
D'une manière générale, on met le subjonctif dans une relative pour exprimer un fait non pas réel et existant mais seulement possible.
"Je cherche un chien qui a des poils longs"
= Ce chien existe réellement. C'est mon chien, il s'est enfui de chez moi, je le recherche et je demande à un passant s'il l'a vu.
"Je cherche un chien qui ait des poils longs"
= Ce chien n'existe pas forcément, en tout cas je ne l'ai pas encore vu. Je suis par exemple dans une animalerie, je veux acheter un chien, et je voudrais qu'il ait les poils longs.
En conséquence, le subjonctif dans les relatives est presque automatique dans certaines circonstances :
1. Quand l'antécédent contient un superlatif (le plus .... qui) ou un adjectif qui contient l'idée d'un superlatif (le seul, le premier, l'unique, etc.)
Dans l'exemple de Miguel : la
plus grande concentration publique qui ait jamais eu lieu.
(C'est logique : la relative n'indique pas un fait réel (des manifestations qui auraient eu lieu), mais une possibilité ; parmi toutes les manifestations qui ont potentiellement eu lieu au Portugal, celle-ci est la plus grande).
2. Après un tour négatif "Je ne connais pas d'homme qui soit plus intelligent que lui"
(Là encore, c'est logique : "qui soit intelligent" ne renvoie pas à des hommes réels, mais à l'ensemble des hommes possibles).
3. Après un tour interrogatif : "y-a-t-il quelqu'un qui puisse le faire ?" (là encore : la personne capable de le faire n'existe pas forcément).
4. Et aussi par attraction, quand la principale est elle-même au subjonctif ou au conditionnel : "quelle que soit la réponse que nous fassions".