[Petit hors sujet]En faisant une petite recherche sur le mot gay, j'ai appris qu'au XIXème, il désignait le pénis, en argot, en Angleterre.
Nous n'en sommes pas très loin, en France, avec nos "joyeuses"[Petit hors sujet]
Gay
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Coucou,
Dans le Sicilien "moderne" on entend des fois le mot "gaju" pour "gay". C'est en fait la traduction du terme français "gai".
Toutefois le mot Sicilien le plus utilisé est "garrusu" et s'applique aux hommes. Attention à ne pas le confondre avec "carusu" qui signifie "petit garçon"!! car certains Siciliens prononce "g" la lettre "c".
Ci@o!!...
Dans le Sicilien "moderne" on entend des fois le mot "gaju" pour "gay". C'est en fait la traduction du terme français "gai".
Toutefois le mot Sicilien le plus utilisé est "garrusu" et s'applique aux hommes. Attention à ne pas le confondre avec "carusu" qui signifie "petit garçon"!! car certains Siciliens prononce "g" la lettre "c".
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Ricky
Tutti li strati purtanu a lu Viaggiu...
addipenni comu li tali.
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ElieDeLeuse wrote: Remarque generale : beaucoup de contributeurs dans ce fil ne savent pas faire la difference entre les termes neutres et les insultes. Comme personne n'aime etre insulte par qui que ce soit, l'attitude adulte est de rester dans une discussion linguistique et de ne pas faire passer des insultes pour des mots anodins. Surtout que certains donnent des informations carrements erronees.

Chacun contribue autant qu'il le peut, et autant que le permettent ses capacités linguistiques, et personne ne prétend que ce qui est dit sur ce forum soit toujours absolument parfait (on essaye de...). Il n'y a pas forcément de malignité ou d'intention homophobe derrière les contributions de certains

D'autant que le problème se situe parfois dans la langue elle-même, et dans la société qui l'entoure. En France, Dieu merci, l'homophobie n'est plus salonfähig, mais c'est assez récent. Il y a trente ans, un francophone "moyen", y compris un homme politique ou un journaliste, n'aurait pas mis moins de mépris à dire "homosexuel" ou "homo" que "pédé" (en clair : l'insulte était sentie dans l'idée elle-même, la différence entre les deux eût été au niveau de la vulgarité, non de l'insulte). Je crains qu'on soit encore dans cette situation pour beaucoup de langues. Donc, si l'on met à part les deux mots "internationaux" que sont homosexuel et gay, il est probable que les mots "locaux" comportent facilement une part d'insulte, pour peu que le pays concerné ne soit guère "gay-friendly"

Sans parler du fait que tu as souligné toi-même pour les langues germaniques : l'insulte est parfois récupérée de manière identitaire par les homosexuels eux-mêmes (selon un processus d'ailleurs assez classique).
Quant à savoir s'il faut inclure ou non les insultes dans ce topique, je crois que c'est à chacun de voir. En tant que modo (mais pas sur ce forum-là) je n'aime pas trop qu'on s'engage dans ce genre de voie. Mais comme je l'ai dit, en l'occurence et selon les cultures, la différence entre insulte / non-insulte ne sera pas facile à tracer.
La prudence consiste à faire comme tu as fait (mais tu parles de terres germaniques tolérantes, donc la chose est plus facile !) de bien préciser les contextes d'emploi et les connotations.
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Nous en avions déjà discuté sur le forum francophone. Et je crois que nous sommes dans le même cas de figure que précédemment. "Pédéraste" est un mot du 19e siècle.Latinus wrote:pas si "à tort" que cela, en fait tout dépend des sources... je vais citer le "granddictionnaire", ce sera plus clair et completValentine wrote: Es tu sûr de cela ?, pédéraste et homosexuel sont deux choses différentes, un pédéraste c'est ce que l'on désigne de nos jours sous le terme pédophile, donc rien à voir avec un homosexuel, mais il est vrai aussi qu'en France, beaucoup de gens utilise à tord le mot "Pédé" ou "Pédéraste" pour désigner un homosexuel.Définition :
Pratiques sexuelles entre un homme et un jeune garçon, enfant ou adolescent.
Note(s) :
Étymologiquement, le terme pédérastie signifie « attirance, attraction érotique pour les enfants ou les adolescents ». Bien qu'il soit largement attesté, tant dans les dictionnaires de langue générale que dans les ouvrages spécialisés, que ce terme désigne aussi, par extension de sens, l'homosexualité masculine ou toute pratique homosexuelle masculine, certaines sources condamnent toutefois cet usage, qu'elles considèrent comme abusif ou impropre; cet emploi a en effet pour conséquence de pouvoir laisser croire que tous les hommes homosexuels sont attirés par les jeunes garçons et ont des relations sexuelles avec eux, ce qui est faux.
Pédérastie est un terme aujourd'hui remplacé, dans son sens original, par le terme pédophilie. Ces deux termes ne sont toutefois pas de parfaits synonymes, puisque les pédophiles ne sont pas nécessairement attirés par les enfants du même sexe.

Le plus simple, à propos du mot "pédéraste", est carrément de l'oublier.
Le problème est aussi dans la langue grecque elle-même : le "pais" est un individu dont l'âge va de 8 à 20 ans. Voir ci-dessous.
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On dit parfois que les Grecs de l'Antiquités sont tous homosexuels. En fait, il était socialement établi qu'un jeune homme (17/20 ans), quittant le giron de sa famille et entrant dans le cadre de la citoyenneté, devînt l'amant, le protégé et certains diront l'élève d'un homme plus âgé, par ailleurs marié et bon père de famille. C'est ce rapport particulier, social avant tout, que les Grecs nommaient "paiderasteia" ou "paidophileia", sans différence de sens.
Quant à Rome, la chose est encore plus simple : il est considéré comme "normal" (aux yeux de la loi, de la morale, etc.) qu'un homme libre fasse ce qu'il veut avec un jeune esclave, pourvu précisément que le rapport de domination soit maintenue à tout point de vue : libre/esclave, agé/jeune, actif/passif.
Ce genre de sujet est très à la mode, en ce moment. On voit passer des articles sur "la f.ell.ation au Ier siècle avant JC", des conférences sur les "poèmes pornographiques à l'époque impériale", etc. Mais attention, avec la froideur et le sérieux qu'exige la science

Cette complexité explique que le même poète Catulle dans un poème, traite César de "cinaedus" (voir plus bas) et de "pathicus" (même racine que "passif", donc en clair : enc...) et se vante d'être, lui, un "vir pilosus" (un homme poilu, un mec un vrai quoi) - alors que quatre pages plus loin il explique qu'il trouve son jeune esclave bien mignon et précise crûment tout ce que celui-ci lui fait.
Cette mise au point faite, le seul mot qui puisse approximativement traduire l'idée "d'homosexuel" serait "kinaidos" en grec, et son calque latin "cinaedus". C'est d'ailleurs le mot que l'Eglise utilise.
Mais il ne désigne pas à proprement parler un homme ayant des rapports sexuels avec un autre, qu'un individu qui le fait sans respecter les "règles" prévues à cet effet, et qui fait preuve d'effémination.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
C'est assez vrai ce que tu dis là. L'autre jour, j'ai réagi comme Elie, mais pour le russe, c'est vrai qu'il faut nuancer. En Russie, l'homophobie (tout comme la xénophonie) est encore assez salonfähig, comme tu dis. Pas mal de mots cités par Demona sont l'équivalent du "pédé" français, mais vu le contexte social en Russie, on peut dire que si ces mots servent bien d'insulte, en revanche, ils ne choquent personne. C'est à dire qu'un hétéro sera bien sûr offensé si on le traite de pédé, mais par contre ils trouvent tout à fait normal d'appeler les homos "pédés". Et quand je disais que j'atais choquée, je pensais notamment au mot чистотруб, qui signifie "ramoneur" (mot-à-mot : nettoyeur de tuyaux), que je trouvais assez violent, mais j'ai demandé à mon mari et il m'a dit que non, c'était normal, pas violent, pas choquant, etc.Sisyphe wrote:D'autant que le problème se situe parfois dans la langue elle-même, et dans la société qui l'entoure. En France, Dieu merci, l'homophobie n'est plus salonfähig, mais c'est assez récent. Il y a trente ans, un francophone "moyen", y compris un homme politique ou un journaliste, n'aurait pas mis moins de mépris à dire "homosexuel" ou "homo" que "pédé" (en clair : l'insulte était sentie dans l'idée elle-même, la différence entre les deux eût été au niveau de la vulgarité, non de l'insulte). Je crains qu'on soit encore dans cette situation pour beaucoup de langues. Donc, si l'on met à part les deux mots "internationaux" que sont homosexuel et gay, il est probable que les mots "locaux" comportent facilement une part d'insulte, pour peu que le pays concerné ne soit guère "gay-friendly".

Sonka - Сонька
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But for a moment you and I, we caught it
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en turc, pour récapituler les termes les plus couramment utilisés:
homoseksüel
eşcinsel
ibne (terme vulgaire)
on dit aussi:
hötöröf
yumuşak (ça veut dire "mou ou molle")
nonoş
götveren (terme très vulgaire)
tous ces termes concernent les hommes, à l'exception des deux premiers
(homoseksüel et escinsel)
une lesbienne se dit:
sevici
homoseksüel
eşcinsel
ibne (terme vulgaire)
on dit aussi:
hötöröf
yumuşak (ça veut dire "mou ou molle")
nonoş
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tous ces termes concernent les hommes, à l'exception des deux premiers
(homoseksüel et escinsel)
une lesbienne se dit:
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