Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur.
On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme le Bon usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. Quant aux textes manuscrits ou dactylographiés, il est évident que leurs auteurs, dans un souci de clarté et de correction, auraient tout intérêt à suivre également cette règle, en tirant éventuellement parti des ressources nouvelles que peuvent offrir les traitements de texte modernes.
Il en va de même pour le tréma et la cédille.
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Les entrées des dictionnaires français Le Petit Robert et Le Petit Larousse sont écrites avec des majuscules accentuées. Conformément à tous les codes typographiques, l’Office de la langue française (OLF) a publié en 1979 un avis de recommandation à la Gazette officielle qui préconise l’accentuation des majuscules lorsque les minuscules équivalentes en comportent.
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Dans ses ouvrages, le typographe Yves PERROUSSEAUX a montré que, dès les débuts de l'imprimerie en France, les typographes ont utilisé des capitales accentuées.