Je m'attendais à être déçu, j'aime rarement les suites, trop surfaites, pleines de références au premier et sans grande nouveauté (et quand les nouveautés apparaissent, elles font figure de mauvaise herbe).
Je suis sorti du film très heureux de l'avoir vu, et il se pourrait que j'aille le revoir.
Le style Klapisch se maintient très fort, les mêmes montages vidéo, les mêmes effets de style, peut-être plus drôles encore ; une représentation filmée des pensées des personnages ; des dialogues très bien trouvées ; des références à l'Auberge Espagnole qui ne sont pas de trop. Et un combat contre les clichés, la pensée de masse (qui s'attaque aussi bien à la société de l'image-conso qu'aux alter-mondialistes et qu'à la droite ; de manière plus ou moins prononcée tout de même ; et leur confrontation à l'univers du quotidien).
Les acteurs sont là encore extraordinaires. La petite anglaise, physiquement à l'ouest dans l'Auberge Espagnole, est devenue d'une beauté incommensurable et j'ai donc décidé de partir en Angleterre dès que je pourrai, car j'en veux une pareille.
J'y mettrai 3 bémols tout de même :
- le personnage de Xavier (Romain Duris) a perdu ma sympathie ; il continue de faire rire, mais le traitement qu'il accorde aux femmes le rend bien différent de ce qu'il était avant.
- qq réflexions un peu poussives sur l'amour, des phrases qui se voudraient p-e superbes et qui finalement sont assez plates ("une histoire d'amour, en fait, c'est une histoire" ... ouais

- la fin : je ne la raconterai pas, évidemment, pour ceux qui auraient prévu d'aller voir le film. Mais elle m'a déçu, peu réaliste, et surtout en contradiction avec l'un des clichés sur "ce que veut le spectateur et ce qu'on lui donne à bouffer", des clichés que Klapisch avait pourtant lui-même attaqué dans le film.
Ces 3 bémols ne suffisent pas à détruire mon enthousiasme. C'est un grand moment, quoi qu'il en soit.