Tu as visiblement mal compris mes propos car tu réponds à côté.Olso wrote:A Didine, Flam, Pak, Prstprsi ... : tout ce que vous présentez comme conséquences négatives d'une langue auxiliaire est applicable à une langue nationale glottophage dominante, comme l'anglais, pas à une langue auxiliaire neutre, à mon avis. Je peux me tromper, sachant qu'on ne peut pas vraiment juger, aucune langue construite n'est à la place de l'anglais. On ne peut que faire des suppositions science-fictives.
L'intérêt d'une langue internationale auxiliaire
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Vu que le sondage est terminé (enfin, je crois) j'aimerais revenir sur mon post.gfa wrote:Je précise ma pensée: je crois que le sens de l'avenir va vers une "universalisation" du monde et donc, qu'à long terme, il y aura une langue commune pour l'humanité.Je crois aussi qu'il y aura plus (+)de communication directe entre l'homme et la machine, et donc l'utilisation d'une langue artificielle unique (pour faciliter l'interconnection être humain/ordinateur/robot(?) ). Je pense que nos langues actuelles finiront par disparaître ou se limiteront à 2 ou 3! (ça, c'est mon côté économiste et l'idée que tout tend vers le monopole ou au moins vers l'oligopole).
Je crois que l'on va vers une universalisation du monde (et pas une globalisation qui est une notion économique) qui va s'accélérer avec la poussée migratoire .Il me semble que l'appartenance à un Etat va s'effacer devant l'appartenance à de plus grands ensembles (à l'échelle d'un continent).Le lien Etat (ou pays) et langue va devenir plus artificiel. Avec le progrès technologique, le mode de communication va changer (et la manière de communiquer aussi). Dans ce contexte, il ne me semble pas impossible de voir l'émergence d'une langue commune et probablement artificielle (même si deux pays représentent par la population la moitié de l'humanité, je ne vois pas le chinois (par ex) devenir LA langue de référence).
Quand à l'interface machine-humain, elle est déjà limitée dans le choix des langues (par ex, je ne règle pas mon lecteur dvd par le biais d'une interface en wallon) et nous n'avons encore aucune idée des besoins (et des modalités) des interfaces du futur.
C'est juste un "pari" sur l'avenir, un exercice de style et non un jugement de valeur...
Alors cette fois pour être sûr de ne pas répondre à côté, je reprends ton message et y réponds directement, de manière dépassionnée, j'espère.didine wrote:Tu as visiblement mal compris mes propos car tu réponds à côté.
Tu dis "le système fonctionne bien." Je suis d'accord, à condition de préciser :didine wrote:Je suis opposée à l'idée d'une langue internationale auxiliaire tout d'abord car le système actuel fonctionne somme toute bien. On trouvera toujours des personnes prêtes à critiquer
l'organisation de l'interprétation lors de conférences, mais il faut reconnaître que les éléments soulevés par ces personnes restent minimes comparé à tout ce qu'apporte l'interprétation dans ces réunions.
- quand et là où il est appliqué
Ce qui n'est pas contradictoire avec mon commentaire "le multilinguisme, en tant que régime linguistique d'institutions internationales, est appliqué de façon exceptionnelle"
Difficile de discuter sur ce point, comme je disais, on fait de la linguistique-fiction ! Tout dépendrait de son champ d'application, de la population cible. Je peux juste dire qu'une langue internationale auxiliaire (LIA) est neutre politiquement, ainsi elle met tout le monde sur un pied d'égalité, par définition. L'idée aussi est que par son accessibilité, sa facilité, par rapport aux langues 'naturelles', tout le monde peut non seulement l'apprendre, mais aussi la parler correctement.didine wrote:Je pense également qu'une langue internationale irait à l'encontre de son objectif premier, c'est-à-dire de mettre tout le monde sur un pied d'égalité. L'apprentissage de cette langue ne serait réservé qu'à une élite. Lorsque je suis partie en mission au fin fond de l'Inde, un grand nombre de nos interlocuteurs avaient le tamoul pour langue maternelle. Il y avait donc une double interprétation : tamoul-anglais puis anglais-français. J'imagine mal un paysan indien apprendre cette langue internationale alors qu'il a bien d'autres préoccupations... Et même s'il voulait l'apprendre, il n'en aurait pas forcé les moyens (absence de cours, etc). On pourrait donc voir émerger une sorte de discrimination à l'encontre des personnes ne parlant pas cette langue internationale. Elles seraient exclues de la communication au niveau international.
Mais encore une fois, on ne peut pas préjuger, on ne peut pas obliger tout le monde à apprendre une langue (même si c'est ce qui se passe actuellement avec l'anglais), et l'utilisation d'une LIA n'est pas destinée à empêcher les gens à parler leur langue. C'est seulement dans les cas où ces paysans indiens, ou des scientifiques, des experts doivent parler d'un sujet donné dans une langue qui n'est pas leur langue maternelle, l'utilisation d'une LIA est plus facile et plus équitable que l'utilisation d'une langue comme l'anglais ou le français. La situation causant le plus de discrimination est celle où prédomine une langue nationale.
Le multilinguisme actuel que tu évoques n'est déjà pas la norme dans les faits, malheureusement.didine wrote:Aujourd'hui, on trouve normal que chacun parle sa langue, on fait alors appel à des interprètes. Le multilinguisme actuel risque de ne plus être la norme si une langue internationale s'impose ou est imposée
Nous sommes d'accord, c'est dans sa langue maternelle, ou sa langue d'éducation principale, que chacun s'exprime le mieux. Sur le "langue étrangère pour tous", je te rejoins aussi, c'est la définition de "langue équitable". C'est ça pour moi, la démocratie linguistique, chacun s'exprime dans sa langue, ou éventuellement dans une langue neutre, étrangère à tous.didine wrote:Enfin, c'est dans sa langue maternelle que chacun peut exprimer exactement ce qu'il veut, avec toutes les nuances et précisions qu'il veut apporter. L'expression dans une langue étrangère limite toujours l'orateur d'une manière ou d'une autre. Cette langue internationale resterait une langue étrangère pour tous. Alors autant que chacun s'exprime (plus facilement) dans sa langue maternelle, quitte à faire appel à des interprètes
Ce qui n'est pas le cas avec l'utilisation d'une langue qui est la langue maternelle ou nationale de certains. Et ce problème se pose dans toutes les conférences non pourvues de systèmes d'interprétariat.
C'est Nippon ni mauvais
A mon avis, il y a deux phénomènes principaux complété par un troisième qui peuvent influer sur l'évolution linguistique :gfa wrote:Vu que le sondage est terminé (enfin, je crois) j'aimerais revenir sur mon post.gfa wrote:Je précise ma pensée: je crois que le sens de l'avenir va vers une "universalisation" du monde et donc, qu'à long terme, il y aura une langue commune pour l'humanité.Je crois aussi qu'il y aura plus (+)de communication directe entre l'homme et la machine, et donc l'utilisation d'une langue artificielle unique (pour faciliter l'interconnection être humain/ordinateur/robot(?) ). Je pense que nos langues actuelles finiront par disparaître ou se limiteront à 2 ou 3! (ça, c'est mon côté économiste et l'idée que tout tend vers le monopole ou au moins vers l'oligopole).
Je crois que l'on va vers une universalisation du monde (et pas une globalisation qui est une notion économique) qui va s'accélérer avec la poussée migratoire .Il me semble que l'appartenance à un Etat va s'effacer devant l'appartenance à de plus grands ensembles (à l'échelle d'un continent).Le lien Etat (ou pays) et langue va devenir plus artificiel. Avec le progrès technologique, le mode de communication va changer (et la manière de communiquer aussi). Dans ce contexte, il ne me semble pas impossible de voir l'émergence d'une langue commune et probablement artificielle (même si deux pays représentent par la population la moitié de l'humanité, je ne vois pas le chinois (par ex) devenir LA langue de référence).
Quand à l'interface machine-humain, elle est déjà limitée dans le choix des langues (par ex, je ne règle pas mon lecteur dvd par le biais d'une interface en wallon) et nous n'avons encore aucune idée des besoins (et des modalités) des interfaces du futur.
C'est juste un "pari" sur l'avenir, un exercice de style et non un jugement de valeur...
1/ le plus ancien et qui a toujours existé - à savoir la puissance d'un pays par rapport aux autres. De ce point de vue là, je pense qu la facilité de la langue est accessoire : l'essentiel étant que celui qui est puissant aura la possibilité d'imposer sa langue soit par son aura culturelle et économique soit par une politique volontaire en ce sens
2/ la technique moderne vient contrebalancer ce point car les outils permettent un passage plus aisé d'une langue à l'autre sans être vraiment locuteur (ex les films : sous titrage ou doublage)
3/ volonté ferme ou non de maintenir sa langue
Donc je citerai qq exemples :
- je pense que le premier obstacle à ce que le chinois devienne une langue internationale vient ... des chinois eux-mêmes. A moins que ça ne change plus tard ... .
- tu dis ne pas régler ton DVD par le biais d'une interface wallon : bien sur mais cela est le résultat d'un processus préalable qui a fait que le wallon n'a pas massivement été jugé indispensable. c'est la même chose en France pour les langues hors français mais je pense que c'est différent pour le catalan en espagne (peut-être pas pour les DVD mais dans bien d'autres domaines => TV, radio, journaux, enseignement, ...).
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Oui, c'est possible. Mais j'ai le sentiment que le français (ou l'anglais )peut subir le même sort que nos "patois" et devenir dans "ma" théorie des grands ensembles (c'est un peu pompeux, non? ) une langue régionale. Et donc, dans un siècle ou deux, il sera peut-être incongru d'avoir une interface en français pour régler une machine (comme il peut paraître incongru d'en avoir une en latin en 2006 )...domanlai wrote: tu dis ne pas régler ton DVD par le biais d'une interface wallon : bien sur mais cela est le résultat d'un processus préalable qui a fait que le wallon n'a pas massivement été jugé indispensable. c'est la même chose en France pour les langues hors français mais je pense que c'est différent pour le catalan en espagne (peut-être pas pour les DVD mais dans bien d'autres domaines => TV, radio, journaux, enseignement, ...).
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Je suis tout à fait d'accord avec toi !gfa wrote:Oui, c'est possible. Mais j'ai le sentiment que le français (ou l'anglais )peut subir le même sort que nos "patois" et devenir dans "ma" théorie des grands ensembles (c'est un peu pompeux, non? ) une langue régionale. Et donc, dans un siècle ou deux, il sera peut-être incongru d'avoir une interface en français pour régler une machine (comme il peut paraître incongru d'en avoir une en latin en 2006 )...domanlai wrote: tu dis ne pas régler ton DVD par le biais d'une interface wallon : bien sur mais cela est le résultat d'un processus préalable qui a fait que le wallon n'a pas massivement été jugé indispensable. c'est la même chose en France pour les langues hors français mais je pense que c'est différent pour le catalan en espagne (peut-être pas pour les DVD mais dans bien d'autres domaines => TV, radio, journaux, enseignement, ...).
C'est pour cela que je pense que le processus dépend de l'opposition des forces que j'ai citées en points 1 et 2.
Ex : certains pays ne font pas de doublage systématique (au contraire sous-titrage) et cela donne plus d'occasions d'être sensibilisé par la langue du film. D'autres pays insistent beaucoup plus sur le doublage systématique ou à forte dose et donc maintiennent un environnement bcp plus fortement imprégné de la langue locale.
par ailleurs, je me dis que l'homme a du mal à se projeter en dehors de ce qu'il connait. Donc on ne voit que l'anglais comme langue internationale possible pour le moment. Mais quand on regarde l'histoire du monde, les rebondissements ont été nombreux ... . Qui aurait imaginé que l'anglais soit langue prioriaire au temps des contemporains du XVII° s ? Qui dit que les USA vont rester maître du monde à vitam eternam ?
Si la puissance politique basculait complètement (mettons au XXII° s ... pour ne pas inclure d'éléments politiques), le tout est de savoir si la majorité voudra garder l'anglais parce que pratique ou je ne sais quelle autre raison ou bien préfèrera adopter la langue du nouveau maître - quel qu'il soit ... .
Jusqu'à présent, les faits ont toujours été que le puissant impose (d'uen manière ou d'une autre) sa langue ... . Non ?
Last edited by domanlai on 12 Jan 2006 14:23, edited 1 time in total.
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Oui, mais le centre de gravité du Pouvoir (économique,financier,démographique,...) est en train de se déplacer vers l'Asie et je ne vois pas (comme toi pour l'instant) le chinois devenir LA langue de référence (je crois en plus que les chinois ont déjà simplifié leur écriture pour leur propre usage !). Et je ne crois pas que les USA resteront la 1ère puissance donc l'anglais perdra (peut-être) son influence. Dans ce cadre, pourquoi ne pas envisager l'émergence d'une langue artificielle ?
J’ai voté 1 en pensant à l’aspect utopie très attirante d’une langue type espéranto, et en pensant aussi à l’aspect simplicité.
Par contre après avoir lu avec beaucoup d’intérêt les posts, des uns et des autres je me pose des questions :
Comment réagiraient (compréhension du sondage, vocabulaire utilisé dans les posts) des jeunes sortis tôt du système éducatif français et aussi d’autres pays.
Les citoyens des pays du nord pour qui la culture se résume à : tiercé apéro télé.
Ceux du Sud qui vivent dans la misère.
…..
J’ai beaucoup de peine pour approcher la culture ( française un peu de celle de quelques autres pays lorsque je voyage), qu’il me semble qu’une langue universelle qui permettrait aux gens de communiquer permettrait de découvrir l’autre et sa culture et même inciterait peut être à apprendre ensuite une langue.
Par contre après avoir lu avec beaucoup d’intérêt les posts, des uns et des autres je me pose des questions :
Comment réagiraient (compréhension du sondage, vocabulaire utilisé dans les posts) des jeunes sortis tôt du système éducatif français et aussi d’autres pays.
Les citoyens des pays du nord pour qui la culture se résume à : tiercé apéro télé.
Ceux du Sud qui vivent dans la misère.
…..
J’ai beaucoup de peine pour approcher la culture ( française un peu de celle de quelques autres pays lorsque je voyage), qu’il me semble qu’une langue universelle qui permettrait aux gens de communiquer permettrait de découvrir l’autre et sa culture et même inciterait peut être à apprendre ensuite une langue.
Avec tout le bonheur que se petafine dans le monde que d'heureux on pourrait faire. 

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- beelemache
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Et c'est justement pour ça que les "terriens" veulent apprendre de + en + de langues...gfa wrote: Je crois que l'on va vers une universalisation du monde [...] .Il me semble que l'appartenance à un Etat va s'effacer devant l'appartenance à de plus grands ensembles
Les êtres humains n'ont jamais autant appris les langues étrangères que de nos jours.......
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