Licence Sciences du langage...

Venez tous :o) ... blabla, coup de gueule, délire... Faut que ça bouge!!
flamenco
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Post by flamenco »

Maï connait les arguments qui tuent... :D :D :D
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

flamenco wrote:Maï connait les arguments qui tuent... :D :D :D
Je commence à bien te connaître, mon p'tit Flamy ! :lol:
Penn ar Bed
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fullmoon
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Post by fullmoon »

Bonjour tout le monde! Moi aussi l'année prochaine je me lance dans une L3 sciences du langage (si du moins je suis prise par la commission, puisque je n'ai pas suivi les options des deux premières années à la fac, étant en prépa littéraire)
Je me demande également si j'aurais bcp de mal à rattraper ces deux premières années, ne connaissant pratiquement rien à la linguistique. J'ai demandé à entrer à la fac de nantes (ma ville) ainsi que rennes, la première proposant surtt des cours de linguistique générale, "pure" et la deuxième se basant surtout sur la psycholinguistique et la sociolinguistique (2/3 de l'année). Je suis plus attirée par les disciplines proposées à rennes, de plus j'imagine que mon retard sera plus facile à combler que celui sur la pure linguistique où il y a bcp plus de notions abstraites à ingurgiter et à assimiler, d'autant plus importantes que ce sont les bases. S'il y a des linguistes parmi vous, pensez qu'il soit profitable de suivre le cursus proposé à nantes pour une première année d'inititiation qui jèterait ainsi les bases nécessaires, ou que se spécialiser tt de suite à rennes sans avoir cette formation initiale ne serait pas préjudiciable? voire mm préférable? J'ai peur de pas avoir le niveau et ce particulièrement à nantes, mais je suppose que si ce type de validation est possible c que c faisable...
Bon courage à flamenco qui, comme moi, est en pleine quête de parcours universitaire et professionnel... c'est pô facile tout ca
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

En tant que sociolinguiste, je te conseillerais d'aller à Rennes ;) Mais c'est une question de goûts. J'ai beaucoup de mal avec la linguistique pure, parce que je ne lui trouve pas d'utilité concrète, alors que la psycho et la sociolinguistique sont en prise avec la vie réelle. Cela dit, j'ai fait aussi de la linguistique (j'ai fait du breton et de l'anglais avant), et je pense que c'est important d'avoir des bases dans ce domaine. Mais je suppose qu'il y a des cours de ce genre à Rennes aussi. Est-ce que tu as des idées pour après ?
Penn ar Bed
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fullmoon
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Post by fullmoon »

Oui, moi aussi mes gouts me portent plus vers rennes (après peut-être n'aurai-je pas le choix en fonction des réponses des facs mais j'espère...) Je n'ai pas de projet professionnel bien déterminé, je veux faire avant tt ces études car elles m'intéressent, pour la formation proposée et non pour les débouchés, bien que ce ne soit bien sur pas un paramètre à négliger (surtt pour un bac+3, ca se rapproche tt ca... arghh :( ) j'aimerais faire un job où ne se suis pas entièrement plongée dans l'abstrait, où mes connaissances théoriques pourraient s'appliquer dans la vie pratique, pour ne pas finir complètement déconnectée du réel (bien que je sois plus "intellectuelle" que pragmatique, ca c sûr), c'est pq je me verrais peut-être bien être qqchose comme chargée de comm. ou de la section recherche et développement dans une entreprise. C'est une idée comme ca, je ne connais même pas exactement ttes les implications de ces métiers, je me renseigne en ce moment... Le professorat ne m'attire pas, je n'ai ni les compétences ni les qualités pour, c'est sur que ca réduit de bcp les possibilités de débouchés...

Est ce que ici qqn a "débarqué" en L3 sc. du langage sans avoir fait les deux ans d'avant? Si oui, est ce vraiment plus dur, ou est ce tt à fait gérable pr un cerveau moyen ?
fullmoon
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Post by fullmoon »

Et vous, Maiwen, vous êtes sociolinguiste, mais étudiante en socioling., prof, chercheur,...?
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

un cerveau moyen
Personnellement, j'appelle pas les gens qui ont fait une prépa des "cerveaux moyens" ;) Ne te dévalorise pas !

Ne t'inquiète pas si tu n'as pas vraiment d'idées pour après ! Jusqu'à il y a 5 ou 6 mois je ne savais pas non plus vers quoi m'orienter exactement (et pourtant je suis en master 2). J'ai fait des études d'anglais et de breton parce que ça me plaisait, pas pour les débouchés (surtout que je ne voulais pas du tout être prof à l'époque :roll: ) Et même maintenant j'ai des idées, mais ça peut encore changer, et puis surtout je compte pas faire la même chose toute ma vie, donc tant mieux si ça fourmille là haut !
Penn ar Bed
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

J'ai répondu en partie à ta question sans la connaître ;)

Je suis en train de terminer un master 2 pro qui s'appelle "appropriation du français et diversité", à la fac de Tours. Si tu veux en savoir plus : http://www.univ-tours.fr/sdl/M2-Page2.htm. J'ai fait l'option A, parce que l'option B n'existait pas encore (elle m'aurait plus intéressée, mais tant pis...)
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flamenco
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Post by flamenco »

Je ne sais pas si la fac de Lille 3 est normale mais chez moi, le DEUG de sciences du langage n'existe pas... C'est une licence qui est accessible à n'importe quel titulaire d'un DEUG de langue ou lettre...

Pour info, on a:

UE1: Etude théorique du langage et des langues : l'âge classique et le XXème siècle.

UE2:Phonétique générale et au choix :
-Introduction à la sémiotique : du lisible à l'invisible
-Introduction à la morphologie constructionnelle

UE3: Linguistique romane comparée : phonétique comparée (ca, c'est le truc qui a l'air passionnant!)

UE4 : option au choix
-littératures
-langue des signes française
-documentation
-FLE (mon choix est déjà fait...)
-Traitement automatique des langues

UE5 : langue vivante : anglais, allemand, espagnol, italien

UE6 : unité libre pour ceux qui ont choisis littérature ou langue des signes française en option...

Voilà!

:hello:
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didine
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Post by didine »

flamenco wrote:UE4 : option au choix
-littératures
-langue des signes française
-documentation
-FLE (mon choix est déjà fait...)
-Traitement automatique des langues
Si jamais la langue des signes française te tente un jour, on a une formation d'interprètes LSF chez nous à l'ESIT! :D
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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

S'il y a des linguistes parmi vous, pensez qu'il soit profitable de suivre le cursus proposé à nantes pour une première année d'inititiation qui jèterait ainsi les bases nécessaires, ou que se spécialiser tt de suite à rennes sans avoir cette formation initiale ne serait pas préjudiciable?
Le fait que certaines facs ne proposent pas de DEUG/L2 de SL, et que toutes semblent accorder des équivalences à partir d'autres DEUG me semblent indiquer qu'il n'y a pas forcément matière à remplir deux années (en fait, il y aurait, mais la perspective scientifique de la licence SL est plutôt limitée).

Il n'y a rien que j'aie vu faire par mes camarades de licence de SL (j'en ai pas connu de près, mais de loin en loin, oui) que je n'aie appris moi-même tout seul, peut-être un peu moins en profondeur évidemment. Il n'y a rien non plus que présente Flamenco dont je n'aie au moins les notions de base (sauf LSF bien sûr).

Les librairies universitaires débordent de manuels d'initiation. Entre autres :

G. Siouffi, D. van Raemdonck, 100 Fiches pour comprendre la linguistique, Bréal.

Si vous arrivez à le lire d'une traite, ainsi que les premiers chapitre du Cours de linguistique générale de F. de Saussure et les chapitres les plus simples des Essais de linguistique générale de R. Jakobson, à savoir :

Ch. 3 "Les études typologiques et leur contribution à la linguistique historique comparée"
Ch. 6 "phonologie et phonétique"
Ch. 8 "L'aspect phonologique et l'aspect grammatical du langage, dans leurs interrelations".
Ch. 11 "linguistique et poétique".

Alors vous pouvez franchement passer à plus compliqué tout de suite.

Notes : ceci est à mon avis une bilbiographie de vacance possible pour d'autres ! (suivez mon regard :roll:).


Essayez de taper des mots comme "phonologie", "morphème", "lexème", "sociolinguistique" dans le moteur de recherche de ce forum*. Si vous comprenez de quoi qu'on a causé, les linguisteux d'ici, alors il n'y aura pas de problème.

*Et pis inscrivez-vous, on est appelé à rediscuter, je pense :hello:

Je n'ai pas de projet professionnel bien déterminé, je veux faire avant tt ces études car elles m'intéressent, pour la formation proposée et non pour les débouchés, bien que ce ne soit bien sur pas un paramètre à négliger (surtt pour un bac+3, ca se rapproche tt ca... arghh )


La deuxième partie de la phrase est quand même importante !

Faire ce qu'on aime, pourquoi pas. Je préfererais la formulation : aimer ce que l'on fait.

Mais n'oubliez quand même jamais qu'il vous faudra assez vite un steak.

(c'est très khâgneux - et je suis un ancien khâgneux et plutôt heureux de l'être - de dire "je veux étudier pour la beauté du savoir, je suis un pur esprit". Méfiez-vous, la fac n'est pas aussi "iréelle" que la prépa.).

Mais vous avez l'air d'en être consciente si j'en juge par le reste.

C'est pourquoi je conseille vraiment profondément (en tout cas pour l'ami Flam, mais même pour vous) de maintenir un cursus "traditionnel" en parallèle (une petite licence de lettres, par ex., ça peut service).

Maïwenn wrote: Personnellement, j'appelle pas les gens qui ont fait une prépa des "cerveaux moyens" Ne te dévalorise pas !


:roll: On n'est pas forcément un génie parce qu'on sort de prépa, et l'inverse est encore moins vrai. Cela étant :

1. Vous êtes loin de soupçonner tout l'avantage que vous aura apporté votre khâgne. Elle ne rend pas forcément plus intelligente, ni plus cultivé (à la rigueur, ça peut même être l'inverse :-? ). Mais elle vous aura donné un sucroît de méthode et de "praxis" à l'égard du travail universitaire qui - de l'aveu même des anciens "faqueux" arrivés aux concours ou aux DESS/DEA - fait défaut aux autres. Qui le récupèrent, mais dans la douleur et dans l'urgence.

2. La notion de "bon élève" est très relative. La "bête à concours" de khâgne, qui finit normalien ou admissible, se revèle parfois un très médiocre étudiant une fois passé la khâgne. Parce qu'à force d'être bons partout, ils n'aiment rien (et quand ils se sont spécialisés, c'est souvent par pure stratégie, parce qu'il y a plus de poste en histoire qu'en philo, ou qu'à l'inverse une bonne copie de philo "paye plus" qu'une bonne copie d'histoire). Et parce que n'ayant jamais dû "creuser à fond" pour progresser, ils n'ont rien découvert (pour vraiment aimer, il faut lutter. L'argent achète les femmes [ou les hommes, hein...], mais jamais leurs sentiments :love: . Les sciences c'est pareil).

J'ai un souvenir magnifique de ma khâgne (mes meilleurs années), mais croyez-moi, :mad: j'en ai connu, des ex-bons khâgneux devenus médiocres. :evil: Pour ne pas parler des normaliens qui foutent rien après l'intégration (... et qui feront une grosse crise de la quarantaine, parce qu'ils auraient pu être de bons profs du secondaire avec une carrière et des élèves intéressants, et qu'ils finiront mauvais universitaires, éternel maître de conf' dans une fac de province).

UE4 : option au choix
-littératures
-langue des signes française
-documentation
-FLE (mon choix est déjà fait...)
-Traitement automatique des langues


Deux choses :

1. Point de vue technique : si tu continue une licence LLCE en parallèle, je te conseillerais plutôt de faire la mention FLE au titre du LLCE, et de te réserver la licence SL pour une autre option. LSF et littérature sont à mon avis totalement inutiles dans ton cas.

En revanche TAL et surtout documentation peuvent "ouvrir" professionnellement (des tas de métiers dans la création et l'entretien de bases de données, la gestion documentaires - entre autres bibliothèques, etc.

Encore une fois : donne-toi des "arguments de vente" pour plus tard s'il faut intégrer un DESS/une école.

2. Point de vue "polémique" : :evil: méfiez-vous tous de la "mode FLE". C'est le grand trip des universités depuis une poignée d'années, elles ne parlent que de ça, elles ne veulent faire que cela, elles ne pensent qu'à cela, etc.

La demande d'enseignement du français comme langue étrangère est-elle en hausse ? Oui...

... A condition de considérer que c'est une hausse à partir du néant :-o ! Ca n'existait pas comme spécialisation jusque dans les années 80 dans le monde (et 90 en France) !

Mais, en valeur absolue, la demande a-t-elle forcément crû ? Sans doute un peu : la fameuse "mondialisation", plus d'échanges commerciaux entre la France et des pays étrangers, donc plus d'étrangers ayant besoin du français. MAis pas forcément dans des proportions phénoménales. De plus, la présence institutionnelle (lycées français...) , elle, a plutôt baissé ! Et elle fluctue selon l'envergure des ministres de l'EN et des affaires étrangères...

Il est surtout très difficile d'évaluer correctement ces besoins et donc ces formations, parce que les discours universitaires sur ce sujets sont biaisés, voire stupides. J'ai en PDF les actes d'une conférence sur le FLE (si ça intéresse qqun -> MP) : on se croirait à une convention Matra ("notre produit est le meilleur et nos allons écraser la concurrence), et pas à une réunion scientifique !

BRef : faites FLE, ça peut toujours servir. Mais ne vous emballez pas.
fullmoon
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Post by fullmoon »

me voilà inscrite!
je regarderai les bouquins de cette petite bibliographie, je me demandais justement quoi choisir pour commencer.
sinon, je ne me considère pas du tout comme un "pur esprit" (heureusement!) mais je pense que les études doivent (ou devraient) servir au moins autant un projet intellectuel que professionnel.et je suis tt à fait d'accord avec la necessité de penser au second, mais comment on fait quand on a beau chercher sans trouver le job qui semblerait être celui de nos rêves..?moi je suis pleine de bonne volonté mais mon orientation m'a tjs fait galérer car bien que je sache ce que je n'aimerais pas faire comme emploi, je n'arrive pas à trouver celui qui me conviendrait précisément.. donc je me dirige un peu à l'aveuglette vers les études qui m'intéressent le plus avant de songer à leur rentabilité future
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Post by Beaumont »

Sisyphe wrote:La demande d'enseignement du français comme langue étrangère est-elle en hausse ? Oui...

... A condition de considérer que c'est une hausse à partir du néant :-o ! Ca n'existait pas comme spécialisation jusque dans les années 80 dans le monde (et 90 en France) !
C'est la filière FLE qui n'existait pas, mais l'enseignement du français, lui, existait quand même. Aujourd'hui ce qui a changé c'est que l'enseignement du français aux étrangers est reconnu comme une spécialité, et que la plupart des établissements demandent à ce que leurs enseignants soient diplômés, ce qui est une très bonne chose.

En tout cas pour ceux qui veulent faire FLE, ce n'est pas tant la demande qu'il faut prendre en compte, mais plutôt le cadre de travail (local, pas local, quelles sont les conditions), et avoir un projet à long terme (passer toute sa carrière à enseigner le FLE, c'est très limité).

:hello:
Time is an illusion. Lunchtime doubly so.
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