S'il y a des linguistes parmi vous, pensez qu'il soit profitable de suivre le cursus proposé à nantes pour une première année d'inititiation qui jèterait ainsi les bases nécessaires, ou que se spécialiser tt de suite à rennes sans avoir cette formation initiale ne serait pas préjudiciable?
Le fait que certaines facs ne proposent pas de DEUG/L2 de SL, et que toutes semblent accorder des équivalences à partir d'autres DEUG me semblent indiquer qu'il n'y a pas forcément matière à remplir deux années (en fait, il y aurait, mais la perspective scientifique de la licence SL est plutôt limitée).
Il n'y a rien que j'aie vu faire par mes camarades de licence de SL (j'en ai pas connu de près, mais de loin en loin, oui) que je n'aie appris moi-même tout seul, peut-être un peu moins en profondeur évidemment. Il n'y a rien non plus que présente Flamenco dont je n'aie au moins les notions de base (sauf LSF bien sûr).
Les librairies universitaires débordent de manuels d'initiation. Entre autres :
G. Siouffi, D. van Raemdonck,
100 Fiches pour comprendre la linguistique, Bréal.
Si vous arrivez à le lire d'une traite, ainsi que les premiers chapitre du
Cours de linguistique générale de F. de Saussure et les chapitres les plus simples des
Essais de linguistique générale de R. Jakobson, à savoir :
Ch. 3 "Les études typologiques et leur contribution à la linguistique historique comparée"
Ch. 6 "phonologie et phonétique"
Ch. 8 "L'aspect phonologique et l'aspect grammatical du langage, dans leurs interrelations".
Ch. 11 "linguistique et poétique".
Alors vous pouvez franchement passer à plus compliqué tout de suite.
Notes : ceci est à mon avis une bilbiographie de vacance possible pour d'autres ! (suivez mon regard
).
Essayez de taper des mots comme "phonologie", "morphème", "lexème", "sociolinguistique" dans le moteur de recherche de ce forum*. Si vous comprenez de quoi qu'on a causé, les linguisteux d'ici, alors il n'y aura pas de problème.
*Et pis inscrivez-vous, on est appelé à rediscuter, je pense
Je n'ai pas de projet professionnel bien déterminé, je veux faire avant tt ces études car elles m'intéressent, pour la formation proposée et non pour les débouchés, bien que ce ne soit bien sur pas un paramètre à négliger (surtt pour un bac+3, ca se rapproche tt ca... arghh )
La deuxième partie de la phrase est quand même importante !
Faire ce qu'on aime, pourquoi pas. Je préfererais la formulation : aimer ce que l'on fait.
Mais n'oubliez quand même jamais qu'il vous faudra assez vite un steak.
(c'est très khâgneux - et je suis un ancien khâgneux et plutôt heureux de l'être - de dire "je veux étudier pour la beauté du savoir, je suis un pur esprit". Méfiez-vous, la fac n'est pas aussi "iréelle" que la prépa.).
Mais vous avez l'air d'en être consciente si j'en juge par le reste.
C'est pourquoi je conseille vraiment profondément (en tout cas pour l'ami Flam, mais même pour vous) de maintenir un cursus "traditionnel" en parallèle (une petite licence de lettres, par ex., ça peut service).
Maïwenn wrote: Personnellement, j'appelle pas les gens qui ont fait une prépa des "cerveaux moyens" Ne te dévalorise pas !
On n'est pas forcément un génie parce qu'on sort de prépa, et l'inverse est encore moins vrai. Cela étant :
1. Vous êtes loin de soupçonner tout l'avantage que vous aura apporté votre khâgne. Elle ne rend pas forcément plus intelligente, ni plus cultivé (à la rigueur, ça peut même être l'inverse
). Mais elle vous aura donné un sucroît de méthode et de "praxis" à l'égard du travail universitaire qui - de l'aveu même des anciens "faqueux" arrivés aux concours ou aux DESS/DEA - fait défaut aux autres. Qui le récupèrent, mais dans la douleur et dans l'urgence.
2. La notion de "bon élève" est très relative. La "bête à concours" de khâgne, qui finit normalien ou admissible, se revèle parfois un très médiocre étudiant une fois passé la khâgne. Parce qu'à force d'être bons partout, ils n'aiment rien (et quand ils se sont spécialisés, c'est souvent par pure stratégie, parce qu'il y a plus de poste en histoire qu'en philo, ou qu'à l'inverse une bonne copie de philo "paye plus" qu'une bonne copie d'histoire). Et parce que n'ayant jamais dû "creuser à fond" pour progresser, ils n'ont rien découvert (pour vraiment aimer, il faut lutter. L'argent achète les femmes [ou les hommes, hein...], mais jamais leurs sentiments
. Les sciences c'est pareil).
J'ai un souvenir magnifique de ma khâgne (mes meilleurs années), mais croyez-moi,
j'en ai connu, des ex-bons khâgneux devenus médiocres.
Pour ne pas parler des normaliens qui foutent rien après l'intégration (... et qui feront une grosse crise de la quarantaine, parce qu'ils auraient pu être de bons profs du secondaire avec une carrière et des élèves intéressants, et qu'ils finiront mauvais universitaires, éternel maître de conf' dans une fac de province).
UE4 : option au choix
-littératures
-langue des signes française
-documentation
-FLE (mon choix est déjà fait...)
-Traitement automatique des langues
Deux choses :
1. Point de vue technique : si tu continue une licence LLCE en parallèle, je te conseillerais plutôt de faire la mention FLE au titre du LLCE, et de te réserver la licence SL pour une autre option. LSF et littérature sont à mon avis totalement inutiles dans ton cas.
En revanche TAL et surtout documentation peuvent "ouvrir" professionnellement (des tas de métiers dans la création et l'entretien de bases de données, la gestion documentaires - entre autres bibliothèques, etc.
Encore une fois : donne-toi des "arguments de vente" pour plus tard s'il faut intégrer un DESS/une école.
2. Point de vue "polémique" :
méfiez-vous tous de la "mode FLE". C'est le grand trip des universités depuis une poignée d'années, elles ne parlent que de ça, elles ne veulent faire que cela, elles ne pensent qu'à cela, etc.
La demande d'enseignement du français comme langue étrangère est-elle en hausse ? Oui...
... A condition de considérer que c'est une hausse à partir du néant
! Ca n'existait pas comme spécialisation jusque dans les années 80 dans le monde (et 90 en France) !
Mais, en valeur absolue, la demande a-t-elle forcément crû ? Sans doute un peu : la fameuse "mondialisation", plus d'échanges commerciaux entre la France et des pays étrangers, donc plus d'étrangers ayant besoin du français. MAis pas forcément dans des proportions phénoménales. De plus, la présence institutionnelle (lycées français...) , elle, a plutôt baissé ! Et elle fluctue selon l'envergure des ministres de l'EN et des affaires étrangères...
Il est surtout très difficile d'évaluer correctement ces besoins et donc ces formations, parce que les discours universitaires sur ce sujets sont biaisés, voire stupides. J'ai en PDF les actes d'une conférence sur le FLE (si ça intéresse qqun -> MP) : on se croirait à une convention Matra ("notre produit est le meilleur et nos allons écraser la concurrence), et pas à une réunion scientifique !
BRef : faites FLE, ça peut toujours servir. Mais ne vous emballez pas.