Könnte jemand bitte diese Seite mir übersetzen???
Oder mindestens die erste Seite...
Vienlen Dank,
Damiro

Die Seite sind here
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Tschüß,Ennuyeux, tout était ennuyeux, le hall de l’hôtel, la salle à manger, là plage où les parents étaient allongés au soleil, s’endormaient, laissaient leurs bouches ouvertes, se réveillaient, bâillaient, rentraient dans l’eau, un quart d’heure le matin, un quart d’heure l’après-midi, toujours ensemble. On le regarde de derrière, les jambes de papa sont trop minces, celles de maman trop grosses et marquées par des varices, ils sont gais dans l’eau, qu’ils font gicler partout comme des enfants. Rosie ne se baigne pas avec eux, car entre-temps elle doit s’occuper de ses soeurs. Elles sont encore petites, mais pas douces, elles sont plutôt bêtes comme des oies, l’une renverse du sable sur le livre de quelqu’un, l’autre pose une méduse sur un dos dévêtu. Avoir une famille est une chose effrayante, d’autres gens souffrent à cause de cela, Rosie le voit très bien, comme le monsieur brun avec la chaîne dorée, que Rosie appelle le chah et qui, au lieu de rester auprès de siens sous le parasol, s’accroupit au bar ou fait du runabout, élans sauvages, vitesse folle et toujours seul. Une famille est une plaie, pourquoi ne peut-on pas naître adultes et prendre directement son chemin ? Je m’absente, dit un jour Rosie après le déjeuner et elle se dirige par précaution vers le lieu où elle pourrait acheter de cartes postales à écrire à ses copines de l’école, comme si vraiment elle voulait envoyer des cartes aux gamines idiotes de sa classe, bises de la Méditerranée, comment vas-tu, moi, ça va. Nous venons avec toi, crient ses soeurs, mais, pour l’amour du ciel, elles n’en ont pas le droit, il faut qu’elles fassent leur sieste l’après-midi. C’est d’accord, mais jusqu’à la place du marché et puis tout de suite de retour, dit le père, et pas le droit de parler avec qui que se soit, et il suit la mère et les deux petites soeurs avec son pauvre dos courbé de fonctionnaire, même si aujourd’hui il était en mer avec son bateau, il ne sera jamais marin. Pas plus loin qu’au bout de la route, en haut l’on voit le village perché, avec les murs et les tours collés à la montagne, mais les parents n’étaient pas encore là, cela faisait leur faisait trop de chemin, il faisait trop chaud, n’importe quoi, tout autour pas l’ombre d’un chat. Rosie n’a pas besoin d’ombres, à quoi bon, elle se sent très bien, très bien dans sa peau luisante de crème solaire, pourvu que personne ne lui donne des leçons ni lui pose des questions. Quand on est seul tout devient grand est merveilleux, on est les maîtres incontestés de tout, ma rue, mon chat noir galeux, mon oiseau mort, écoeurant, dévoré à moitié par les fourmis, mais à prendre absolument dans ma main, mien. Mes longues jambes dans mes pantalons à cigarette en lin, mes sandales blancs, un pied après l’autre, personne sur la route, le soleil brûle. Là où le chemin rejoint la colline, il commence à décrire une mince ligne, une ligne bleue dans les feuillages dorés, et dans les champs les grillons chantent que c’est merveille. Rosie prend le raccourci à travers les jardins, une femme vient à son encontre, une momie, mon Dieu, qui encore se balade, mais appartient depuis longtemps à l’outre-tombe. Un jeune homme dépasse Rosie, puis s’arrête, et Rosie fait une grimace austère. Les garçons ici sont des vauriens, aucun besoin des parents pour le savoir, d’ailleurs à quoi bon les parents, le diable qu’ils peignent au mur change toujours de visage. Non, merci, je n’ai pas besoin d’accompagnateurs, et elle passe outre, comme elle le voit faire aux filles du lieu, le don bien droit, les vertèbres bien alignées, le menton relevé, les yeux fermés, et lui, il ne murmure plus que des flatteries, qui, aux oreilles de Rosie sonnent absurdes. Vignobles, cascades de géraniums fleuris, noyers, acacias, carrés de légumes, maisons blanches, maisons roses, sueur sur les paumes, sueur sur le visage.
Non, on ne dois pas rendre de traduction... Ni aucun travail là-dessus d'ailleurs.svernoux wrote:Tu pourrais quand même nous proposer une trad, damiro, parce que je suppose que c'est pour tes devoirs d'université...
Oui, c'est la suite...svernoux wrote:C'est la suite de ce qu'a fait Michka ?
C'est pas que je ne veux pas, c'est que je n'ai pas trop de temps... Je verrai si j'ai un moment à perdre, mais je peux rien promettre...