifie "en train de parler". Le nom verbal qui signifie "parler" c'est "caint". En fait "ag" est inutile ici, mais les anglophones on tendance à le mettre partout même là où il n'y a aucune raison, car ils croient qu'à chaque fois qu'on a la forme verbale en -ing en anglais, il faut mettre "ag+nom verbal" en irlandais, mais c'est pas le cas.
Re: Alphabets arabe et hébreu
Posted: 11 Aug 2015 23:31
by aymeric
Pour l'arabe la translittération serait atkallam fī
Sauf que vu la vocalisation utilisée, c'est clairement une imitation d'une forme dialectale, avec l'attaque glottale qui disparait du alif initial, la voyelle courte qui saute entre le T et le K, l'absence de désinence, et la préposition fī qui dans certains contextes dialectaux peut remplacer la préposition 'an, seule correcte en arabe littéraire.
fi = dans
'an = de, depuis, à partir de (c'est l'idée de tirer une partie d'un tout, ou de prélever une substance, différente de l'idée d'un point d'origine à partir duquel s'effectue un dêplacement, idée rendue par min من)
Google, en excellent traducteur, comme d'habitude hein, te traduit ton infinitif par un verbe nominal (ou nom verbal, je ne sais plus comment on les appelle en français) puisqu'il n'y a pas d'infinitif en arabe. La vocalisation takallum veut dire ''le fait de parler'', ce qui dans la plupart des contextes de traduction permet de traduire un infinitif dans la langue source.
Re: Alphabets arabe et hébreu
Posted: 23 Aug 2015 17:58
by Samuel-lebanese
Pour l'hébreu, il me semble que ce qui a été pris pour un k final est un r.
Quant à l'arabe, la dernière réponse le montre très bien, la traduction s'est faite par attraction du dialecte. Si ce n'est pas le résultat escompté, c'est-à-dire si l'on recherche une traduction en arabe littéraire, je confirme que seule la préposition 'an est en droit d'être utilisée : en arabe littéraire, certes l'on pense dans, mais on ne parle pas dans.
Quant au reste, l'infinitif n'existant pas en arabe, on n'a que l'embarras du choix :
takallum (vocalisation google) : forme du nom d'action, nom verbal etc. Il désigne en effet "le fait de parler de" et sera très utile, en arabe littéraire, dans les propositions infinitives :il ne me plaît pas de parler de lui, la yu'jibunî t-takallum 'anhu.
takallama (lui non plus n'a pas de alif) : forme du passé à la troisième du singulier masculin, et c'est la forme de citation des verbes.
Ainsi, pour dire parler de, il faut d'abord choisir si l'on veut rendre une forme de citation ou si l'on veut insérer l'infinitif à une subordonnée.
Re: Alphabets arabe et hébreu
Posted: 27 Aug 2015 00:24
by Sisyphe
Pour l'arabe la translittération serait atkallam fī

Bon, j'ai confondu un tâ' et un un yâ', mais yâ' est tout à la fin alors j'ai des excuses. J'ai oublié la chadda aussi, mais bon, elle est toute petite, c'est pas ma faute, hem...
Google, en excellent traducteur, comme d'habitude hein, te traduit ton infinitif par un verbe nominal (ou nom verbal, je ne sais plus comment on les appelle en français)
"Nom verbal" chez Blachère et Gaudefroy-Demonbynes, qui disent tout simplement "masdar" dont je découvre l'existence.
Pour l'hébreu, il me semble que ce qui a été pris pour un k final est un r.

Oulà, c'est subtile la différence entre kaf et resh... J'ai de mauvais yeux...
takallama (lui non plus n'a pas de alif) : forme du passé à la troisième du singulier masculin, et c'est la forme de citation des verbes.
Ainsi, pour dire parler de, il faut d'abord choisir si l'on veut rendre une forme de citation ou si l'on veut insérer l'infinitif à une subordonnée.

C'est intéressant : j'ignorais que la forme de citation en arabe était la troisième personne. En latin ou en grec, c'est la première. En sanscrit, c'est la racine nue.
*

Un énorme merci à tous les deux pour vos corrections et vos remarques (et bienvenue à Samuel)