Suite à une discussion avec un ami, j'aurais voulu savoir comment se prononcent certains groupes de lettres.
ea (ex: alea jacta est)
ae (ex: curae)
et enfin le v (ex: via --> la honte, c'est dans ma signature)
Aussi, concernant le mot "maximum":
le x se prononce-t-il à la française (ks) ou à l'italienne(ss)?
et enfin, il me semble que la fin (...mum) se prononce "moum" et non "mom" (à la française).
Ce que je peux t'indiquer, c'est la prononciation du latin classique (disons : augustéen), telle que l'apprend un lycéen français. Mais attention :
1) à travers les siècles, le latin s'est prononcé différemment ;
2) même pour l'époque classique, la prononciation que je te donne n'est que le fruit d'une reconstitution récente, et je ne suis pas compétent pour te dire ce qu'elle vaut (Sisyphe, peut-être... ?).
Ces réserves étant posées :
- ea = "éha" (comme dans le prénom Léa)
- ae = "ahé", (comme dans la ville de Mahé)
- v = "w" (comme dans Waterloo)
- le "um" de maximum se prononce bien "oum" (comme dans métaboum)
- et le "x" du même mot se prononce comme Axe ou, si tu préfères, dans Paic citron.
Last edited by tom on 08 Feb 2006 22:00, edited 1 time in total.
) même pour l'époque classique, la prononciation que je te donne n'est que le fruit d'une reconstitution récente, et je ne suis pas compétent pour te dire ce qu'elle vaut (Sisyphe, peut-être... ?).
Pfoulalala la question... Je suis déjà fatigué rien qu'à y penser....
Bon, disons que comme réponse immédiate, ce qu'a dit Tom est totalement juste. Pour le détail scientifique, si j'ai le courage, plus tard.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Tom, ta réponse me fait bien plaisir car c'est effectivement de cette manière que j'avais appris à prononcer le latin.
Mes amis italiens prétendent que n'importe quel Italien un minimum cultivé prononce mieux le latin que son équivalent Français (sous prétexte que l'Italien est plus proche du latin que ne l'est le français)...et nous avions justement un désaccord concernant ses sons.
Tom, ta réponse me fait bien plaisir car c'est effectivement de cette manière que j'avais appris à prononcer le latin.
Mes amis italiens prétendent que n'importe quel Italien un minimum cultivé prononce mieux le latin que son équivalent Français (sous prétexte que l'Italien est plus proche du latin que ne l'est le français)...et nous avions justement un désaccord concernant ses sons.
Merci!
Un italien appliquant la prononciation restituée le fera certainement mieux qu'un français, puisqu'il placera spontanément les accents là où il faut, à peu de chose près. Cela étant, il sera aussi incapable que nous de faire la différence entre les longues et les brèves. Ce qui serait pourtant essentiel en théorie.
En revanche prononcer le latin comme de l'italien - bien que cela se soit fait dans les églises entre la fin du 19e siècle et le concile de Vatican - est aussi peu pertinent que de prononcer le grec ancien comme du grec moderne.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Sisyphe wrote:prononcer le latin comme de l'italien - bien que cela se soit fait dans les églises entre la fin du 19e siècle et le concile de Vatican
ça se fait toujours dans la plupart des pays et il me semble que le concile de Vatican n'a pas précisé la prononciation du latin mais juste réduit son utilisation
-- Olivier
Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
Sisyphe wrote:prononcer le latin comme de l'italien - bien que cela se soit fait dans les églises entre la fin du 19e siècle et le concile de Vatican
ça se fait toujours dans la plupart des pays et il me semble que le concile de Vatican n'a pas précisé la prononciation du latin mais juste réduit son utilisation
-- Olivier
Je me suis mal exprimé : la prononciation à l'italienne a été officielle à partir de la fin du 19e, et tant qu'on a parlé latin dans les églises. Ce qui n'est plus le cas (seul le Vatican lui-même accomplit ses actes en latin, et encore).
En revanche, la prononciation italienne a été imposée aux prêtres en France en réaction à la prononciation restituée de l'Université (laïque) ; sorte de querelle autour de la légitimité à parler de la langue latine...
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