Bonjour,
Pour ma culture personnelle, j'aimerai avoir des informations et une traduction de ce texte :
"Ixion quod versari narratur rota,
volubilem Fortunam iactari docet.
Adversus altos Sisyphus montes agens
saxum labore summo, quod de vertice
sudore semper irrito revolvitur,
ostendit hominum sine fine esse miserias.
Quod stans in amne Tantalus medio sitit,
avari describuntur, quos circumfluit
usus bonorum, sed nil possunt tangere.
urnis scelestae Danaides portant aquas,
pertusa nec complere possunt dolia;
immo luxuriae quicquid dederis perfluet.
Novem porrectus Tityos est per iugera,
tristi renatum suggerens poenae iecur;
quo quis maiorem possidet terrae locum,
hoc demonstratur cura graviore adfici.
Consulto involvit veritatem antiquitas
ut sapiens intellegeret, erraret rudis."
Je n'ai jamais eu la chance d'apprendre le latin, alors si quelqun voulait bien m'aider à comprendre ce texte sur les châtiments divins, je lui en serais vraiment reconnaissant. En plus de sa traduction, si quelqun connait l'origine du texte et a des informations dessus, je suis preneur. Merci beaucoup.
Cordialement,
Pierre
[latin] traduction
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Re: [latin] traduction
Phaedrus - Fabulae - Appendix Perottina - VI.Pierre/invité wrote:si quelqun connait l'origine du texte
-- Olivier
Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
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- Sisyphe
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Adversus altos Sisyphus montes agens
saxum labore summo, quod de vertice
sudore semper irrito revolvitur,
ostendit hominum sine fine esse miserias.




Et ce texte est potentiellement scolaire - il a du moins la taille et le niveau d'une version de terminale.
Il décrit en fait les trois châtiments divins les plus célèbres, dont vous trouverez le détail dans n'importe quel dictionnaire de mythologie (le meilleur étant P. Grimal, dictionnaire de la mythologie grecque et romaien - mais il y en a des dizaines sur le net) : Ixion et sa roue, Sisyphe et son rocher, Tantale et ses fruits inaccessibles, Tityos et son foie dévoré par les serpents.
Cela étant, le fabuliste [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A8dr ... crivain%29]Phèdre[/i] n'est pas la source la plus ancienne. Tous ces exemples sont déjà dans Apollodore, et pour certains connus déjà de l'Iliade ou de l'Odyssée.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
-
- Guest
Nonnon, je suis bien un élève ( de première pour être plus précis), mais je ne fais pas de latin...Je comprend votre perplexité, car j'ai pu remarquer également que nombres d'élèves demandent des traductions toutes faites sans travailler pour leurs devoirs...Il n'en est rien pour moi, bien sûr, vous ne pouvez me croire sur parole! Tanpis alors, j'irai voir un professeur de latin à la rentrée alors
mais j'en ai marre d'attendre, depuis le temps que je cherche à le traduire! ( pour info c'est pour une chanson que je cherche à le traduire, voilà vous savez tout).
Merci quand même pour l'origine et la petite explication!
Merci

Merci quand même pour l'origine et la petite explication!
Merci
-
- Guest
la traduction de Phèdre : un supplice de Tantale ?
Le poème "Ixion, qui versari narratur rota ... erraret rudis" fait partie d'un appendice contenant divers textes ajoutés à un manuscrit des fables de Phèdre. Il est effectivement utilisé dans un manuel de latin de 3ème : (Hatier 1998). Peut-être en existe-t-il une traduction aux éditions des Belles Lettres ?
Voici toujours la mienne :
La mythologie est-elle dissimule-t-elle une sagesse ?
Le fabuliste Phèdre propose une analyse symbolique de supplices mythiques :
Ixion, dont on raconte qu'il tourne sur une roue,
nous apprend que la fortune instable ne cesse de s'inverser.
Sisyphe pousse contre de hautes montagnes
un rocher, avec beaucoup d'effort ; et ce rocher
- vaine sueur – retombe toujours du sommet :
cela nous montre que les misères humaines sont sans espoir de fin.
Tantale, debout au milieu d'un cours d'eau, a soif :
ce sont les avares qui sont décrits, entourés
de biens à utiliser mais qui ne peuvent toucher à rien.
Les Danaïdes portent dans des cruches des eaux maudites,
et ne peuvent pas remplir des tonneaux percés ?
Eh oui, tout ce que tu donneras au plaisir sera perdu.
Tityos étendu couvre neuf arpents,
et présente au cruel châtiment un foie sans cesse renaissant :
cela montre que plus on possède de terre,
plus on a de soucis.
C'est à dessein que les anciens ont enveloppé la vérité,
afin que le sage comprenne, et que l'ignorant soit égaré.
Voici toujours la mienne :
La mythologie est-elle dissimule-t-elle une sagesse ?
Le fabuliste Phèdre propose une analyse symbolique de supplices mythiques :
Ixion, dont on raconte qu'il tourne sur une roue,
nous apprend que la fortune instable ne cesse de s'inverser.
Sisyphe pousse contre de hautes montagnes
un rocher, avec beaucoup d'effort ; et ce rocher
- vaine sueur – retombe toujours du sommet :
cela nous montre que les misères humaines sont sans espoir de fin.
Tantale, debout au milieu d'un cours d'eau, a soif :
ce sont les avares qui sont décrits, entourés
de biens à utiliser mais qui ne peuvent toucher à rien.
Les Danaïdes portent dans des cruches des eaux maudites,
et ne peuvent pas remplir des tonneaux percés ?
Eh oui, tout ce que tu donneras au plaisir sera perdu.
Tityos étendu couvre neuf arpents,
et présente au cruel châtiment un foie sans cesse renaissant :
cela montre que plus on possède de terre,
plus on a de soucis.
C'est à dessein que les anciens ont enveloppé la vérité,
afin que le sage comprenne, et que l'ignorant soit égaré.
- Sisyphe
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Je laisse votre intervention, par respect pour le travail que vous avez fourni en le recopiant, et parce que la demande est ancienne.
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