Bonjour !
y-a t-il des pros de la langue française pour m'aider s'il vous plait ?
Je me pose une question : quelle est l'origine de dix neuf cent (1900) ? Je pense que c'est plus correct de dire mille neuf cent, mais quand ou comment est-on passé de l'on à l'autre ?
Y-a t-il simpleme,t une opposition entre les ruraux (dix neuf cent) et les citadins (mille neuf cent) ?
Savez vous s'il y a eu une règle à une époque pour éclairer la langue française ?
Merci pour toutes vos idées et informations !
[francais] mille neuf cent ou dix neuf cent ?
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Re: [francais] mille neuf cent ou dix neuf cent ?
Non, il n'y a pas d'opposition campagne/ville sur cette question. A la rigueur, c'est même plutôt "dix-neuf cents"* qui est à peine moins courant, plus littéraire. Grevisse estime qu'à l'écrit, en dessous de 1300 inclus c'est plutôt "treize cents" et au-dessus "mil quatre cents", mais ça me semble peu justifié. D'ailleurs il trouve des exemples très littéraires dans les deux cas.turlute wrote:Bonjour !
y-a t-il des pros de la langue française pour m'aider s'il vous plait ?
Je me pose une question : quelle est l'origine de dix neuf cent (1900) ? Je pense que c'est plus correct de dire mille neuf cent, mais quand ou comment est-on passé de l'on à l'autre ?
Y-a t-il simpleme,t une opposition entre les ruraux (dix neuf cent) et les citadins (mille neuf cent) ?
Savez vous s'il y a eu une règle à une époque pour éclairer la langue française ?
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"cent" et "vingt" dans "quatre-vingts" prennent un -s s'ils ne sont suivis d'aucuns numéraux de rang inférieur (autrement dit "quatre-vingts" et "trois cents" mais "quatre-vingt trois" et "quatre-cent deux".
La réforme de 92 permet une certaine licence sur la question des tirets...
Pour revenir au fond de l'affaire, il s'agit de deux computs différents : le comput additif et le comput multiplicatif.
Les computs multiplicatifs (quatre-vingts, douze-cents) sont en fait plus naturels à une population qui compte "sur les doigts", sans calculatrice, et surtout qui compte des choses très matérielles. A la crémière, on demande trois douzaines d'oeufs, par trente-six. Autrefois, ce mode de calcule était très répandu : cf. l'hôpital des "quinze-vingts" à Paris (construit par Saint-Louis pour abriter trois cents aveugles).
Les computs additionnels (mil(le) deux cents quatre), plus "logiques" puisque plus systématiques, conviennent mieux aux mathématiques.
Aujourd'hui, nous utilisons beaucoup plus souvents de grands nombres précis sous un angle mathématique (ex. : déclaration d'impôt, exercice de maths de l'aîné) et moins souvent des quantités globables, commes les choux et les oeufs de nos grand-mères (ah les problèmes des vieux manuels scolaires !

On pourrait faire la même remarque avec les heures : depuis l'arrivée des montres numériques, nous disons de plus en plus "dix-huit heures trente-cinq" et de moins en moins "sept heures moins vingt-cinq".
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
- tom
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Re: [francais] mille neuf cent ou dix neuf cent ?
Moi je dirais "saint Louis", sans tiret ni majuscule à "saint".Sisyphe wrote:Saint-Louis
Bon, je pinaille -sans être parfaitement sûr de moi, d'ailleurs-. Mais puisque tu étais dans ces questions-là...
Je n'ai rien vu dans l'ouvrage pour les traits d'unions (dans les noms), mais je chercherai tranquillement ce soir.Imprimerie nationale wrote: saint s'écrit avec une minuscule :
- quand il désigne le personnage lui-même : le saint, saint-Louis...
- quand il est empolyé comme adjectif : la sainte Bible, les Lieux saints...
- quand il fait partie de noms composés (avec trait d'union) : des saint-bernard, du saint-émilion, des saint-honoré...
avec une majuscule :
-quand il entre dans la composition de noms propres : le Duc de Saint-Simon, l'église Sainte-Sophie...
dans certaines expressions traditionnelles : la Sainte-Alliance, le Saint-Siège, le Saint-Esprit...
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(saint Louis mais Saint Exupéry - et pas d'accent devant un x contrairement aux très moches billets de 50 F heureusement disparus. Il y a hésitation pour la Sainte/sainte Vierge).
En fait, c'est la poste (je refuse de mettre une majuscule, je considère que c'est un service public et non une entreprise !) qui exige l'accolement des noms de lieu, rues ou bâtiments.
Last edited by Sisyphe on 28 Mar 2006 16:06, edited 1 time in total.
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