Donc la métaphonie c'est tout simplement comme l'assimilation pour les consonnes.
Exactement !
La voyelle, "i" ou "u" influence le timbre de celles qui sont autour en les faisant varier d'un cran: le a devient è, le è devient ej, e ou èj...
Mais ca n'arrive pas tout le temps, non?
Euh... Tu veux dire, en général ou en linguistique romane ? Je suis pas très romaniste, tu sais. En tout cas, "métaphonie" peut se dire de toutes les voyelles, dans toutes les langues.
Alors, la métaphonie fait varier les voyelles de la syllabe tonique d'un cran quand la syllabe de devant ou de derrière fini par i/u.
C'est dommage que je puisse pas faire des petites flèches, ce serait plus clair
Oui, en fin c'est une métaphonie parmi d'autres.
P.S. J'ai une liste de définitions en anglais de termes de linguistique... je crois que ça peut t'intéresser... Je te le passe par MP dès que j'ai fini mes exams!
j'ai trouvé quelques exemples sur des sites germanophones (apparemment, le concept est bien répandu chez les Allemands, qui le définissent par un "umlaut ou modification d'une voyelle par la suivante).
Oui, mais je n'aime pas trop ce mot, parce qu'en synchronie "Umlaut", aux oreilles de n'importe qui, ça n'évoque que le tréma. Alors qu'en fait, la métaphonie historique n'explique qu'un partie des ä, ö, ü.
Exemple simple :
en gotique, on a
sing. : "Gast"
pluriel "*Gasti" > Gesti (métaphonie en -i : influence régressive du
sur le [a] qui se ferme d'un degré).
Par ailleurs, final est ensuite devenu [e].
Ca, c'est la vraie métaphonie.
MAIS tous les trémas de l'allemand ne proviennent pas de métaphonie.
Ils sont aussi le plus souvent le résultat de monophtongaison (dite monophtongaison francique) : [ue] > [y], [ae] > [ε], [oe] > [ö]
-> Car la graphie "Schroeder" n'est PAS un pis-aller de machine à écrire, c'est bien la graphie étymologique. Mais on a pris l'habitude de faire le "e" au-dessus du "o", qui très vite est devenu un simple trait.
OR : à une certaine époque, les ancien "ae" "oe" et "ue" ont eu la même prononciation que les [y], [ö] et [ε] issus de u, o et a. Du coup, on les a écrits les uns comme les autres (anciennes métaphonies comme anciennes diphtongues) ü, ë, ä.
BREF : tout cela pour dire que sous le nom "d'Umlaut" on regroupe deux choses différentes.
