Fornet wrote:Et bien j'avoue que ça me fait bien rire et que c'est une blague que j'aurais pu entendre chez moi.
Je suis choqué que vous soyez choqués !

J'ai mille autres raisons d'être choqués en lisant le journal, je ne vais donc pas en faire un fromage ni une pétition

; mais oui, c'est un peu choquant.
Car de deux choses l'une : ou c'est ironique, et dans ce cas c'est un peu relou (on ne s'avance pas masqué quand on fait de l'ironie, du moins si l'on veut faire rire : on assume ses actes, ce que ne permet pas vraiment un graffito).
Ou bien ça ne l'est pas, et dans ce cas, ne t'en déplaise, c'est un peu limite.
L'inscription dit clairement qu'elle rejette le "toristo". Donc l'étranger. Le "eux", par rapport au "nous". Est-ce que la culture occitane a vraiment besoin de se définir
contre les autres ? Je ne le crois pas. Pour moi, l'Occitanie, c'est huit siècles d'histoire poétique, pas un nationalisme de clocher.
Parlons ensuite du touriste. D'abord c'est hypocrite : le touriste, c'est toujours les autres. Soi-même on est toujours "voyageur", n'est-ce pas

?
Ensuite, faire du touriste un ennemi me semble déplacé dans cette circonstance.
Oui, le tourisme de masse est parfois destructeur, ethnicide, colonial et révoltant. Mais il y a des degrés : je me suis déjà agacé moi-même, touriste, du comportements de certains touristes en Grèce, assez coloniaux vis à vis des "indigènes" (à commencer par mes camarades qui me demandaient s'il fallait se vacciner contre la malaria). Mais je ne crois pas qu'on en soit à ce degré là. Et je ne crois pas non plus qu'on puisse parler de tourisme de masse en terre occitane (pour envahies de nordistes que soient peut-être certaines plages, il y a
quand même une différence autant que je sache - OK j'y ai pas mis les pieds depuis l'âge de 5 ans - entre les villes du sud de la France, qui sont de vraies villes, et les ghettos d'occidentaux des côtes thaïlandaises).
Quant aux femmes : désolé, mais c'est lourd. C'est de l'humour de cartouchières. En gros, la femme, c'est le comme le fric, un objet d'échange (quelle unité de compte ? Le mouton ? Le chameau ?) et de consommation.
Désolé, mais on est vraiment loin des troubadours.