Andrzej wrote:
une petite question de vocabulaire. Est-ce qu'il existe en français un nom spécifique désignant l'interprète travaillant en cabine pendant une conférence (
tłumacz kabinowy, en polonais)?

Je crois que Didine avait répondu à cette question dans son interview, qui d'ailleurs peut intéresser Coucou4 :
http://www.freelang.com/mag/interview_didine.html
Voir aussi le fil "post-it" à propos de cette interview :
viewtopic.php?t=6106&start=0&sid=f8e7d9 ... 02dee29349
Je ne suis pas traducteur donc je me tais, mais petites précisions qui peuvent intéresser Coucou4 :
des fillières courtes, non il n'y en a pas. C'est minimum bac + 4 pour la traduction et bac + 5 pour l'interprétation. Et quand je dis bac + 4, je pense que tout ça va passer à bac + 5 avec la réforme LMD.
Netrunner wrote: Il y a un DESS en traduction technique à Toulouse (à moins que ce ne soit également devenu un master), mais Kokoyaya peux t'en parler mieux que moi.
Il convient peut-être de préciser à Coucou4 ce qu'est le "LMD" : c'est une réforme en cours des universités et des diplômes, qui (pour faire très simples) supprime tous les diplômes existants et les remplacent par trois diplômes :
la licence (L) à bac + 3
le "master" (

anglicisme...) à bac +5
le doctorat (D) à bac +8
C'est à dire en gros le modèle anglo-américain (BA/Master/PhD).
S'agissant du master (mastaire/mastère, etc.), il se dédouble en deux sortes :
- le master "recherche", qui remplace en fait le DEA
- le master "professionnel" qui remplace en fait le DESS.
Tous les DESS sont en train d'être remplacés par des "master pro", mais ce n'est qu'un changement de nom (pour l'essentiel). Donc, pour répondre à Netrunner, peut importe que le DESS de traduction de Toulouse s'appelle encore DESS ou déjà mastaire pro, c'est la même chose (et de toute façon, d'ici à ce que Coucou4 y arrive, ça s'appellera forcément Master pro).
De même, pour répondre à Svernoux, autant que je sache : oui, tous les diplômes bac+4 doivent en théorie passer à bac +5. Ca cafouille en ce moment mais je pense que ce sera accompli quand Coucou4 s'y trouvera. Donc, Coucou4 : table sur cinq années d'études mininum.
Enfin, s'agissant des "diplômes d'Etat", il faut distinguer :
- Les diplômes d'Etat proprement dits, pour certaines professions réglementées (comme les professions paramédicales). Mais comme l'a dit Svernoux, ça ne concerne pas la traduction.
- Les diplômes délivrés par les universités d'Etats (les "facs"), qui de fait sont délivrés et reconnus par l'Etat, mais qui en réalité n'ont plus de valeur nationale (entrer à Paris IV en maîtrise avec une licence de Strasbourg, par exemple, n'est pas automatique), et avec les réformes en cours, ils sont appelés à être de plus en plus "locaux".
Donc leur valeur "d'Etat" ne vaut que vis-à-vis des concours de la fonction publiques. Le fait qu'ils soient délivrés par l'Etat ne leur donne pas forcément de valeur supplémentaires (ce serait même plutôt le contraire : pour l'instant, les écoles restent les chouchous du secteur privé).
- Les diplômes "visés" par l'Etat, mais délivrés par une école. Dans ce cas, il s'agit bien d'un certificat de valeur. Il s'agit généralement d'un cas intermédiaire, ou l'accès à la profession est réglementé, mais de manière plus large. C'est le cas je crois (... suis pas trop compétent dans ce domaine) des écoles (et du titre) d'ingénieur : les écoles ont une certaine latitude pour définir des spécialités et des qualications particulières, l'Etat ne fait qu'exercer un contrôle.
- Enfin, il y a l'habilitation a posteriori par l'administration d'un diplôme dans le cadre d'un emploi public ou semi-public, qui n'est pas soumis à concours. En gros, dans ce cas, l'Etat se comporte comme un recruteur normal : il analyse au cas par cas la valeur de tel diplôme.

Mon seul conseil à Coucou4, c'est de faire bien attention aux discours publicitaires de telle ou telle école ou formation. Toutes font du marketing, de la publicité, bref : de la drague de futurs étudiants.
Y compris dans l'enseignement public, ou l'on pourrait croire qu'elles n'ont pas d'intérêt financier en vue (puisque les études y sont - pour l'instant - moins chères), et même de manière plus sournoise ; n'importe quelle direction de DESS/master pro (mais même avant) te dira que sa formation est la meilleure, et te mettra sous les yeux un papier détaillant une offre de cours pléthorique avec 300.000 stages à la clef. Mais une formation de "traduction automatique et marketing international en direction des marchés émergeants" peut se révéler à la fin n'être qu'un petit cours de géo sur la Chine assuré par un vague sous-contractuel (genre jeune thésard de géo cherchant à mettre des épinards dans son beurre) plus douze heures d'initiation au chinois avec Assimil et un prof qui parle pas chinois, terminé par un stage d'un mois chez un importateur de coucous suisses (= marketing
international).
Bref : renseigne-toi bien.