Totalement d'accord avec gfa, on ne peut pas généraliser,
je viens de retrouver l'article parlant des nombres d'heures nécessaires pour parler une langue (voir plus bas). Vous avez bien sûr le droit de pas être d'accord

Apparemment les chiffres sont tirés de ses études personnelles.
ainsi que quelques références supplémentaires :
http://www.senat.fr/lc/lc150/lc1500.html#toc0
Étude de législation comparée n° 150 - septembre 2005 - La formation des étrangers à la langue du pays d'accueil
La formation linguistique, d'une durée comprise entre 200 et 500 heures, doit permettre l'acquisition de connaissances orales de base.
http://www.myschool-monecole.gc.ca/LC/test_f.html
Délais prescrits
La Directive sur la formation linguistique et le maintien de l'acquis du Conseil du Trésor a établi une durée maximale d'heures de formation pour chacun des niveaux de compétence visés en langue seconde. Selon les circonstances, ces durées maximales s'élèvent à :
Politiques d'avril 2004 :
1 210 heures pour le niveau A
1 710 heures pour le niveau B
2 270 heures pour le niveau C
Anciennes politiques :
1 000 heures pour le niveau A
1 300 heures pour le niveau B
1 860 heures pour le niveau C
http://claudepiron.free.fr/articlesenfr ... m#capacite
Divers seuils de capacité linguistique
Comment se fait-il que la maîtrise de la langue étrangère la plus populaire soit si rare ? Une autre approche statistique, l'étude du nombre d'heures nécessaires pour savoir une langue, nous fournira un début de réponse.
Commençons par Sylvain, six ans. Ses énoncés comprennent une abondance de formes telles que: «si j'aurais», «vous disez», «des journals», «il s'asseye», «une chevale» (jument). Il a pourtant vécu dans «l'immersion totale» - comme dit le jargon des séjours linguistiques - pendant plus de 20.000 heures. Cas spécial ? Pas du tout. Chez un petit Américain du même âge, nous relevons des formes telles que «I comed» (au lieu de I came), «foots» (au lieu de feet), «it's mines» (au lieu de it's mine), «when he'll go» (au lieu de «when he goes»). Vingt mille heures n'ont pas suffi pour lui apprendre le bon usage.
Patricia est étudiante d'anglais. D'une année passée dans une université britannique elle rentre profondément déçue: «Je ne serai jamais à égalité avec les Anglo-Saxons. La dernière fois que j'ai fait un exposé, le professeur a relevé une soixantaine de fautes.» Quand nous additionnons ensemble ses heures de cours, d'étude personnelle, de pratique, d'immersion totale dans la vie quotidienne, nous aboutissons à 4152.
M. H., Suisse allemand, est cadre dans une banque. Il sait s'exprimer en français, mais ... «On était de l'opinion que c'était nécessaire à faire baisser les nouvelles taux hypothécaires», dit-il par exemple, et le reste est à l'avenant. Si l'on additionne tous ses moments d'étude et de pratique de notre langue, y compris un stage d'un an dans la partie francophone de la Suisse, on obtient un total de 9602 heures.
Voici un groupe de sept personnes haut placées dans des multinationales: un Français, un Italien, un Suédois, un Argentin... Tous s'expriment dans un anglais parfait. L'enquête révèle qu'ils ont tous fait entre trois et six années universitaires dans un pays anglo-saxon, la plupart dans des «Business Schools». Pour celui dont les études ont été les plus courtes, le nombre d'heures de contact avec l'anglais, depuis l'enfance, s'élève à 15 300. La moyenne est d'environ 17 000.
En fait, on peut distinguer
plusieurs seuils de capacité linguistique. Pour pouvoir
se débrouiller dans les situations courantes, il faut avoir eu
entre 1 500 et 2 000 heures de contact avec la langue, mais à ce stade une bonne partie des énoncés reste encore fermée à l'intéressé. (Lors d'un test sur des jeunes de ce niveau, 10 titres sur 30, dans le magazine Time, n'ont pas été compris). Un autre seuil se situe aux environs de 12.000 heures.
Entre 2 000 et 12 000 heures, la personne peut s'exprimer
couramment, mais elle ne possède pas à fond la langue correcte. Par exemple, un spécialiste ne peut écrire un article sans se faire relire par un «natif» (qui trouve en moyenne trois corrections à faire par page).
Au-dessus de 12.000 heures, l'intéressé peut être considéré comme
possédant l'idiome, du moins s'il est doué, ou s'il a attaché une grande importance à l'apprentissage linguistique. Nombreuses sont tout de même les personnes qui, après une vie passée parmi les Anglo-Saxons, n'arrivent pas à faire les distinctions phonémiques que comporte la série but, bat, bet, bit, beat. Et le cas de cet Italien qui, depuis 20 ans en France, dit toujours il fallerait, profondité et c'est chaud (pour «il fait chaud») n'a rien d'exceptionnel.
(...)
Il est vain d'imaginer que le programme LINGUA apportera une solution. Politiciens et éditorialistes continueront à faire l'apologie de la diversité culturelle et de l'étude des langues. Mais en pratique, les contraintes de la réalité acculeront les jeunes à privilégier l'anglais à plus de 90%... et, dans la même proportion, à ne jamais le posséder vraiment. Quant aux handicapés linguistiques extra-occidentaux, ils sont totalement exclus de ces programmes, comme ils sont ignorés des médias.