svernoux wrote:Euh, comment te dire... Maintenant que j'ai vu la photo, ça me fait encore moins envie !
Pourtant, je suis très ouverte aux expérimentations culinaires, mais là...

Et pour le déjeûner : oeuf fécondé de 15 jours (avec l'embryon de poussin dedans, miam, il paraît qu'il faut manger d'abord la tête translucide) ! On en avait déjà parlé, non ? Notre récente bretono-thaïlandaise aurait-elle essayé ?
Patmos wrote: Le (petit) déjeuner le plus frugal c'était au Pays Bas. Lorsque j'étais étudiant j'ai fait un stage là bas, je logeais chez l'habitant. Le matin, un thé et deux petite biscotte beurré ! Le premier jour je me suis dit "ben faudra tenir à midi avec ça". Mais en fait à 9h30 (le travail commençant à 8h), pause déjeuner , et là on mange sérieusement, des sandwichs au fromage (aux choix: gouda avec ou sans cumin) avec thé ou café.
Le contraire de moi, curieusement. Mais moi c'était dans un hôtel, donc ils compactaient peut-être petit-déjeûner et pose de 10 heures.
Maiwenn wrote: Et en breton on dit dijuni pour le petit-déjeuner, donc oui, sans doute que cette terminologie était présente partout en France. Ce serait intéressant de savoir quand et pourquoi on a changé de mots. Après la découverte du Québec en tt cas
Gfa wrote: Moi aussi, je déjeune, dîne et soupe. Et s’il m’arrive de parler de petit-déjeuner le matin, jamais, je ne parle de déjeuner pour le repas de midi (ça n’a d’ailleurs pas beaucoup de sens, étymologiquement parlant, me semble-t-il, sauf si on ne mange pas du tout le matin)
Etymologiquement ? Pas plus absurde que de dîner le soir.
Dîner et Déjeuner sont des doublets, les
deux proviennent de *disjunare en bas-latin < disjejunare , c'est à dire rompre le jeûne (jejunum).
La différence entre les deux n'est qu'une différence d'accent, en effet, en latin l'accent remonte le plus loin possible, donc :
dìsjuno > je disne > je dîne
dijùnamus > nous desjeunons > nous déjeunons
Jusqu'au moyen français, c'est un seul verbe. Et la différence entre déjeuner et dîner, à mon avis, ne s'est
jamais fixée. Du nord au sud de la France l'usage change tous les vingt kilomètres.
C'est compliqué aussi par le fait que nos habitudes alimentaires se sont considérablement modifiées ! Au XVIIIe la bonne société mangeait vers 17 heures, puis en revenant du théâtre. Dans les campagnes, seul le repas du soir était fixe - et encore, il suivait les saisons. Le déjeûner du matin n'avait rien de "petit", puisqu'il fallait tenir la journée, etc.
PS : quant à "soupe/souper", là encore l'étymologie est trompeuse : "souper", à l'origine, c'est "faire des mouillettes", tremper du pain dans un liquide (bouillon...) ou un demi-solide (purées, fricassées, etc.) - ce qui était en fait la seule manière de manger avant l'invention de la fourchette. D'où par suite manger quelque chose de salé, mais pas forcément une soupe. Donc "souper" s'applique indistinctement à tout repas salé.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)