Enfin, pour nous ça peut paraître un manque d'esprit commercial, parce qu'on vient d'un pays où l'on paie ses courses avec une carte de crédit. Les allemands ne le font pas. Néanmoins dans une ville frontalière il faudrait être plus organisés: ça doit pas être la première fois qu'un français fait ses courses à Rastatt, quand même.
On le répète souvent et c'est d'ailleurs vrai : les Allemands ignorent pour ainsi dire les chèques et les cartes de crédit.

Ce qui d'ailleurs m'a toujours rendu songeur et interrogatif : quand je vais faire des courses "de fond" dans un supermarché - rarement puisque je n'ai pas de moyen de transport, donc en masse, bien que je sois célibataire, sans enfant (enfin, je crois) et étudiant fauché - j'en ai souvent pour 80 euros. Un caddie bien rempli d'un mois ou demi-mois d'une famille un tantinet nombreuse peut très facilement dépasser les 150 €...

Moi jamais je n'oserais me déplacer avec 200 € en liquide dans mon sac ; je ne suis pas particulièrement du genre à donner dans le panneau de l'insécurité et de la paranoïa, mais ma maman m'a toujours dit de ne jamais avoir plus de cinquante euros sur moi, et encore dans les chaussettes !

Déjà les Suisses se baladant chez Migros avec leurs billets de 200 FRS m'ont toujours semblé ostentateurs de richesse (mais bon, c'est la Suisse !) ; alors imaginer les Allemands et leurs billets de 500 € créés spécialement pour eux.
(

j'ai vu
un billet de 200 € dans ma vie, quand ma grand-mère a revendu ses pièces de 5 F en argent (qui ne valaient plus que 2,50 F par pièce au prix de l'argent, mais elle en avait une demi-tonne) pour le distribuer à ses enfants.

De 500, jamais.

Finalement c'était plus pratique
avant l'euro : on allait échanger nos billets, et les frontaliers - familialement, j'en suis - avaient toujours deux bas de laine cachés sous les draps (chut faut pas le dire). D'ailleurs ma grand-mère a toujours une bonne réserve de francs suisse.

En fait, pour tout dire, moi aussi j'en ai gardé l'habitude... même à Lyon ! Je me balade avec.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)